Mister Arkadin

COUVERTURE ET TITRE ALTERNATIFS

3 Décembre 2008, 23:01pm

Publié par Mister Arkadin

Lors du "Libre journal du cinéma" de jeudi dernier, a été présenté un livre publié le 26 novembre dans la célèbre collection noire "Ramsay poche cinéma". Les auditeurs et lecteurs qui se sont reportés au script de l'émission, sur le blog de Radio Courtoisie, auront peut-être été surpris de noter la discordance entre le titre donné pour cet ouvrage, dont l'auteur serait Pierre Lherminier, Louis Delluc et le cinéma français, et la couverture reproduite (voir ci-contre), selon laquelle il s'agirait d'Écrits sur le cinéma français de Louis Delluc, présentés par Pierre Lherminier. La vérité est entre les deux, comme l'atteste la véritable couverture de l'ouvrage, reproduite ci-dessous (plus judicieuse, puisqu'y figure la une d'un numéro d'une revue dirigée par Louis Delluc, avec en vedette sa femme Ève Francis dans El Dorado de Marcel L'Herbier) : les "bons" auteur et titre sont bien ceux que j'avais transmis au responsable du blog consacré à Radio Courtoisie et Pierre Lherminier, à la suite de son essai sur « Louis Delluc et le cinéma français », propose bien une anthologie de textes de Louis Delluc, version condensée de l'édition intégrale des Écrits cinématographiques du second, que le premier publia voici vingt ans (un peu de la même façon qu'une anthologie de La Revue du cinéma de Jean George Auriol fut proposée par Gallimard bien après que Pierre Lherminier [toujours lui !] avait publié à la fin des années 1970 une édition intégrale préparée par Alain et Odette Virmaux). D'où sortaient donc cette "couverture" (ainsi que ce "titre") alternatifs ? C'est celle l'on peut trouver sur les librairies en ligne, par exemple alapage, alors qu'aujourd'hui encore aucune photo de la couverture n'est proposée dans le catalogue en ligne des éditions Ramsay. A contrario, la quatrième de couverture que propose alapage, également reproduite ci-dessous, est bien la bonne (avec le titre Louis Delluc et le cinéma français).

D'où vient cette anomalie ? Probablement de la diffusion précoce, par le service commercial des éditions Ramsay, d'une couverture provisoire, document de travail qui a finalement été modifié peu avant l'élaboration définitive de l'ouvrage, modification si tardive qu'elle n'a pu être prise en compte à temps par les sites de vente en ligne. Cette petite confusion présente au moins l'avantage pour les internautes d'avoir presque l'impression d'entrer dans les coulisses de la fabrication d'un livre, un repentir final lui étant subrepticement révélé. Cela me rappelle la découverte, au détour de quelques navigations sur le Net, du titre provisoire d'un ouvrage d'Antoine de Baecque, La Cinéphilie à Paris (je ne me souviens plus si étaient ajoutées des bornes chronologiques, ce qui correspondrait au contenu) (1), finalement sorti abusivement sous le titre trompeur La Cinéphilie (sous-titrée « Invention d'un regard, histoire d'une culture 1944 - 1968 »).

Je distille moi-même nombre d'informations sur mes travaux en cours. Nul doute que si certains d'entre eux voient le jour, leur confrontation avec ce que j'aurais pu en écrire sur ce site sera instructive !


Complément (21 avril 2009) :

(1) Je retrouve le titre (ou l'un des titres) d'abord prévu, non sur le Net, mais dans la présentation de Baecque comme auteur d'un article (« Dans le laboratoire des mauvais goûts ») paru dans La Revue des Deux Mondes (juillet-août 2002, dossier « Le temps du luxe », p.130) : « Il achève une Histoire de la cinéphilie à Paris (1944-1968), à paraître à la rentrée chez Fayard. » 

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DÉFENSE DE LA LANGUE FRANÇAISE ET DE LA VO

2 Décembre 2008, 11:36am

Publié par Mister Arkadin

S'il est un prix parfaitement justifié et, en général, attribué de façon très pertinente, c'est bien la « carpette anglaise », que l'association Défense de la Langue Française (DLF) « décerne annuellement à un membre des élites françaises qui s'est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l'anglo-américain en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française ». J'apprends, ici, que le choix de DLF a une fois de plus été judicieux cette année, Mme Pécresse ne l'ayant pas volé, c'est le moins qu'on puisse dire ! Elle rejoint un palmarès de hauts dignitaires qui, en d'autre temps, auraient été promptement condamnés pour « intelligence avec l'ennemi ».

Une seule anomalie à mon avis : le prix décerné en 2004 à « Claude Thélot, président de la Commission du débat national sur l'avenir de l'école, pour avoir considéré "l'anglais de communication internationale" comme un enseignement fondamental, à l'égal de la langue française, et avoir préconisé son apprentissage par la diffusion de feuilletons américains en VO sur les chaînes de la télévision française ». Si la première des préconisations de son rapport Pour la réussite de tous les élèves (édité à la Documentation française) méritait effectivement d'être distinguée, la seconde ne me paraît non seulement pas scandaleuse, mais même de salubrité publique. Certes, pas pour les raisons invoquées pour le rapport, qui lie les deux (1), ce qui a provoqué l'ire de la DLF, mais pour les raisons que j'ai exposées dans « Questions au doublage ».

Cela montre à la fois que l'on peut, parfois, avoir raison pour de mauvaises raisons (le rapport Thélot) et, d'autres fois, avoir tort pour de bonnes raisons (plutôt que de s'insurger contre la VO, la DLF devrait demander sa généralisation, pour l'anglais mais aussi pour les autres langues, que l'on devrait entendre plus souvent, et même pour la possibilité de disposer de sous-titres dans la même langue originale, ce que la VM permet) (2).


