Site personnel de Pascal Manuel Heu, consacré à ses publications, au cinéma et à la critique. Page complémentaire : https://www.facebook.com/Mister-Arkadin-1041074065975069/
Les invités du "Libre journal du cinéma" (LJC) du jeudi 3 août 2017 sont Marie-Noëlle Tranchant (journaliste et critique de cinéma au Figaro) et Arnaud Guyot-Jeannin (écrivain, auteur des Visages du Cinéma. 35 portraits non conformistes, aux éditions Xénia, et de L’Avant-garde de la Tradition aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, et journaliste, collaborateur du site "Boulevard Voltaire" et du "magazine des idées" Éléments), pour un hommage à deux comédiens récemment disparus : Jeanne Moreau (23 janvier 1928 – 31 juillet 2017) et Claude Rich(8 février 1929 – 20 juillet 2017).
Il sera aussi question du reste de l’actualité, des films, des disparitions (notamment Debbie Reynolds et Martin Landau), des publications et des manifestations cinématographiques diverses.
Informations complémentaires :
Horaires de diffusion du LJC, sur Radio Courtoisie : de 12 heures à 13 heures 30 – Rediffusions la nuit suivante, de 0 heure à 1 heure 30, et le jour suivant de 16 heures à 17 heures 30.
Des messages peuvent être adressés à la station en cours d’émission (courtoisie@radiocourtoisie.fr ; 01.46.51.00.85).
Radio Courtoisie en modulation de fréquence (MHz) : Paris et Ile-de-France, 95,6 | Caen, 100,6 | Chartres, 104,5 | Cherbourg, 87,8 | Le Havre 101,1 | Le Mans, 98,8.
Extraits des Lumières du ciel, roman d’Olivier Maulin (Paris, Éditions Balland, 2011)
p.53 :
- Ta gueule, baise-moi.
- Tu charries, Bérangère…
J’ai obtempéré. Je l’ai prise sur le tapis épais. Elle en rajoutait dans la volupté. Elle fermait les yeux en couinant, elle disait oh oui, plus fort, va-z-y, prends-moi, et puis des cochonneries aussi, qu’on peut pas répéter. Son truc, c’était d’imaginer que des dizaines d’inconnus la regardaient en train de faire l’amour. C’est ça qui l’excitait. Chacun ses fantasmes, après tout. Mais du coup elle faisait du théâtre, elle se trémoussait, se léchait le bout des seins comme dans les films pornos. Elle jouait pour son public imaginaire. Parfois, dans le feu de l’action elle leur parlait même, aux inconnus ! Elle disait : Regardez-moi, les gars ! Ça vous excite, bande de porcs ! J’étais obligé de ramener à la raison.
p.93-94 :
[…] il ne circulait qu’à scooter. Il sillonnait la ville sous les nuages blancs, se baladait des heures entières, slalomait entre le Louvre et les Invalides, un casque en cuir sur la tête, des lunettes d’aviateur sur le nez, ses longs cheveux au vent. C’était un peu le Nanni Moretti de la Seine, Dédé.
p.118 :
[…] on lui donnait des nouvelles du pays. Il était largué sur à peu près tout. Il connaissait à peine le nom du président de la République. On lui parlait des caméras de vidéo-surveillance installées à chaque carrefour, de l’ADN comme idéal social, des films débiles en relief que l’on regarde avec des lunettes de mongolien, de drones qui surveillent les banlieues, des salaires des ministres, de la corruption généralisée, des fusillades quotidiennes à la Kalachnikov, des progrès du génie génétique, des nanoparticules… on lui foutait les boules ! Il écarquillait les yeux.
p.130 :
Dix ans de confessions avaient progressivement rempli son âme de boue, de sperme, de mensonges. Un matin, comme des toilettes bouchées, elle avait fini par déborder. Sa pénitente du moment, des sanglots dans la voix, lui murmurait à travers le grillage qu’elle prenait un plaisir coupable à se laisser filmer par son mari pendant qu’elle commettait le pêché solitaire. Il s’était levé, lui avait annoncé qu’elle finirait rôtie en enfer, était sorti du confessionnal, avait quitté l’église.
p.132 :
Il était né en 1977, au moment de la sortie de La Guerre des étoiles sur les écrans français. Son père avait d’abord voulu l’appeler Obi-Wan Kenobi, mais l’employée d’état-civil s’y était opposée. Au bout d’une heure de négociation, ils étaient arrivés à un compromis. C’est ainsi qu’il s’appelait Anakin Lefebvre, ce qui, après tout, était toujours mieux que Obi-Wan Kenobi Lefebvre.
p.185 :
Deux grosses poutres en bois traversaient le salon. Une corde était attachée à l’une d’elle, terminée par un nœud de pendu ! Elle était figée au milieu de la pièce comme dans un film d’horreur.
L’invité du "Libre journal du cinéma" (LJC) du jeudi 6 juillet 2017, que je devrais diriger, est Hugues Moreau(archiviste et historien), à l’occasion de la sortie d’un livre qu’il a dirigé Le Paradis français d’Éric Rohmer (Éditions Pierre-Guillaume de Roux), avec plus de quarante-cinq contributions, notamment d’Alexandre Astruc, Jean Collet, Laurent Dandrieu, Jean Douchet, Philippe d’Hugues et Ludovic Maubreuil.
Il sera aussi question de l’actualité, des films en salles, des reprises (notamment "Memories of Murder", de Bong Joon-Ho, en version restaurée le 5 juillet), des disparitions et des manifestations cinématographiques diverses.
Informations complémentaires :
Horaires de diffusion du LJC, sur Radio Courtoisie : de 12 heures à 13 heures 30 – Rediffusions la nuit suivante, de 0 heure à 1 heure 30, et le lendemain de 16 heures à 17 heures 30.
Des messages peuvent être adressés à la station en cours d’émission (courtoisie@radiocourtoisie.fr ; 01.46.51.00.85).
Radio Courtoisie en modulation de fréquence (MHz) : Paris et Ile-de-France, 95,6 | Caen, 100,6 | Chartres, 104,5 | Cherbourg, 87,8 | Le Havre 101,1 | Le Mans, 98,8.
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