Philippe d'Hugues
Directeur de l'émission « Le Libre journal du cinéma »,
tous les quatre jeudis, sur Radio Courtoisie.
Né en 1931, Philippe d'Hugues est devenu, après des études à Bordeaux et à l’Institut d’études politiques de Paris, administrateur d’organismes culturels. Il réussit assez rapidement à concilier sa carrière dans la fonction publique (1) avec sa passion pour le cinéma, qui se manifeste dès les années cinquante (2) et se concrétise par l'exercice de la critique cinématographique au début de la décennie suivante (La Nation française de Pierre Boutang – 1960-1965 – et Les Cahiers du cinéma). Ainsi a-t-il été, à partir de 1974, conseiller technique au Centre national de la cinématographie, et, à partir de 1982, administrateur de la Cinémathèque française ; enfin, de 1986 à 1989, administrateur général du Palais de Tokyo.
D'autres responsabilités en matière de cinéphilie lui ont été confiées, par exemple le commissariat général (avec Frantz Schmitt) de « Image & magie du cinéma français : 100 ans de patrimoine », exposition organisée par le CNC (Pierre Viot) et le CNAM (Francis Cambou) (CNAM, Paris, 6 octobre – 10 novembre 1980), la rédaction des pages sur le cinéma du Quid, ou au sein du Jury du Prix Simone-Genevois (1988-2003, André Conti), qui récompensait chaque année les meilleurs livre et travail universitaire sur le cinéma.
Ce conférencier apprécié (3) a vu sa connaissance du cinéma et son talent d'orateur récompensés par la direction de l'émission sur le cinéma de Radio-Courtoisie, « Le Libre journal du Cinéma » (alternativement avec Jean-Paul Török), tous les quatre jeudi de 12 à 13h 30, depuis mars 2000.
Voici quelques-unes des émissions radiophoniques auxquelles Philippe d’Hugues a participé :
- Le Libre journal de Philippe Maxence, sur Radio courtoisie, le 31 mars : émission pouvant être récupérée
ici ;
- Le Libre journal des Historiens, sur Radio courtoisie, le 3 avril : émission pouvant être récupérée ici ;
- Derrière la porte, sur Radio Bandera Nera, le 8 avril : émission pouvant être écoutée
et récupérée ici.
- Libre journal d'Henry de Lesquen, sur Radio Courtoisie, le 9 juin : émission pouvant être récupérée ici.
- Libre journal de Jean Sévilla, sur Radio Courtoisie, le 20 juin : émission pouvant être récupérée ici.
- Au fil des pages, sur RCF, le 30 juin : émission pouvant être récupérée ici.
- Livres en poche d'Anne Brassié, sur Radio Courtoisie, le 31 juillet : émission pouvant être récupérée ici.
Parmi les nombreuses conférences, collaborations à des journaux, revues et ouvrages collectifs, de Philippe d’Hugues, mentionnons également :
- La Boîte à clous (Jean Forton).
- Le Bled, circa 1955.
- Accent grave, février 1964, « Nimier scénariste ».
- Jeune
Révolution, 1966-1968.
- « Tant de visages
inoubliés », Deuxième cinécure : les Français et leur cinéma. 1930-1939, Maison de la Culture de Créteil, Eric Losfeld, 1973, p.19-21.
- Ecrits de
Paris, où lui fut confiée la lourde tâche de prendre la succession de François Vinneuil pour tenir la chronique cinématographique,
sous le nom de Frédéric Saint-Jours, de 1973 à 1979 ;
- Commentaire, sous le nom de François Castéras, de 1978 à 1998 ;
- Monsieur
cinéma, émission de télévision (Pierre Tchernia), 1980 ;
- Le Cinéma, grande histoire
illustrée du 7e art, Éditions Atlen (Bruxelles) / Éditions Transalpines (Lugano) / Éditions Atlas Canada
(Montréal Nord) ; version française éditée par les Éditions Atlas s.a. et réalisée par EDENA, Paris, 10 volumes, 1982-1984 ;
- « Les grandes
reconstitutions en studio », Monuments historiques, n°137, février-mars 1985 ;
- « C'est le cinéma français
qu'on assassine », Marianne, n°3, janvier 1986 ;
- Cinémathèque
française, 1986-1987 ;
- 1895
(1987-1998 ; revue de l'AFRHC, association française pour la recherche en histoire du cinéma, dont
Philippe d'Hugues fut le délégué général pour le CNC) ;
- Collaboration à Elia
Kazan, dir. Edoardo Bruno, Gremese (Italie), 1989 ;
- « François Vinneuil,
critique de l'Europe nouvelle », Les Cahiers de la cinémathèque, n°55/56, « Europe 39/45 », décembre 1991, p.35-44 ;
- « Mais où sont les
pirates d'antan ? Le pirate au cinéma », Vues sur la piraterie. Des origines à nos jours, dir. Gérard A. Jaeger, Tallandier, 1992, p.374-381 ;
- « Lucien Rebatet et le
cinéma », Enquête sur l'histoire, n°10, printemps 1994, p.49-54 ;
- « Des mots sur
Jeanson », Jeux d’auteurs, mots d’acteurs. Scénaristes et dialoguistes du cinéma français 1930-1945, actes d'un colloque de la S.A.C.D., Institut Lumière / Actes sud, 1994,
p.233-245 ;
- « Le patrimoine
cinématographique existe-t-il ? », Communication et langage, n°100/101, 2e et 3e trimestres 1994, p.182-196 ;
- « Sous l’œil de la caméra », Historia, spécial n°37, « Napoléon III et le Second Empire », septembre/octobre 1995, p.32-37 ;
- « Jean Anouilh et le cinéma », Revue d’histoire du théâtre, 1995, n°4, p.343-354 ;
- Positif
(1996-1997) ;
- La Critique
de cinéma en France : histoire, anthologie, dictionnaire, dir.