(1) P.136 : « [...] on pourrait envisager de mettre la télévision au service d'une grande cause éducative : la maîtrise, par toute la population, de l'anglais de communication internationale que la Commission faire partie du socle des compétences indispensables à une intégration réussie dans la société du XXIe siècle. Une simple mesure permettrait de faire progresser cette maîtrise beaucoup plus vite que ne le peut l'École seule : l'abolition du doublage à la télévision. »

Compléments :
(20 novembre 2010) Une fois n'est pas coutume, saluons les propos tenus par Philippe Meirieu, dans un débat sur le système éducatif français (entre les minutes 48 et 49), à propos de la VO à imposer dans le cahier des charges des chaînes de télévision, afin de promouvoir l'apprentissage à la fois de la langue étrangère (celle qui est parlée dans les programmes - en général l'américain...) et du français (par la lecture des sous-titres).
(22 décembre 2011) (2) Je confirme cette opinion pour le prix de la carpette anglaise 2011, quoique Jean-François Copé l'ait amplement mérité pour sa promotion de l'apprentissage prioritaire, et quasi exclusif, de l'anglais, du ventre de la mère à la tombe, et pour sa volonté d'inscrire dans le programme du candidat à la Présidentielle que soutiendra l'UMP la diffusion d'émissions en anglais aux heures de grande écoute sur les chaînes publiques (ce sont les séries us qui sont visées).

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LJC DU 27 NOVEMBRE 2008 : SCRIPT ET ENREGISTREMENT

28 Novembre 2008, 16:13pm

Publié par Mister Arkadin

Le script du libre journal du cinéma de Philippe d'Hugues, que j'avais annoncé ici et auquel j'ai participé hier, est disponible sur le blog de Radio Courtoisie. Un enregistrement peut être récupéré .

L'invité principal était Anne-Marie Baron, professeur de lettres et de sciences humaines, vice-présidente de la Société des Amis de Balzac, critique cinématographique du mensuel "L'Arche" et de la chaîne RCJ (Radio de la Communauté Juive). Elle est venue parler, dans la première partie de l'émission, de son ouvrage Romans français du XIXe siècle à l'écran. Problèmes de l'adaptation (Presses Universitaires Blaise Pascal, collection "Cahiers romantiques").

Il a ensuite été question de l'actualité, des disparitions (Marcelle Derrien, John Michael Hayes, Michael Crichton, Yma Sumac, Charles Matton, Christian Fechner), des films sortis en salle (L'Échange ; Two Lovers ; La très très grande entreprise ; Musée haut, musée bas ; Aide-toi, le ciel t'aidera ; Stella ; Le Silence avant Bach), des reprises (Fenêtre sur cour, d'Alfred Hitchcock, distribué par Carlotta Films aux cinémas Action), des rétrospectives ("Les 100 plus beaux films de l'histoire du cinéma", au Reflet Médicis), des publications ("Louis Delluc et le cinéma français", de Pierre Lherminier ; "L'Ami posthume. Gérard Philippe, 1922-1959", d'Olivier Barrot ; "Sur l'éloge de Monsieur le Maréchal de Vauban", de Choderlos de Laclos ; "Les Fins mots de l'histoire", de Fred Kassak ; "Ombres électriques. Les cinémas chinois", de Raymond Delambre ; "Alexandre Dumas", de Jean Tulard ; "Sur un art ignoré. La mise en scène comme langage", de Michel Mourlet ; "Éclat et fragilité de la langue française", de Jean Dutourd) et des sites (Jean d'Hugues, photographe)



Un bilan de l'année cinématographique sera proposé dans la prochaine émission, le 25 décembre 2008, dont l'invité principal devrait être le critique et écrivain Michel Mourlet. N'hésitez pas à m'adresser une liste de vos dix films préférés sortis en 2008, ainsi que, si vous avez le temps une liste des dix films que vous considérez « les plus beaux de l'histoire du cinéma » (afin de proposer une liste alternative à celle qu'a établie Claude-Jean Philippe).


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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 29 NOVEMBRE 2008

27 Novembre 2008, 11:21am

Publié par Mister Arkadin

Rappels et rattrapages :

« RTL Soir » (Nicolas Poincaré), RTL, mardis 4, 11, 18 et 25 novembre 2008, de 19h15 à 20h00 (« On refait le monde ») : Marie Gillain (actrice), pour le film La très très grande entreprise ; Jean-Pierre Darroussin (comédien), pour le film Les Grandes personnes ; Jean-Michel Ribes (réalisateur), pour son film Musée haut, musée bas ; Jean Benguigui (acteur), pour le film Hello Goodbye

« Captives de la Cinémathèque française », France Culture (« Chemins de la création »), samedi 22 novembre 2008 : « Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood (5/6) : Comment le corps vient aux hommes ? », par Vincent Amiel (Cinémathèque française, 20 novembre 2008)

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, samedi 22 novembre 2008, de 11h00 à 12h00 : Fanny Ardant (actrice), et non Bertrand Tavernier (comme d'abord annoncé)

« Minuit-Dix » (Aude Lavigne ; « Le Magazine nocturne éveillé sur les pratiques contemporaines »), France Culture, samedi 22, mercredi 26 et jeudi 27 novembre 2008, de 00h10 à 01h00 : « Le cinéma Nordique », avec Sofia Norlin et Maria Sjoberg, à l'occasion du Festival Cinénordica au Centre Culturel Suédois ; Philippe Maynial pour le "Prix du meilleur scénariste", et Baya Kasmi, Michel Leclerc, et Stéphane Cazes, lauréats de ce Prix ; Philippe Gandrieu, pour son film Le Lac, diffusé dans le cadre des Rencontres Internationales Paris /Berlin / Madrid, entre cinéma expérimental et documentaire (projeté samedi 6 décembre à 20h au Centre Pompidou)

« Coup de projecteur », TSF Jazz, lundi 24 novembre 2008 : « La cuisine d'Alfred Hitchcock », avec Anne Martinetti, auteur, avec François Rivière, de La sauce était presque Parfaite (Cahiers du Cinéma)

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, mardi 25 novembre 2008, de 14h30 à 16h00 : Lorant Deutsch (acteur), pour la sortie du film Le Plaisir de chanter

