Mister Arkadin

"RAW DEAL"

24 Août 2011, 23:05pm

Publié par Mister Arkadin

Raw Deal (« Marché de brutes »), Anthony Mann, 1948 ; scénario de Leopold Atlas et John C. Higgins ; photo de John Alton ; avec Dennis O’Keefe (Joseph Sullivan, dit Joe), Claire Trevor (Pattie, dite Pat), Marsha Hunt (Ann), Raymond Burr (Rick), John Ireland (Fantail)

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Une nouvelle occasion nous a été donnée par la programmation du câble de se rappeler qu’Anthony Mann n’est pas seulement l’auteur de quelques-uns des plus beaux westerns des années 1950. Mann est en effet loin de ne s’être illustré que dans le genre auquel il doit principalement sa notoriété. Sa carrière, relativement brève par rapport à d’autres classiques américains, mais plutôt féconde (35 films entre 1942 et 1961, puis trois jusqu’en 1968), comporte grosso modo quatre périodes correspondant à quatre genres bien distincts de la production hollywoodienne. Quelques chevauchements d’une période à une autre, et quelques parenthèses – telle la bio-americana « The Gleen Miller Story » (1954), également diffusée il y a peu sur le câble – peuvent évidemment être repérés, mais, schématiquement, voici comment la carrière de Mann se compose.

Une première période est consacrée à des comédies, assez légères dans l’inspiration et dans le ton, mais plutôt lourdingues dans l’exécution. L’année 1945 par exemple (avec les faiblards « Two O’Clock Courage » et « Sing Your Way Home », diffusés l’été dernier), prouve que Mann mit quelque temps à trouver ses marques.

Changement de registre radical peu après, avec notamment « Desperate » (1947), que Mann, d’après le Coursodon / Tavernier, considérait comme son véritable départ. Il est passé à de petits films noirs de bonne facture, dont les intrigues s’apparentent à celle du célèbre « Detour » d’Edgar Ulmer, puisque plusieurs de ses films racontent l’histoire d’un pauvre ère pourchassé, soit par la police, soit par des truands, et même par les deux à la fois la plupart du temps, mais bien plus sûrement encore par le mauvais sort, la poisse semblant le poursuivre de bout en bout. John Dahl est l’un des meilleurs représentants actuels de ce type de film noir (voir « Une Virée en enfer », récemment diffusé), sauf que ce qui nous est raconté aujourd’hui en 1h45 l’était dans les années 1940-1950 en 1h15 ! Le film le plus caractéristique dans cette optique est « Side Street » (1950), que l’absence de temps morts, de "graisse" serait-on tenté d’écrire, sans pour autant que soient négligées quelques pauses, rend assez palpitant. Deux remarques à propos de ce film. Premièrement, Mann réussit l’exploit de rendre Farley Granger supportable. Deuxièmement, il comporte un plan aussi xénophobe que possible, puisque, dans la première séquence, l’immigration est ouvertement désignée comme la cause des troubles à l’ordre public que connaissent les Etats-Unis.

Passons rapidement sur les troisième et quatrième périodes, celle des westerns vénérés à juste titre (dès son premier essai, « Winchester 73 », en 1950, Anthony Mann signe l’un des plus grands chefs-d’œuvre du genre) et celle des péplums (« Le Cid », « La Chute de l’empire romain »), à revoir en essayant d’oublier qui en est l’auteur pour les juger avec le moins de parti pris possible.

Et venons-en à la principale qualité de « Raw Deal », qui appartient à la seconde période décrite. Il est préférable de désigner ce film pour son titre original, non par snobisme, mais parce que « Marché de brutes » est une traduction non seulement inélégante, mais aussi assez peu fidèle, « Marché de dupes » convenant mieux.

