LIBRE JOURNAL DU CINÉMA DU 15 MARS 2018 : "LA TRANSFORMATION BAZIN"
L’invité du "Libre journal du cinéma" (LJC) du 15 mars 2018 (enregistrement) était Laurent Le Forestier (professeur d’histoire et d’esthétique du cinéma à l’université de Lausanne, et secrétaire d’édition de 1895, la revue de l’ARHRC), pour son livre La Transformation Bazin, dont voici la présentation sur le site des Presses Universitaires de Rennes (avril 2017) :
« Cet ouvrage propose d’étudier les discours sur le cinéma en France entre 1945 et 1949 et, au sein de cet ensemble, d’interroger la relation entre la reconnaissance progressive des écrits baziniens, et leur dimension profondément interdiscursive. Il émet l’hypothèse que cette caractéristique joue un rôle central dans ce phénomène de reconnaissance, en même temps qu’elle constitue un ferment essentiel de la méthode de scientifisation de la pensée sur le cinéma mise en place progressivement par Bazin. »
L’actualité cinématographique a rapidement été abordée en première partie :
- film : "L’Apparition", de Xavier Giannoli ;
- prix : Césars du meilleur film attribué à "120 battements de cœur par minute" (Robin Campillo) [un point de vue favorable au film, par Antoine Gaudin] ;
- publication : « Promesses et déceptions d'un cinéma africain subversif : d'Ousmane Senbène à Abderrahmane Sisseko », par Dany Colin, dans Europe-Afrique même combat contre le mondialisme (Éditions des livres noirs) ;
- nécrologies : André S. Labarthe (critique et documentariste) ; Idrissa Ouedraogo (cinéaste) ; Jacques Richard (historien du cinéma).
L’attention a enfin été attirée sur deux publications risquant de disparaître (suivant de près trois autres titres de la droite dite "nationale", Le Spectacle du monde, La Nouvelle Revue d'Histoire et L'Action Française 2000), au vu de leurs difficultés financières actuelles :
- le quotidien "Présent", qui a publié début mars un remarquable numéro hors série "Céline, Maurras, la nouvelle épuration littéraire", coordonné par Francis Bergeron ;
- l’hebdomadaire "Minute", qui publie fréquemment des articles très documentés sur le cinéma, par exemple « Exhibe bon porc ! » (par Jeanne Smits, le 31 janvier 2018), à propos d’une décision du Conseil d’État (relative au décret du 9 février 2017 sur les « scènes de sexe non simulées » ne devant plus automatiquement entraîner l’interdiction d’un film au moins de 18 ans).
Enfin, il a été question du cinéaste, scénariste et ancien critique Jean-Charles Tacchella lors de la discussion sur la critique des années 1940-1950. Jean-Charles Tacchella les évoque dans ses mémoires, récemment publiés chez Séguier, qui complètent son livre Les Années éblouissantes. Le cinéma qu'on aime 1945-1952, publié avec Roger Thérond en 1988.