« Captives de la Cinémathèque française », France Culture (« Chemins de la création »), « Le ciné-club de Jean Douchet » (Cinémathèque française), mercredi 26 novembre 2008 : « Jackie Brown, de Quentin Tarantino » (24 novembre 2008)

« Portrait » (Antoine Guillot), France Culture (« Les Sentiers de la création »), mercredi 26 novembre 2008 : Entretien avec Wang Xiao-Shuai, le réalisateur du film Une famille chinoise - Émissions précédentes : « Dino Risi : pour un hommage » (9 juin 2008 ; rediffusion d'un entretien d'avril 2003) ; « Entretien avec le réalisateur Im Sang-soo » (12 avril 2007) ; « Rolf de Heer, réalisateur » (27 décembre 2006) ; « John Cameron Mitchell, réalisateur » (30 novembre 2006) ; « Paul Verhoeven, réalisateur » (29 novembre 2006)

« Les Matins jazz » (Laure Albernhe), TSF, mercredi 26 novembre 2008, de 6h00 à 9h00 : Michel Boujut (critique de cinéma et écrivain), pour la sortie d'un coffret DVD "Cinéma Cinémas"

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, mercredi 26 novembre 2008, de 9h10 à 9h35 : François Dupeyron (cinéaste), pour son film Aide-toi et le ciel t'aidera

« Coup de projecteur », TSF Jazz, mercredi 26 novembre 2008 : Marina Foïs (actrice), pour la sortie du film Le Plaisir de chanter

« L'humeur vagabonde » (Kathleen Evin), France Inter, mercredi 26 novembre 2008, de 20h10 à 21h00 : Dominique Blanc (comédienne)

« Tout arrive » (Arnaud Laporte, « Le magazine de l'actualité culturelle »), France Culture, jeudi 27 novembre 2008, de 12h53 à 13h30 : « Études de Bergman », avec Sylviane Agacinski, pour son livre Le Drame des sexes, Ibsen, Strinberg, Bergman (Éditions du Seuil)

« Nonobstant » (Yves Calvi), France Inter, jeudi 27 novembre 2008, de 17h05 à 18h00 : Charlotte Valandrey (comédienne)

« Surpris par la nuit » (Alain Veinstein), France Culture, jeudi 27 novembre 2008, de 22h15 à 23h30 : « Sur la route de Dennis Hopper » (Frédéric Bas), avec Serge Toubiana et Mathieu Orléans, organisateurs de l'exposition Hopper de la Cinémathèque française, ainsi que Jean-Baptiste Thoret, Jean-François Rauger et Brice Mathieussent

« Les Belles captives », France Culture (« Chemins de la création »), vendredi 28 novembre 2008 : « Dire l'interdit (5) : La Langue interdite, sacrée ou héroïque au cinéma », par Xavier-Laurent Salvador (Maître de conférences à l'Université Paris XIII) (Treizième rencontres d'Aubrac, 28 août 2008) - avec aussi, en vidéo, « Le western : espace de liberté, territoires d'interdits », par Bernard Jannin (cinéaste et écrivain)

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, vendredi 28 novembre 2008, de 14h30 à 16h00 : Françis Veber (cinéaste) et Richard Berry (acteur), pour la sortie du film L'Emmerdeur

« Entre les lignes » (Louis-Philippe Ruffy), Radio Suisse Romande (RSR), vendredi 28 novembre 2008 : « Faussaire à confesse », avec le romancier français Arno Bertina, à propos de son roman Ma solitude s'appelle Brando (Verticales)

« Par ouï dire » (Pascal Tison), RTBF, vendredis 14, 21 et 28 novembre 2008, 22h00 à 23h00 : « Ces lieux nous parlent », sur le tournage, en Bulgarie, du film Home


Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« C'est arrivé demain » (Dominique Souchier), Europe 1, dimanche 30 novembre 2008, de 09h00 à 10h00 : Vincent Lindon (acteur)

« Nonobstant » (Yves Calvi), France Inter, lundi 1er décembre 2008, de 17h05 à 18h00 : Michèle Halberstadt (productrice)

« Laissez-vous tenter » (Vincent Parizot), RTL, mardi 2 décembre 2008, de 9h00 à 9h30 : Vincent Lindon (acteur)

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, mardi 2 décembre 2008, de 9h10 à 9h35 : Lacombe Lucien, avec Patrick Modiano (écrivain)

« Découvertes » (Michel Drucker), Europe 1, mardi 2 décembre 2008, à 9h30 : Marlène Jobert et Marie-Christine Barrault (comédiennes)

« Les mardis littéraires » (Pascale Casanova), France Culture, mardi 2 décembre 2008, de 10h00 à 11h00 : « Sur la photo et le cinéma », avec Marianne Alphant (Ecrivain, directrice des Revues Parlées à Beaubourg), Didier Eribon (Philosophe) et Jean-Christophe Bailly (Ecrivain), à l'occasion de la publication de Articles intrépides. 1977-1985, d'Hervé Guibert (Gallimard), et L'instant et son ombre : essai, de Jean-Christophe Bailly (Éditions du Seuil)

 

« Le fou du roi » (Stéphane Bern), France Inter, mardi 2 décembre 2008, de 11h05 à 12h30 : Valérie Lemercier (actrice) et Etienne Chatilliez (cinéaste), pour leur film Agathe Cléry 

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, mardi 2 décembre 2008, de 14h30 à 16h00 : Patrick Timsit (acteur)

« Et pourtant elle tourne » (Bruno Duvic ; émission qui, malgré son titre, n'est pas spécialement consacrée au cinéma, ni même à Jane Birkin), France Inter, mardi 2 décembre 2008, de 18h15 à 19h00 : Critique du film Eleonora et entretien avec le réalisateur Pablo Trapero, par Eva Bettan

« Les Grosses têtes » (Philippe Bouvard), RTL, mercredi 3 décembre 2008, à 16h00 : Etienne Chatillez (réalisateur), pour son film Agathe Cléry

« Rendez-vous » (Laurent Goumarre), France Culture, mercredi 3 décembre 2008, de 19h15 à 20h00 : Khalil Joreige et Joana Hadjithomas (cinéastes), pour la sortie de leur film Je veux voir

« Du jour au lendemain » (Alain Veinstein), France Culture, vendredi 5 décembre 2008, de 23h30 à 00h00 : Arno Bertina pour Ma solitude s'appelle Brando (Éditions Verticales)


Rediffusion :

« Mardis du cinéma » (Blandine Masson, 21 janvier 1992), France Culture (« Nuits »), nuit du mercredi 3 au jeudi 4 décembre 2008, de 1h00 à 2h35 : Werner Herzog



Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma (la grille de la saison 2008-2009 est en cours de préparation)

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma

- Liste des invités des émissions de radio d'information sur le site "Zapping du paf".