Des brutes, il y en a certes à revendre dans le film de Mann, d’une violence assez inouïe par instants. La plus fameuse scène à cet égard voit Raymond Burr ébouillanter une femme qui a juste eu le malheur de l’agacer et d’être un peu maladroite à un moment où le moindre prétexte eût été bon pour qu’il se mette en colère. S’il est un film pour lequel on peut utiliser une fois de plus l’une des plus célèbres sentences d’Hitchcock sans crainte de la galvauder, tant elle fait l’objet d’un usage intensif, et parfois abusif, c’est bien celui-là : « Plus réussi est le méchant, meilleur est le film. » Le physique de Raymond Burr a suffi pour lui assurer une carrière riche en rôles de caïds aussi féroces qu’impitoyables (notamment dans « L’Or et l’Amour » de Jacques Tourneur). S’il a trouvé ici son meilleur emploi, c’est en premier lieu grâce au travail du chef opérateur John Alton, qui alterne très habilement sur lui plans américains et plans rapprochés, plongées et surtout contre-plongées, soulignant ainsi son imposante carrure et son impressionnante stature, Raymond Burr ne bougeant que très peu et gardant presque constamment un visage fermé, dur et impassible, d’autant plus inquiétant que le moindre de ses mouvements, le moindre de ses rictus prennent de ce fait une soudaine ampleur. L’autre élément rendant le personnage qu’il interprète (Rick) si réussi est à mettre à l’actif des scénaristes. Comme d’habitude, il inspire la peur à son entourage et à ses victimes ; il faut le voir se contenter de brandir un petit briquet pour menacer de torture une femme prise en otage ou encore l’allumer derrière un comparse et l’approcher de son oreille pour s’amuser à l’effrayer. Mais l’idée particulièrement astucieuse des scénaristes est de l’avoir rendu de plus en plus agressif à mesure que sa propre peur augmente. Car lui-même, d’abord si sûr de sa force et de son stratagème (après s’être arrangé pour qu’un complice – Joe – aille en prison à sa place, il s’arrange pour le faire s’évader afin que cet « ami » compromettant soit supprimé par la police ou par ses hommes de mains avant qu’il puisse arriver jusqu’à lui pour récolter l’argent promis d’après le marché conclu, le « marché de dupes » du titre), en vient à perdre sa belle assurance et toute sérénité au fur et à mesure que Joe s’approche du lieu de rendez-vous en se jouant tant bien que mal de ses poursuivants.

(texte rédigé les 16 février et 10 mars 2004, à l'occasion de la diffusion du film sur Cinétoile ; publié au préalable sur "Cine-Studies.net").

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"PREMIERE IDEE QUI ME VIENT A L'ESPRIT..."

19 Août 2011, 23:01pm

Publié par Mister Arkadin

Je me souviens que Renaud Camus, déplorant la dégradation de la langue sur France Culture, remarquait que le pire "français" employé l'était par les réalisateurs intervenant dans l'émission "Le Cinéma l'après-midi". Allez savoir pourquoi cela m'est revenu à l'esprit en lisant les propos du seul cinéaste interrogé par Le Nouvel Observateur dans un dossier sur Marine Le Pen ("Pourquoi elle est si dangereuse", n°2433, 23 juin 2011). "Comment la combattre", p.72, Phlippe Lioret : "La première idée qui me vient à l'esprit serait d'inciter les gens à lire - ou relire - deux livres. Dans l'ordre, d'abord "Mein Kampf", publié en 1925 par Adolf Hitler : mesures sociales populistes - donc populaires -, lutte contre le chômage par la préférence nationale, stigmatisation de "l'étranger". Ensuite, "Si c'est un homme", de Primo Levi (1947), premier livre écrit sur le génocide perpétré par l'auteur du précédent. A méditer."

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QUE VOIR ?