Michel Ciment / Jacques Zimmer, Paris, Ramsay, 1997 ;
- « La langue du
cinéma », Histoire de la langue française 1946-2000, dir. Gérald Antoine/ Bernard Cerquiglini, Paris, CNRS Editions,
2000, p.551-562 ;
- « La droite et le
cinéma », Aux sources de la droite. Pour en finir avec les clichés (dir. Arnaud Guyot-Je
in), L’Age d’Homme, 2000, p.25-34 ;
- Une histoire du cinéma
français, dir. Claude Beylie, préf. Raymond Chirat, Larousse, 2000 ;
- René Clair ou le
cinéma à la lettre, dir. Noël Herpe / Emmanuelle Toulet, AFRHC, 2000. ;
-
« Un chef d’œuvre méconnu du cinéma johannique : La merveilleuse vie de Jeanne d’Arc (1929) », conférence donnée pour
association orléanaise Guillaume Budé, 15 mai 2001 ;
- Sacha
Guitry, dir. André Bernard / Alain Paucard), L’Age d’Homme, « Les Dossiers H », 2002 ;
- « Une Amélie ne fait pas
le printemps », in « Quelle diversité face à Hollywood ? », dir. Thomas Paris (colloque organisé par ARTE, le CNC et la Filmstifung NordRheinWestfalien le 4 mars 2002),
CinémAction, H.S., mars 2002, p.182-187 ;
- 100 ans de Salon
d’automne, dir. Noël Coret, Castadiva, 2004 ;
- « Le Français pour
un critique de cinéma », Défense de la langue française, n°212, 2ème trimestre 2004, p.56-57 ;
-
« Qu’est-ce qu’un film français ? », Panoramiques, n°69, « L’avenir s’écrit aussi en français »,
4ème trimestre 2004, p.131-137 ;
- « Des studios
Pathé à la Fémis : histoire d’un lieu », conférence donnée à la Femis, Paris, fin 2004 ;
- le Guide des films de
Jean Tulard, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », nombreuses éditions, la dernière en trois volumes, 2005) ;
- Préface à Christian Bathail, Cinéma et exception culturelle, Dualpha, « Patrimoine du spectacle », 2005.
- « L’histoire du
film d’aviation grand public », conférence donnée à l’Aéro-Club de France, Paris 10 février 2005.
- « Jules Verne et le
cinéma », Aventure, n°105, septembre-octobre 2005, p.54-57 ;
- « Les hussards et le
cinéma », dans Le Poing dans la vitre. Scénaristes et dialoguistes du cinéma français. 1930-1960, sous la direction d'Alain Ferrari, SACD / Institut Lumière / Actes Sud, novembre
2006, p.497-516.