Avec la collaboration régulière de Desata, auquel je renouvelle tous mes remerciements.


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FORD

26 Novembre 2008, 00:05am

Publié par Mister Arkadin

Avec un nom pareil, Ford, Charles de son prénom, semblait prédestiné à devenir historien du cinéma. Mais sa mauvaise réputation en la matière, et plus encore en matière idéologique (il n'était pas franchement d'extrême-gauche...) (1), ne le destine en rien à servir de "bréviaire" (2) dans la découverte du cinéma par un adolescent. Voici pourtant ce qu'a déclaré Frédéric Taddeï à Valeurs actuelles (20 novembre 2008, p.86) (3) : « Á 14 ans, j'avais lu comme un bréviaire l'Histoire du cinéma de Charles Ford et, à 20, je me suis dit qu'il fallait que je vive intensément ce que j'avais vu au cinéma. »

Frédéric Taddeï confirme, une fois de plus, à la fois son anti-conformisme et son absence de crainte du quand-dira-t-on, sa curiosité et son érudition, en bref la richesse de sa personnalité. Il sait toutefois laisser en sourdine celle-ci quand il mène ses entretiens, que ce soit dans son émission d'Europe 1 (« Regarde les hommes changer », tous les samedis, après avoir été diffusée tous les jours en semaine) ou dans son émission de France 3 (« Ce soir ou jamais »). Alors même que je préfère ordinairement la formule de la première de ces deux émissions (un dialogue, qui permet à l'invité de s'exprimer relativement longuement et sans être interrompu à tout bout de champ), c'est dans la seconde (un débat réunissant un assez grande nombre d'intervenants) que le talent de Taddeï s'épanouit totalement, tant il est miraculeux de réaliser une émission aussi structurée et pertinente dans de telles conditions et surtout à la télévision, où il fait figure d'exception. Quoi qu'il en soit, l'autre formidable qualité de Taddeï est son audace dans le choix des invités, le plateau où il a réuni Edwy Plenel et Alain de Benoist, le 16 mai 2007 (sur l'héritage de Mai 68), étant probablement son coup de maître (qui montrait de plus la magnanimité de l'un et l'opportunisme de l'autre, ce dernier étant trop vaniteux pour refuser une invitation à la télévision et trop désireux de promouvoir les livre et site qu'il venait de publier et de lancer pour refuser de se retrouver confronté à un intellectuel qu'il avait contribué, dans une campagne de lynchage orchestrée par Le Monde quinze ans auparavant, à éjecter des médias dominants).

Le principal inconvénient des émissions de Taddeï finalement, c'est qu'elles ne permettent pas de l'entendre s'exprimer en son propre nom. Heureusement que son succès nous permet de lire de temps en temps des entretiens où il fait les réponses, et non plus les questions !


(1) Un procès l'a à ce propos opposé à la presse de gauche, qui en fit sa tête de Turc durant les années 1970, pour des raisons dont je ne me souviens plus exactement, mais sur lesquelles je reviendrai peut-être un de ces jours. Il donnait alors des verges pour se faire battre, en collaborant à Éléments, la revue de la « Nouvelle Droite » honnie, et en publiant une biographie favorable à Leni Riefensthal, ce cinéaste dont une bonne partie de la presse a accueilli la mort avec soulagement, sinon avec joie (« Enfin ! », fut-il écrit dans le « Bloc-notes » de Positif).

(2) L'emploi de ce terme convient cependant parfaitement pour Charles Ford, auteur d'un Bréviaire du cinéma, au demeurant représentatif de son œuvre : une documentation riche et abondante (en l'occurrence un recueil de citations diverses sur le cinéma), agréablement présentée, mais difficile à utiliser (les références n'étant données que de façon parcimonieuse ou incomplètes, et parfois erronées). Quant à cette Histoire du cinéma que Taddeï mentionne, difficile d'identifier avec certitude de quel volume il s'agit, tant Ford a publié d'ouvrages d'histoire du cinéma (et du western !), seul ou avec René Jeanne, en gros volumes ou en éditions de poche.

(3) Pour un ancien d'Actuel (remember le beau supplément « Un siècle de films X » qu'il avait conçu en avril 1991 avec Frédéric Joignot, Stéphane Bourgoin et Henri Gigaix), donner un entretien à Valeurs actuelles, n'est-ce pas déjà une preuve d'ouverture d'esprit ? Pas si étonnant que cela, ceci dit, quand on se rappelle qu'il collabora aussi à L'Idiot international.

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LJC DU 27 NOVEMBRE 2008 : ROMANS FRANÇAIS DU XIX° SIECLE Á L'ÉCRAN

25 Novembre 2008, 11:25am

Publié par Mister Arkadin

L'invité du prochain « Libre journal du Cinéma » dirigé par Philippe d'Hugues, sur Radio Courtoisie, auquel je participe en compagnie de Philippe Ariotti le jeudi 27 novembre 2008, est Anne-Marie Baron, critique cinématographique du mensuel L'Arche et de la chaîne RCJ (Radio de la Communauté Juive), auteur de Romans français du XIXe siècle à l'écran. Problèmes de l'adaptation (Presses Universitaires Blaise Pascal, collection "Cahiers romantiques").