15 Août 2011, 23:31pm

Publié par Mister Arkadin

Venant d'actualiser le billet "Des goûts, des couvertures et des "Cahiers"", je constate que la discordance entre mes appréciations et celle des Cahiers du cinéma ne pourra qu'être moindre en 2011 (trois numéros pour l'instant, qui ont affiché Black Swan, Tree of Life et Super 8 en couverture) qu'il ne le fut en 2009, l'année record (sept couvertures sur onze). Peut-être devrais-je y voir un nouveau point positif pour la nouvelle équipe de la "Bible" de la cinéphilie parisienne ? Trois divergences très nettes, cela demeure toutefois encore beaucoup, d'autant que le fossé se creuse en observant "le conseil des dix", où plusieurs des films les mieux cotés par les rédacteurs des Cahiers (Super 8 et The Tree of Life donc, mais aussi Pater, Les Contes de la nuit et Un amour de jeunesse), comme des autres critiques cinés consultés, récoltent un point noir ("inutile de se déranger") dans la mienne, où seul Une séparation trouve grâce à mes yeux ("à voir absolument"), mes cotations rejoignant celles des Cahiers en ce qui concerne la médiocrité du Moine et d'Omar m'a tuer.

http://www.critikat.com/IMG/jpg/une_separation.jpg

Au total, cela nous fait du sept points noirs contre un avis positif (trois étoiles), sans compter la désillusion Cars 2 (absent du tableau des Cahiers). Ma divergence de vue ne serait-elle pas plus profonde et ne concernerait-elle pas tant la critique, que mon rapport au cinéma tel qu'il se produit aujourd'hui lui-même ? J'en viens vraiment à m'interroger quand, en outre, aucun des titres de meilleurs films de la saison d'après six critiques interrogées vendredi dernier sur France Inter ("Microfictions" ; récapitulatif ci-dessous) ne m'a enthousiasmé.


Ali Rebeihi et ses invités dressent un bilan des meilleurs films sortis cette année.

Voici leurs coups de coeur : 

Baptiste Liger, journaliste à Technikart et à l'Express, a choisi :

- The Social Network, réalisé par David Fincher

- Venus Noire, réalisé par Abdellatif Kechiche

- Animal Kingdom, réalisé par David Michôd.

Jean-Philippe Tessé, rédacteur en chef adjoint des Cahiers du cinéma, a choisi :

- Oncle Boonmee, réalisé par Apichatpong Weerasethakul (Palme d'or à Cannes 2010)

- Les amours imaginaires, réalisé par Xavier Dolan

- L'étrange affaire Angelica, réalisé par Manoel de Oliveira

Laurent Aknin, historien du cinéma et journaliste au magazine l'Avant Scène Cinéma, a choisi :

- True Grit, réalisé par les frères Coen

- Mystères de Lisbonne, réalisé par Raoul Ruiz

Olivier Delcroix, journaliste au Figaro a choisi :

- Le Discours d'un roi, réalisé par Tom Hooper

- Harry Potter et les Reliques de la mort (parties I et II), réalisé par David Yates

- Le Chat du Rabbin, réalisé par Joann Sfar

Eric Libiot, chef du service culture de l'Express, a choisi :

- Pater, réalisé par Alain Cavalier

- The Tree of Life, réalisé par Terrence Malick (palme d'Or 2011)

- Winter's Bone, réalisé par Debra Granik

Et par téléphone, Michel Pascal, critique de cinéma et co-auteur du récent Chabrol, par lui-même et par les siens (Stock, 2011), a choisi :

- La Conquête, réalisé par Xavier Durringer

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TOUS LES PRÉTEXTES SONT BONS... - NU DE DOS - XII

13 Août 2011, 23:01pm

Publié par Mister Arkadin

TOUS LES PRÉTEXTES SONT BONS…

…AU CINÉMA…

…POUR DÉSHABILLER LES FEMMES !

 

NU DE DOS - XII

 

 

 

Sonia Rockwell dans Spread

 

Sonia Rockwell dans Spread

 

 

Sophie Duez dans In Extremis

 

Sophie Duez dans In extremis

 

 

Sophie Hilbrand dans Zomerhitte

 

Sophie Hilbrand dans Zomerhitte

 

 

Sophie Marceau dans Belphegor et Joyeuses Pâques

 

Sophie Marceau dans Belphegor

 

Sophie Marceau dans Joyeuses Paques

 

 

Stefania Sandrelli dans The Black Belly of the Tarantula

 