- « Au cinéma avec André
Fraigneau », André Fraigneau 1905-2005, Le livre du Centenaire, Clichy-la-Garenne, France Univers, 2007, p.98-103 ;
- Cahiers des Amis de Robert
Brasillach (ARB, Genève) ;
- La Nouvelle
Revue d'Histoire, articles sur le cinéma (Leni Riefensthal,
« Les croisés sur grand écran », « Les 70 films historiques incontournables », « A chaque nation un style », « Le cinéma colonial »), mais aussi sur François Sentein ou Corneille, et entretien sur les années cinquante (n°36,
mai-juin 2008, p.41-42, « De Gaulle était oubliée ») ;
- « Le cinéma français est
un grand malade en survie artificielle » (entretien), Le Choc du mois, n°24, juillet 2008, p.15-17 ;
- A l'écoute de Radio Courtoisie ;
- Le Figaro
(en particulier sa série estivale sur le cinéma, depuis 1995, et les nécrologies d'acteurs et de réalisateurs que Phlippe d'Hugues signe
presque aussi régulièrement qu'hélas, les grandes étoiles du "7ème art" s'éteignent) ;
- Article sur guerre et cinéma dans le volume « La Grande Guerre » de l’Encyclopédie Universalis (coll. « Inventaire ») ;
- « Jeanne d’Arc au cinéma », Revue Jeanne d’Arc, n°1, mai 2010, p.73-80 ;
- « Jeanne d’Arc au cinéma des origines à nos jours », conférence au Centre Saint-Paul, à l’occasion du sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc et de la sortie du film de Philippe Ramos Jeanne captive, le 22 novembre 2011 ;
- « Rencontre manquée avec Pierre Benoit », Les Cahiers des Amis de Pierre Benoit, n° spécial "1962-2012", "Pour saluer Pierre Benoit", 1er trimestre 2012, p.113-118 ;
- « Roger Nimier, 50 ans après », Réfléchir & Agir, n°41, été 2012 ;
- « Nimier et le cinéma », Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent et l’esprit hussard, dir. Philippe Barthelet / Pierre-Guillaume de Roux, Paris, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, septembre 2012, p.87-92 (reprise d’un article paru en 1964 dans la revue Accent grave en février 1964) ;
- « Roger Nimier et les proscrits », Livr’Arbitres, n°9, automne 2012, p.22-24 ;
- « Jean
Forton, romancier de "l'inquiète adolescence" », Le Spectacle du monde, n°600, mai 2013, p.68-70 ;
- « Visite au pigeonnier », Livr’Arbitres, n°11, printemps 2013, dossier François Seintein, p.19-20 ;
- Le Spectacle du monde : « Jean Forton, romancier de "l'inquiète adolescence" », n°600, mai 2013, p.68-70 ; « Jean Cocteau, poète à l’état pur », n°604, octobre 2013, p.48-52.
Et ses livres :
- Arletty, avec Philippe Ariotti (collaborateur du « Libre journal du cinéma » de
Radio Courtoisie), Paris, H. Veyrier, 1978 ;
- Gaumont, 90 ans de
cinéma, direction assurée avec Dominique Muller, Paris, Ramsay / la Cinémathèque française, 1986 ;
- L’Envahisseur américain.
Hollywood contre Billancourt, Lausanne, Favre, 1999 ;
- Les oubliés du cinéma
français, avec Claude Beylie ; préf. de Jean-Charles Tacchella, Paris, Éd. du Cerf, 1999 ;
- Les Ecrans de la guerre. Le
cinéma français de 1940 à 1944, Paris, Editions de Fallois, 2005 (prix Thiers du livre d'histoire, décerné par l'Académie
française, 2006) ;
- Brasillach, Grez-sur-Loing, Pardès, « Qui suis-je ? », 2005 (prix Robert
Brasillach, décerné par l'Association des Amis de Robert Brasillach, 2006) ;
- Le Cinéma et la guerre, direction assurée avec Hervé Coutau-Bégarie, Paris, Commission
Française d’Histoire Militaire / Institut de Stratégie Comparée / Economica, 2006 ;
- Chronique buissonnière des années cinquante, Paris, Editions de Fallois, mars 2008.
Signalons également ses passions presque aussi accaparantes pour l'histoire, le patrimoine (4), la
littérature et la langue française (5), qui lui valent d'être fréquemment invité dans d'autres émissions de Radio Courtoisie, notamment le libre journal de Bernard Lugan ou « Les livres en
poche » d'Anne Brassié. Plusieurs auteurs contemporains ont ses faveurs, comme en témoignent son poste de secrétaire général de l’Association des amis d’André Fraigneau, créée en 1993 par
Michel Mourlet, ou son implication dans l'association Roger Nimier, deux associations hélas plus ou moins en sommeil.
Philippe d'Hugues entreprend en ce moment la refonte complète d'un très illustré et volumineux Almanach du cinéma (publié par l'Encyclopédie Universalis en 1992, puis 1995).
(1) Pour se faire une idée du Philippe d'Hugues chercheur, puis "technocrate", on peut se plonger dans le cahier de l'Ined n°51, Les professions en France. Evolution et perspectives (écrit avec Michel Peslier, Institut National d'Etudes Démographiques, 1969), et dans son ouvrage Les Emplois industriels (1973), ou, en ce qui concerne le cinéma, se reporter à ses rapports pour les missions Bredin sur la réforme du cinéma et de l'enseignement du cinéma.
(2) En 1953, Philippe d'Hugues participe à la fondation d'un ciné-club, avec Pierre Restany et François Mars (le ciné-club des Jeunes Amis de la Liberté).
(3) Un exemple : « Le cinéma à Boulogne-Billancourt », 19 décembre 2000, Forum Universitaire de Boulogne-Billancourt. Philippe d’Hugues intervient également fréquemment lors de débats et tables rondes sur le cinéma, par exemple lors du colloque « La société française au miroir de son cinéma » (« débat intermédiaire »), organisé par la fondation Res Publica le 20 juin 2011 (actes imprimés, p.28-30).
(4) En matière cinématographique, cet intérêt pour le patrimoine a par exemple pris la forme de l'association « L'Image et la Mémoire », que Philippe d'Hugues a contribué à fonder et à développer.
(5) A cet titre, Philippe d'Hugues s’est vu remettre en 2004 le prix Richelieu, décerné par l'association « Défense de la langue française ».