Le programme sera complété par le fameux jeu radiophonique de Philippe Ariotti et par l'actualité, des films sortis en salle (notamment L'Échange et Two Lovers), des rétrospectives, des disparitions (Vittorio Martinelli, Gerard Damiano), des distinctions (Jean-Loup Dabadie et Simone Veil à l'Académie française ; Jean-Marie Le Clézio, prix nobel de littérature) et des publications.


Informations complémentaires :

Horaires de diffusion du LJC : de 12 heures à 13 heures 30 - Rediffusions de 16 heures à 17 heures 30 et la nuit suivante, de 0 heure à 1 heure 30.

Des messages peuvent être adressés à la station en cours d'émission (courtoisie@radiocourtoisie.net ; 01.46.51.00.85).

 

Fréquences FM de Radio Courtoisie en Mhz : Paris et Ile-de-France, 95,6 ; Caen, 100,6 ; Chartres, 104,5 ; Cherbourg, 87,8 ; Le Havre 101,1 ; Le Mans, 98,8.

Radio Courtoisie par satellite : Sur les bouquets satellites TPS et CanalSat, si vous êtes abonné à l'un de ces bouquets, pressez le bouton radio de votre télécommande et choisissez "Radio Courtoisie" dans la liste de radios proposées.

URL directe d'écoute en ligne de Radio Courtoisie pour les lecteurs type Windows Media : http://www.tv-radio.com/cgi-bin/tagger.pl?tag=site&metafile=courtoisie/courtoisie-20k.asx

 

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"BEAUX FILMS"

24 Novembre 2008, 00:05am

Publié par Mister Arkadin

Une grande consultation, réalisée par Claude Jean-Philippe auprès de soixante-seize critiques et historiens français du cinéma, entend désigner 100 films pour une cinémathèque idéale, qui font l'objet d'une programmation à Paris et d'une sélection d'extraits ici.

Les petits malins, du genre Éric Neuhoff (dans l'article du Figaro repris ci-dessous), s'amusent à relever des lacunes et font mine de se scandaliser que leurs petits chéris soient absents. C'est la loi du genre. Ils oublient au passage que si les films qu'ils regrettent de ne pas voir étaient inclus, il faudrait en éjecter d'autres !

Cette lapalissade proférée, j'y vais moi aussi de mon commentaire. Ce qui frappe le plus est la permanence des valeurs établies, ce palmarès on ne peut plus classique n'étant guère différent de ceux obtenus lors de consultations précédentes (Bruxelles, Sight and Sound, etc.). De façon un peu plus étonnante, il présente plus de points communs qu'on pourrait le croire a priori avec les palmarès des cinéphiles non professionnels, tel celui de l'Imdb. Guère de grosses surprises en tout cas. Il faudrait se reporter aux listes de chacune des personnes interrogées, qui sont sans doute consignées dans le livre publié pour l'occasion, pour déceler peut-être quelques goûts un peu plus originaux.

Plutôt que de donner une liste de films qui me semblent manquer (1), voici ceux que je considère moi aussi comme des chefs-d'œuvre, soit plus d'un quart de ces cent films, auxquels, s'il fallait les noter sur 10, je mettrai 10 ou 9 (ce qui sous-entendrait qu'il y aurait des chef d'œuvres imparfaits ou des films parfaits auxquels je n'adhère pas à 100 %) :

- 10 : Les Lumières de la ville ; La Règle du jeu ; La vie est belle ; Le Plaisir ; Chantons sous la pluie ; La Prisonnière du désert ; Vertigo ; Barry Lyndon ; Mulholland Drive

- 9 : M le maudit ; L'Atalante ; Le Roman d'un tricheur ; Les Temps modernes ; Partie de campagne ; Citizen Kane ; Johnny Guitar ; Nuit et brouillard ; La Mort aux trousses ; Les Contrebandiers de Moonfleet ; La Jetée ; Pierrot le Fou ; Gens de Dublin ; Van Gogh

Peu de surprises, ai-je dit, y compris en ce qui concerne les films qui, à mon avis, font tache : The Party ; Playtime ; Hiroshima ; Les Enfants du paradis ; Les Vacances de Monsieur Hulot ; Madame de... ; Le Voleur de bicyclette. Pas plus en ce qui concerne les cinéastes les plus cités, Buñuel étant l'intrus attendu le plus haut placé, suivi par Tati et, dans une moindre mesure, Truffaut, Kurosawa et Demy, non que ces trois derniers réalisateurs n'aient fait que des mauvais films, mais de là à ce que tant de critiques et historiens les placent parmi les meilleurs cinéastes... De peur d'être entraîné à critiquer la sélection des votants, ce qui ne serait pas très fair-play, j'en finis là.


(1) Quoique... c'est difficile de résister à la tentation : Seuls les anges ont des ailes ; Señor Droopy ; Psychose ; Good Men, Good Women ; Dead Man ; Princesse Monoké ; Edward aux mains d'argent ; Les Ailes du désir ; Arizona Dream ; Blood and Bones ; etc. ; etc. ; sans oublier bien sûr Mister Arkadin !

Complément (18 janvier 2009) : Ayant suffisamment fait pour demeurer en marge des instances tant officiels qu'officieuses de la cinéphilie, je crois ne pouvoir être suspecté d'émettre des réserves sur le référendum de Claude Jean-Philippe par dépit de ne pas avoir été choisi parmi les votants. On ne peut guère en dire autant du "Service Cinéma" de Libération après la publication de ses "voeux" pour 2009 le 14 janvier 2009 (p.28) : « Le Schtroumpf cinéphile, portrait en motion capture de Claude Jean Philippe ».