Stefania Sandrelli dans The Black Belly Of The Tarantula

 

 

Tania Kloek dans Team Spirit

 

Tania Kloek dans Team Spirit

 

 

Isabel Sarli dans Carne

 

Isabel-Sarli-dans-Carne.jpg

 

 

Tara Fitzgerald dans Frenchmans Creek

 

Tara Fitzgerald dans Frenchmans Creek

 

 

Véronique Jeannot dans Un été d'enfer

 

Veronique-Jeannot-dans-Un-ete-d-enfer.jpg

 

 

Courtney Love dans The People vs. Larry Flynt

 

Courtney-Love-dans-The-People-vs.-Larry-Flynt.jpg

 

 

Teresa Palmer dans Soumission

 

Teresa Palmer dans Soumission

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LJC DU 11 AOÛT 2011 : UNE FEMME, UN JOUR ; ACTUALITÉ

12 Août 2011, 01:40am

Publié par Mister Arkadin

http://www.encyclocine.com/films/en17537.jpg

L’invité du "Libre journal du Cinéma" (LJC) du jeudi 11 août 2011 (script + enregistrement), dirigé par Philippe Ariotti, avec Alain Paucard, auquel je n’ai pas participé et durant lequel Philippe d’Hugues est intervenu par téléphone, était Léonard Keigel (cinéaste et producteur), à l’occasion de la diffusion sur Ciné Cinémas de son film Une femme, un jour.

http://www.starducine.com/6004-63494-large/47-original-paris-hollywood-pin-up-linda-christian.jpg

A été ensuite évoquée l’actualité des disparitions (Jacques Noël, Jacques Jouanneau, Michael Cacoyannis, Linda Christian, Claude Laydu, Henri Tisot), des anniversaires (David Lean, mort il y a vingt ans), des films sortis en salles ("Une séparation", d’Asghar Farhadi ; "Une vie tranquille", de Claudio Cupellini ; "Pater", d’Alain Cavalier ; "Itinéraire bis", de Jean-Luc Perreard ; "Lourdes", de Jessica Hausner ; "Colombiana", d’Olivier Megaton ; "Tree of Life", de Terrence Malick ; "Bad Teacher", de Jake Kasdan ; "Super 8", de J.J. Abrams), des reprises parisiennes ("Le Sport favori de l’homme") et des publications (coffret de onze films d’Albert Capellani en DVD).

http://www.popheart.fr/news/media/images/110727-bad-teacher.jpg

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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 30 JUILLET 2011

7 Août 2011, 23:55pm

Publié par Mister Arkadin

Rattrapages et corrections :

« Bruno Crémer : Maigret et plus », France Culture, 9 août 2010

« Plateformes », France Culture, mai 2011 :« Dialogue avec Jacques Perrin », avec les cinéastes Costa Gavras (Compartiment tueurs, Z, Etat de siège) et Eric Deroo (coréalisateur de L’Empire du milieu du Sud), animé par Serge Toubiana (Cinémathèque française, 30 avril 2011)

« Les passagers de la nuit » (Thomas Baumgartner), France Culture, lundi 27 juin 2011, de 23h00 à 23h30 : « Radio Cinéma » - « Pièges » (par Hélène Laurent et Patrick Straumann), avec les voix de Florence Loiret-Caille et d’Eric Caravaca et la musique de Manuel Peskine

« La Grande Table » (Caroline Broué et Hervé Gardette), France Culture, vendredi 1er juillet 2011, de 12h50 à 13h30 : Michel Ocelot (cinéaste)

« Film Culte » (Clélie Mathias), France Inter, les samedi et dimanche de l’été 2011, de 5h37 à 5h47 - Podcast : Les Arcandiers (Pascal Rabaté, réalisateur) ; La Chevauchée fantastique (Eva Ionesco, réalisatrice) ; La Femme insecte (Bruno Rolland, réalisateur) ; Les Enfants du paradis (Jean-Louis Bompoint, chef opérateur) ; La Vie de Bohème (Cali, chanteur) ; True Romance (Pierre Niney, acteur) ; L’Ile nue (Jean-Pierre Mocky, réalisateur) ; Une partie de campagne (Nicolas d’Estienne d’Orves, critique littéraire)

« Rendez-vous » (Laurent Goumarre), France Culture, mercredis 6, 20 juillet 2011 : Dominik Moll (réalisateur), pour son film Le Moine, et Alain Goldman (producteur), pour le film Case départ ; Jean-Claude Carrière (scénariste), pour son livre Le Réveil de Buñuel

« Tout et son contraire » (Philippe Vandel), France Info, vendredi 8 juillet 2011, à 8h49 – Rediffusion à 10h47, 13h17, 16h47, 22h47, 19h17 et 00h47 - Podcast : Claude Miller (cinéaste), à l’occasion de sortie de son film Voyez comme il danse

« Sur les docks, l'heure du documentaire » (Pierre Chevallier), France Culture, mercredi 20 juillet 2011, de 17h00 à 17h55 : « "Chronique d’un été – Enquête sur le bonheur en 2011" » (documentaire d’Anne-Claire Lainé et François Teste)

« Libre journal des Lycéens » (Salsa Bertin), Radio Courtoisie, samedi 23 juillet 2011, de 12h00 à 13h30 : « Marcel Pagnol », avec Jean-Jacques Jelot-Blanc (journaliste, biographe) et Jean-François Robin (directeur de la photographie)

« Déjeuner sur l’herbe » (Nicolas Martin), France Culture, mardi 26 juillet 2011, de 13h45 à 14h30 : Valérie Mréjen et Bertrand Schefer (réalisateurs), pour leur film En Ville, sorti le 27 juillet 2011

« Plateformes », France Culture, juillet 2011 : « Dialogue avec Francesco Rosi » - conversation animée par Costa-Gavras, avec Michel Ciment et Serge Toubiana, Cinémathèque française, 29 juin 2011


Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine passée :

« Film Culte » (Clélie Mathias), France Inter, samedi et dimanche de l’été 2011, de 5h37 à 5h47 – 30 et 31 juillet 2011 - Podcast : La Grande Illusion (Michel Ocelot, cinéaste) ; Paris brûle-t-il ? (Leslie Caron)

« Une histoire portative de la musique au cinéma » (Thierry Jousse), France Musique, samedi 30 juillet 2011, de 9h05 à 10h00 : « de Basic Instinct à The Social Network (1992-2010) »

« Le bien commun » (Antoine Garapon), France Culture, samedi 30 juillet 2011, de 13h30 à 14h00 : « Les avocats au cinéma », avec Christian Guéry (magistrat, auteur de Les Avocats au cinéma, aux Puf)

« Master class / Forum des Images » (Pascal Mérigeau), France Culture, samedi 30 juillet 2011, de 15h00 à 16h00 : Pavel Lounguine (cinéaste)

« Escale estivale » (Emmanuel Khérad), France Inter, samedi 30 juillet 2011, de 18h10 à 19h00 : Sylvie Testud (comédienne), pour le film Lourdes

« Au temps pour moi » (Harold Manning), France Inter, dimanche 31 juillet 2011, de 10h10 à 11h00 : Chantal Akerman (réalisatrice)

« Saison 01 Episode 01 » (Pierre Langlais), Le Mouv’, dimanche 31 juillet 2011, à 16h00 : « Les séries et le cinéma », avec Jean Zeid (chroniqueur cinéma au Mouv') et Frédéric Foubert (journaliste à Première)

« Le film d’un été » (Stéphane Boudsocq), RTL, du lundi 1er au vendredi 5 août 2011, à 6h25 : Blanche-Neige, par Isabelle Adjani ; King Kong, par Gilles Lellouche ; Capitaine courageux, par Michael Lonsdale ; Peau d’Ane, de Jacques Demy ; Autant en emporte le vent, par François Ozon

« Les Grandes traversées : Marlène Dietrich, la muse rebelle » (Florence Colombani), France Culture, du lundi 1er au vendredi 5 août 2011 :