« Les cent plus beaux films du monde » (Éric Neuhoff, Le Figaro, 17 novembre 2008) :

De  Citizen Kane» d'Orson Welles à «Napoléon» d'Abel Gance, 76 professionnels du 7e art ont élu leurs classiques préférés

On plaint les votants. Ils ont dû s'arracher les cheveux à la façon des militants PS au Congrès de Reims. Élire les cent plus beaux films du monde, si vous croyez que la tâche est facile. Soixante-seize participants s'y sont attelés : critiques, scénaristes, responsables de cinémathèque, des «professionnels de la profession» comme disait Godard *. On a beau s'en défendre, en France on adore la compétition, les palmarès, les prix de fin d'année. Le résultat se feuillette comme un album de famille en sépia. Le grand gagnant était prévisible : Citizen Kane. Orson Welles, le nom vient tout de suite à l'esprit. Pas besoin d'être spécialiste pour savoir que ce film a tout inventé, que le mot «Rosebud» est l'équivalent de la madeleine de Proust sur nitrate d'argent. Sur le haut du podium, le vainqueur éructe de sa voix inimitable : «I'm Charles Foster Kane !». L'unique film de Charles Laughton, La Nuit du chasseur, se hisse à la deuxième marche et personne ne protestera. Deuxième ex aequo, un Français. Ouf : il s'agit de Jean Renoir et de La Règle du jeu, estampillé chef-d'œuvre pour l'éternité, même s'il n'est pas interdit de lui préférer La Grande Illusion. Ensuite, la mémoire du 7e art défile sous nos yeux. Cela fait un bien fou.

Les ronchons trouveront que l'ensemble sent vaguement la naphtaline, que le noir et blanc prédomine, estimeront que... Chaplin, bon, d'accord (le seul à avoir cinq films retenus). Le titre le plus récent est Parle avec moi de Pedro Almodovar (2002). Juste avant, on relève Mulholland Drive (2001). Après, on constate un vide jusqu'à 1991 et le Van Gogh de Maurice Pialat.

Eastwood aux abonnés absents

Finalement, le cinéma est peut-être le cousin germain de la nostalgie. Le western a son rond de serviette avec Rio Bravo, La Prisonnière du désert et Johnny Guitar. Le shérif Dean Martin promettra toujours d'arrêter de boire, John Wayne va éternellement récupérer Natalie Wood kidnappée par les Indiens et Sterling Hayden prend dans ses bras la sauvage Joan Crawford. Sergio Leone n'apparaît pas pour ses spaghettis, mais pour Il était une fois en Amérique, ce qui a son côté snob. Clint Eastwood, qui a pourtant ôté son poncho depuis belle lurette, figure aux abonnés absents. La comédie musicale se faufile au sixième rang, grâce à Chantons sous la pluie et à Gene Kelly avec ses ailes aux talons, ce qui a de quoi réjouir les cœurs les plus endurcis. En prime, Tous en scène. On en connaît qui se seraient damnés pour les jambes de Cyd Charisse.

Hitchcock et Lubitsch sont bien servis. Fellini ne s'en tire pas mal (La Dolce vita, Huit et demi, Amarcord). Les incontournables sont là : M le Maudit, Gertrud, L'Atalante, Le Mécano de la Général, Nosfératu. Les Japonais Ozu, Mizoguchi, Kurosawa, ont obtenu leur visa. La comédie est représentée par Billy Wilder, Blake Edwards, mais pas un seul dessin animé. Stanley Kubrick se glisse deux fois dans la liste. Des images d'hier ressurgissent. Robert Duvall respirant l'odeur du napalm dans Apocalypse Now. Robert De Niro jouant à la roulette russe dans Voyage au bout de l'enfer. Monica Vitti partant à la recherche d'une amie - «Anna !» - sur une île Lipari (L'Avventura). Cary Grant donnant rendez-vous à Deborah Kerr sur l'Empire State Building (Elle et Lui). Le prince de Salina offrant un bal dans son palais sicilien (Le Guépard).

Wenders, disparu corps et biens

Les regrets, maintenant. Rien qu'une citation pour Ingmar Bergman (Fanny et Alexandre) : ça ne va pas du tout. On a parfois envie de secouer les inscrits, au moment où ils vont mettre leur bulletin dans l'urne. Un brin de folie, svp. Peter Greenaway n'existe pas. Wim Wenders, qui fut longtemps leur chouchou, a disparu corps et biens. On ne sait pas, par exemple si un Sydney Pollack de derrière les fagots n'aurait pas déparé le tableau (au hasard, le très fitzgeraldien Nos plus belles années). On aurait aimé quelques embardées vers le polar, la série B. Martin Scorsese est carrément passé par pertes et profits. C'était bien la peine d'avoir réalisé Taxi Driver et Raging Bull, tiens.

* Personne du «Figaro» dans ce jury.



« Le palmarès des 100 plus beaux films du monde » (Le Figaro, 17 novembre 2008) :

1er : Citizen Kane, Orson Welles.

2e ex aequo : La Nuit du chasseur, Charles Laughton ; La Règle du jeu, Jean Renoir.

3e : L'Aurore, Friedrich Wilhelm Murnau.

4e : L'Atalante, Jean Vigo.

5e : M le Maudit, Fritz Lang.

6e : Chantons sous la pluie, Stanley Donen et Gene Kelly.

7e  : Vertigo, Alfred Hitchcock.

8e ex aequo : Les Enfants du paradis, Marcel Carné ; La Prisonnière du désert, John Ford ; Les Rapaces, Eric von Stroheim.

9e ex aequo : Rio Bravo, Howard Hawks ; To be or not to be, Ernst Lubitsch .

10e : Voyages à Tokyo, Yasujiro Ozu.

11e : Le Mépris, Jean-Luc Godard.

12e ex aequo : Les Contes de la lune vague, Kenji Mizoguchi ; Les Lumières de la ville, Charles Chaplin ; Le Mécano de la Général, Buster Keaton ; Nosferatu le vampire, Friedrich Wilhelm Murnau ; Le Salon de musique, Satyajit Ray.

13e ex aequo : Freaks, Tod Browning ; Johnny Guitar, Nicholas Ray ; La Maman et la Putain, Jean Eustache.