« Les Grandes traversées – Dietrich : Archives », de 9h05 à 10h00 : « De Paris à Berlin » ; « Après Gabin » ; « Une femme en guerre » ; « Hollywood » ; « De Schöneberg à L’Ange bleu »

http://www.franceculture.com/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2011/07/06/4279767/Alain-Joubert-au-Musee-du-C.jpg

« Les Grandes traversées – Dietrich : débat », de 10h00 à 11h00 : « La fabrique de la star », avec Françoise Benhamou (sociologue) et Christian Viviani (historien et critique de cinéma) ; « Actrices et féministe », avec Michelle Perrot (historienne) et Marina Vlady (actrice) ; « Les Femmes artistes dans la Seconde Guerre Mondiale », avec Denis Demonpion (biographe d’Arletty), Catherine Gonnard (historienne) et Hélène Hazera (productrice de « Chanson boum » à France Culture) ; « Figures de la femme fatale », avec Marc Amfreville (universitaire), Damien Aubel (hisotorienne) et André Rauch (critique de cinéma) ; « L’Allemagne au miroir de son cinéma », avec Valérie Carré (universitaire), Jean-Michel Frodon (critique de cinéma), François-Guillaume Lorrain (critique de cinéma)

« Les Grandes traversées – Dietrich : doc », de 11h00 à 12h00 : « Marlène, une femme allemande », avec Michel Boujut, Louis Bozon, Christian Buckard, Jean-Jacques Debout, Hélène Hazera, Catherine Join-Dieterle, Filip Menger, Jean Pavans, Peter Riva, Silke Ronneburg, Werner Sudendorf ; « Marlène Dietrich, metteur en scène d’elle-même », avec Alfredo Arias, Caroline Champetier, Hélène Hazera, Catherine Join-Dieterle, Marilù Marini, Jean Pavans, Silke Ronneburg, Pierre Salvadori, Barbara Schröter, Werner Sudendorf ; « Dietrich-Sternberg, histoire d’une création commune », avec Samuel Blumenfeld, Louis Bozon, Caroline Champetier, Jean-Paul Enthoven, Catherine Join-Dieterle, Jean Pavans, Werner Sudendorf ; « Marlène et l’amour », avec Michel Boujut, Caroline Champetier, Laure Charpentier, Jean-Jacques Debout, Jean-Paul Enthoven, Jean-Marc Loubier, Marilù Marini, Jean Pavans, Philippe Perd, Pierre Rissient, Silke Ronneburg, Werner Sudendorf ; « Marlène, la muse », avec des extraits du scénario inédit de Louis Malle et John Guare, « Marlène et Dietrich », lu par Eric Caravaca, Grégoire Leprince-Ringuet et Susann Vogel, et avec Alfredo Arias, Louis Bozon, Caroline Champetier, Laure Charpentier, Hélène Hazera, Olivier Hutman, Catherine Join-Dieterle, Vincent et Justine Malle, Marilù Marini, Jean Pavans, Peter Riva, Pierre Salvadori, Werner Sudendorf

« Toute toute première fois » (Augustin Trapenard), France Inter, mardi 2 août 2011, de 20h00 à 20h25 : Jean-Baptiste Leonetti (réalisateur)

« Micro fictions » (Ali Rebeihi), France Inter, lundi 1er, mardi 2, mercredi 3, vendredi 5 août 2011, de 11h05 à 12h00 - Podcast : « Les Péplums et l’Iliade », avec Laurent Aknin (critique de cinéma, spécialiste du "cinéma bis", auteur de Le Peplum (2009, Éditions Armand Colin)), Hervé Dumont (historien du cinéma, auteur de L'Antiquité au cinéma (2009, Éditions Nouvau Monde)) et Blandine Le Callet (romancière, auteure d'un essai paru en 2005 intitulé Rome et ses monstres (Éditions Jerôme Millon)) ; « Spéciale Alfred Hitchcock », avec Alain Riou (critique de cinéma au Nouvel Observateur et coscénariste de Hitch, une pièce de théâtre sur la rencontre entre François Truffaut et Alfred Hitchcock), Tanguy Viel (romancier, auteur de Hitchcock par exemple), Laurent Bourdon (journaliste, auteur du Dictionnaire Hitchcock) et Philippe Grimbert (écrivain et psychanalyste) ; « J.J. Abrams est-il le nouveau Spielberg ? », avec J.J. Abrams, Xavier Leherpeur (journaliste à Studio Ciné Live) et Jean-Philippe Tessé (rédacteur en chef adjoint des Cahiers du cinéma) ; « Les meilleures sorties ciné de la saison », avec Baptiste Liger (journaliste à Technikart et à l'Express – choix : The Social Network, réalisé par David Fincher ; Venus Noire, réalisé par Abdellatif Kechiche ; Animal Kingdom, réalisé par David Michôd), Jean-Philippe Tessé (rédacteur en chef adjoint des Cahiers du cinéma - Oncle Boonmee, réalisé par Apichatpong Weerasethakul (Palme d'or à Cannes 2010) ; Les amours imaginaires, réalisé par Xavier Dolan ; L'étrange affaire Angelica, réalisé par Manoel de Oliveira), Laurent Aknin (historien du cinéma et journaliste au magazine l'Avant Scène Cinéma - True Grit, réalisé par les frères Coen ; Mystères de Lisbonne, réalisé par Raoul Ruiz), Olivier Delcroix (journaliste au Figaro - Le Discours d'un roi, réalisé par Tom Hooper ; Harry Potter et les Reliques de la mort (parties I et II), réalisé par David Yates ; Le Chat du Rabbin, réalisé par Joann Sfar), Éric Libiot (chef du service culture de l'Express - Pater, réalisé par Alain Cavalier ; The Tree of Life, réalisé par Terrence Malick (palme d'Or 2011) ; Winter's Bone, réalisé par Debra Granik) et Michel Pascal (critique de cinéma et co-auteur du récent Chabrol, par lui-même et par les siens (Stock, 2011) - La Conquête, réalisé par Xavier Durringer)

« Déjeuner sur l’herbe » (Nicolas Martin), France Culture, mardi 2 août 2011, de 13h45 à 14h30 : Claude Miller (réalisateur), pour son film Voyez comme ils dansent

« Sur un tapis volant », France Culture, mercredi 3 août 2011, de 16h50 à 17h00 : « James Bond par Pierre Fabry »

« Le Temps des femmes » (Sylvie Andreu), jeudi 4 et vendredi 5 août 2011, de 8h54 à 8h59 : Cécilia Mangini (réalisatrice) ; Carmen Maura (comédienne)


Rediffusions :

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, samedi 30 juillet 2011, à 18h00 : Marlène Jobert (actrice, romancière et conteuse pour enfants)

« Ça peut pas faire de mal » (Guillaume Gallienne), France Inter, lundi 2 août 2011 – Rediffusion de l’émission du 25 juin 2011 : Marcel Pagnol (dramaturge et cinéaste)


Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma ;

- Liste des émissions récentes de France Culture sur le cinéma ;

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma ;

- Liste des émissions récentes de France Inter sur le cinéma ;

- Liste des invités des émissions de radio d’information sur le site "Zapping du paf" ;

- Le fil d’information relatif au cinéma de l’AFP ;

- Émissions télévisées sur le cinéma en "replay.tv" ou "tv replay".

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LJC DU 11 AOÛT 2011 : LÉONARD KEIGEL

5 Août 2011, 23:02pm

Publié par Mister Arkadin

http://www.gerardcourant.com/photos/cinematon/img/2204.jpg

L’invité du "Libre journal du Cinéma" (LJC) du jeudi 11 août 2011, que va diriger Philippe Ariotti, avec Alain Paucard, auquel je ne participerai pas et durant lequel Philippe d’Hugues interviendra peut-être par téléphone, sera Léonard Keigel (cinéaste et producteur), à l’occasion de la diffusion sur Ciné Cinémas de son film Une femme, un jour.