14e ex aequo : Le Dictateur, Charles Chaplin ; Le Guépard, Luchino Visconti ; Hiroshima mon amour, Alain Resnais ; Loulou, G. W. Pabst ; La Mort aux trousses, Alfred Hitchcock ; Pickpocket, Robert Bresson.

15e ex aequo : Casque d'or, Jacques Becker ; La Comtesse aux pieds nus, Joseph Mankiewicz ; Les Contrebandiers de Moonfleet, Fritz Lang ; Madame de..., Max Ophuls ; Le Plaisir, Max Ophuls ; Voyage au bout de l'enfer, Michael Cimino.

16e ex aequo : L'Avventura, Michelangelo Antonioni ; Le Cuirassé Potemkine, S. M. Eisenstein ; Les Enchaînés, Alfred Hitchcock ; Ivan le Terrible, S. M. Eisenstein ; Le Parrain, Francis Ford Coppola ; La Soif du mal, Orson Welles ; Le Vent, Victor Sjöström.

17e ex aequo : 2001 : L'Odyssée de l'espace, Stanley Kubrick ; Fanny et Alexandre, Ingmar Bergman.

18e ex aequo  : La Foule, King Vidor ; Huit et demi, Federico Fellini ; La Jetée, Chris Marker ; Pierrot le Fou, Jean-Luc Godard ; Le Roman d'un tricheur, Sacha Guitry.

19e ex aequo  : Amarcord, Federico Fellini ; La Belle et la Bête, Jean Cocteau ; Certains l'aiment chaud, Billy Wilder ; Comme un torrent, Vincente Minnelli ; Gertrud, Carl Th. Dreyer ; King Kong, Ernest Schoedsack et Merian J. Cooper ; Laura, Otto Preminger ; Les Sept Samouraïs, Akira Kurosawa.

20e ex aequo  : Les 400 Coups, François Truffaut ; La Dolce Vita, Federico Fellini ; Gens de Dublin, John Huston ; Haute Pègre, Ernst Lubitsch ; La Vie est belle, Frank Capra ; Monsieur Verdoux, Charles Chaplin ; La Passion de Jeanne d'Arc, Carl Th. Dreyer.

21e ex aequo : À bout de souffle, Jean-Luc Godard ; Apocalypse Now, Francis Ford Coppola ; Barry Lindon, Stanley Kubrick ; La Grande Illusion, Jean Renoir ; Intolérance, David Wark Griffith ; Partie de campagne, Jean Renoir ; Playtime, Jacques Tati ; Rome ville ouverte, Roberto Rossellini ; Senso, Luchino Visconti ; Les Temps modernes, Charles Chaplin ; Van Gogh, Maurice Pialat.

22e ex aequo : An Affair to Remember . Elle et Lui , Leo McCarey ; Andreï Roublev, Andreï Tarkovski ; L'Impératrice rouge, Joseph von Sternberg ; L'Intendant Sansho, Kenji Mizoguchi ; Parle avec elle, Pedro Almodovar ; The Party, Blake Edwards ; Tabu, F. M. Murna ; Tous en scène, (The Band Wagon), Vincente Minnelli ; Une étoile est née, George Cukor ; Les Vacances de M. Hulot, Jacques Tati.

23e ex aequo  : America America, Elia Kazan ; El, Luis Bunuel ; En quatrième vitesse, Robert Aldrich ; Il était une fois en Amérique, Sergio Leone ; Le jour se lève, Marcel Carné ; Lettre d'une inconnue, Max Ophuls ; Lola, Jacques Demy ; Manhattan, Woody Allen ; Mulholland Drive, David Lynch ; Ma nuit chez Maud, Éric Rohmer ; Nuit et Brouillard, Alain Resnais ; La Ruée vers l'or, Charles Chaplin ; Scarface, Howard Hawks ; Le Voleur de bicyclette, Vittorio de Sica ; Napoléon, Abel Gance.

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MA NUIT CHEZ CANAL

23 Novembre 2008, 00:05am

Publié par Mister Arkadin

Je ne dédaigne pas de parler de pornographie de temps en temps. Le titre de ce billet ne renvoie toutefois pas au « porno du mois » de Canal, mais aux horaires de diffusion des Amours d'Astrée et de Céladon (1) : 1h45 la nuit prochaine sur Canal +, puis le 27 à 3h30, le 2 décembre à 3h55 ; sur Canal + Cinéma à 2h40, 2h25, 1h45 et 0h00 ; sur Canal + Décalé à 1h05 et 4h50. C'est effectivement "en décalé" qu'il faut vivre désormais pour voir les films récents des meilleurs réalisateurs français de la fin du siècle dernier, ceux-ci, comme je l'avais déjà remarqué à propos de Bertrand Tavernier, étant confinés au « passage technique ».


(1) Cela ferait un beau titre pour un porno ! Olivier Smolders ne rêvait-il pas d'un porno réalisé par Robert Bresson ? Alors pourquoi pas par Éric Rohmer ?

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OBAMA, QUE D'ABSURDITÉS ON DIT EN TON NOM

22 Novembre 2008, 00:02am

Publié par Mister Arkadin

Combien d'âneries auront-elles été proférées au sujet de l'accession de Mister Obama à la Présidence des USA ? Y a-t-il un journal français, un médiacrate, un intellocrate ou une starlette infatuée qui n'ait dit ou écrit qu'il serait temps qu'en France il y ait enfin des Noirs ici ou là ? Ce n'est pas le lieu de les relever au niveau politique, quoiqu'il y aurait beaucoup à dire (cela rejoint un peu ce que j'ai écrit dans « Georges Frêche, Lilian Thuram et Alou Diarra, même combat : une équipe de France de football doit-elle être "aux couleurs de la France" ? »). En ce qui concerne le cinéma, ou plus exactement l'audiovisuel, cela aura été l'occasion de ressortir divers plans ou études sur la "diversité" devant désormais prévaloir sur les écrans. Cela aura aussi permis au courrier de Télérama de faire une nouvelle fois la preuve de sa prééminence en matière de bien-pensance auto-satisfaite : « Obama président. Peut-être verra-t-on enfin des Noirs dans les films de Woody Allen. Peut-être... » (19 novembre 2008, p.7) (1). Il est admirable de voir à quel point l'assurance de bien penser prémunit contre toute curiosité, contre toute vérification, contre tout scrupule dans ce que l'on énonce. Passons sur le fait que Woody Allen fait partie de ces artistes qui s'inspirent prioritairement de leur propre expérience et qu'il n'a jamais caché qu'il vivait dans un petit milieu d'artistes juifs new-yorkais. Et notons, pour en finir avec ce billet déjà trop long vu la bêtise de son prétexte, que c'est dans le formidable Mélinda et Mélinda (en ce moment adapté au théâtre, soit dit en passant, comme je le note dans « Cinéastes et cinéma sur scène »), que j'ai découvert, en amant de la succulente et trop rare Radha Mitchell, le très bon Chiwetel Ejiofor, comédien revu ensuite avec plaisir dans la remarquable série britannique Trust (passée postérieurement sur le câble français, bien que sa réalisation soit antérieure à Mélinda), dans She Hate Me et Inside Man (beaucoup de Noirs décidément dans la plupart des films de Spike Lee, s'rait pas imp'tipeu communautariste cui-là ?), ainsi que dans American Gangster.

 


(1) Pour être honnête, précisons que le courrier de Télérama est ce jour là assez équilibré, deux lecteurs cédant à l'Obamania, deux autres la moquant ou la mettant en perspective (le parcours de Gaston Monnerville étant opportunément rappelé, en oubliant cependant que, non seulement il était président du Sénat quand Martin Luther King fut assassiné, mais qu'il fut à deux doigts d'assumer la Présidence de la République - par intérim, certes, mais tout de même, cela relativise les discours amnésiques et culpabilisateurs d'aujourd'hui).

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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 22 NOVEMBRE 2008

20 Novembre 2008, 10:39am

Publié par Mister Arkadin

Rattrapage :

« Minuit-Dix » (Aude Lavigne ; « Le Magazine nocturne éveillé sur les pratiques contemporaines »), France Culture, samedi 15 et mercredi 19 novembre 2008, de 00h10 à 01h00 : Claude Ventura, pour l'édition en DVD de "Cinéma Cinémas" ; Didier Costet (producteur), pour le film Serbis

« Cosmopolitaine » (Paula Jacques), France Inter, dimanche 16 novembre 2008, de 14h05 à 16h00 : Anna Novion, pour son film Les Grandes personnes

« Captives de la Cinémathèque française », France Culture (« Chemins de la création »), « Le ciné-club de Jean Douchet » (Cinémathèque française), mercredi 19 novembre 2008 : « Showgirls, de Paul Verhoeven » (17 novembre 2008)

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, mercredi 19 novembre 2008, de 9h10 à 9h35 : Musée haut, musée bas, film de Jean-Michel Ribes

« Nonobstant » (Yves Calvi), France Inter, jeudi 20 novembre 2008, de 17h05 à 18h00 : Karin Viard (comédienne)

« Coup de projecteur », TSF Jazz, vendredi 21 novembre 2008, à 8h30, 11h30 et 16h30 : Jacques Rozier (cinéaste), pour la sortie d'un coffret DVD



Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, samedi 22 novembre 2008, de 11h00 à 12h00 : Bertrand Tavernier (cinéaste et historien du cinéma, directeur de l'Institut Lumière de Lyon)

« 42ème rue » (Laurent Valière), France Musique, dimanche 23 novembre 2008, de 12h00 à 13h00 : Betty Comden et Adoph Green, scénaristes et auteurs des paroles de chansons pour des comédiens musicales

« Cosmopolitaine » (Paula Jacques), France Inter, dimanche 23 novembre 2008, de 14h05 à 16h00 : Anne Martininetti et François Rivière, pour leur livre La Sauce était presque parfaite (Cahiers du Cinéma)

« Easy tempo » (Laurent Valéro et Thierry Jousse), France Musique, dimanche 23 novembre 2008, de 23h00 à 24h00 : « Génération Morricone (4) »

« Le fou du roi » (Stéphane Bern), France Inter, lundi 24 novembre 2008, de 11h05 à 12h30 : Marina Foïs et Lorant Deutsch (acteurs)

« Tout arrive » (Arnaud Laporte, « Le magazine de l'actualité culturelle »), France Culture, lundi 24 novembre 2008, de 12h53 à 13h30 : Juliette Binoche (actrice et danseuse), pour la rétrospective qui lui est consacrée à la Cinémathèque française

« Le fou du roi » (Stéphane Bern), France Inter, mardi 25 novembre 2008, de 11h05 à 12h30 : Karin Viard et Stephano Acorsi (comédiens)

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, mardi 25 novembre 2008, de 14h30 à 16h00 : Marina Foïs et Lorant Deutsch (acteurs)

« Parole et Musique » (C. de Castellane), Radio Notre-Dame, mardi 25 novembre 2008, à 16h00 : « Les classiques à l'écran », avec Estelle Boulanger

« L'humeur vagabonde » (Kathleen Evin), France Inter, mardi 25 novembre 2008, de 20h10 à 21h00 : Steve McQueen (cinéaste), pour son film Hunger

« Médiagora » (Claude Carrez), RCF, vendredi 28 novembre 2008, de 21h00 à 21h55 - Rediffusion le dimanche à 3h00 : Dernier maquis, film de Rabah Ameur-Zaimeche



Rediffusions :

« De la nuit » (G.M.Duprez, 1975), « Nuits » de France Culture, nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre 2008, de 3h00 à 4h35 : « Lola Montès »

« Mardis du cinéma » (Pascale Lismonde, 1993), « Nuits » de France Culture, nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre 2008, de 4h35 à 6h00 : Michel Simon (comédien)



Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma (la grille de la saison 2008-2009 est en cours de préparation)

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma

- Liste des invités des émissions de radio d'information sur le site "Zapping du paf".



Avec la collaboration de Desata, auquel je renouvelle tous mes remerciements.

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