Sera ensuite évoquée l’actualité des films, projeté sortis en salle, des disparitions, des publications, des reprises et manifestations cinématographiques diverses.


Informations complémentaires :

Horaires de diffusion du LJC, sur Radio Courtoisie : de 12 heures à 13 heures 30 – Rediffusions de 16 heures à 17 heures 30 et la nuit suivante, de 0 heure à 1 heure 30.

Des messages peuvent être adressés à la station en cours d’émission (courtoisie@radiocourtoisie.net ; 01.46.51.00.85).

Fréquences FM de Radio Courtoisie en Mhz : Paris et Ile-de-France, 95,6 ; Caen, 100,6 ; Chartres, 104,5 ; Cherbourg, 87,8 ; Le Havre 101,1 ; Le Mans, 98,8.

Radio Courtoisie par satellite : Sur les bouquets satellites TPS et CanalSat, si vous êtes abonné à l'un de ces bouquets, pressez le bouton radio de votre télécommande et choisissez "Radio Courtoisie" dans la liste de radios proposées.

URL directe d'écoute en ligne de Radio Courtoisie pour les lecteurs type Windows Media : http://www.tv-radio.com/cgi-bin/tagger.pl?tag=site&metafile=courtoisie/courtoisie-20k.asxhttp://www.encyclocine.com/films/en17537.jpg

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"CAPTIVE WILD WOMAN"

1 Août 2011, 23:03pm

Publié par Mister Arkadin

Captive Wild Woman, Edward Dmytryk, 1943, 65 minuteshttp://farm5.static.flickr.com/4036/4367334790_4585fca4bd.jpg

Pas un mot dans les dictionnaires sur ce superbe film fantastique, ni chez Tulard, ni chez Lamy et Rapp, ce qui ne surprend qu’à moitié, mais pas non plus chez un historien du cinéma autrement averti comme Lourcelles ; tout juste le si érudit tandem Coursodon / Tavernier l’a-t-il fait figurer dans la filmographie du réalisateur Edward Dmytryk. C’est probablement le nom de ce dernier, honni depuis quelque sombre histoire d’après la Seconde Guerre mondiale sur laquelle il est inutile de revenir ici, qui explique que Captive Wild Woman ne soit pas envisagé avec le même préjugé favorable que s’il était signé Browning ou Tourneur. Certes, l’hebdomadaire de programmes TV Télérama a daigné lui consacrer une colonne le 5 novembre 2003 (n°2808, p.107). Mais la caractérisation du genre (« tu m’aimes ? Oh ! guenon… ») de « cette petite série B speedée » trahit plus de condescendance pour un « nanar » que d’intérêt véritable.

Cette œuvre est pourtant digne des trois films auxquels elle fait immanquablement penser : Frankenstein, puisque l’impeccable John Carradine interprète un scientifique pris par l’ivresse de son savoir et obsédé par la volonté de créer une créature nouvelle par transfusion entre l’homme et le singe ; La Féline, la portée érotique du film étant renforcée par le choix d’une femme par le savant et par les métamorphoses qu’elle peut subir en fonction des événements ; Freaks, une grande partie de l’histoire se passant dans un cirque où les bêtes sont regardées et filmées avec le même respect que dans le film de Browning.

C’est toutefois d’un point de vue esthétique que Captive Wild Woman est le plus captivant. De très nombreuses scènes de domptage de grands fauves, parfaitement intégrées à l’intrigue et n’ayant par conséquent aucune fonction d’ornementation, sont également parfaitement intégrées au reste du film d’un point de vue chromatique. Rarement il aura été donné l’occasion de voir sur un écran des scènes aussi spectaculaires ne semblant absolument pas avoir été insérées avec maladresse entre deux scènes "normales". La continuité au niveau du grain des images, de leur vitesse de défilement, de la présence de l’acteur au milieu des fauves (qui, de ce fait, donne l’impression d’être réellement un dompteur professionnel risquant sa vie à tout instant), la virtuosité du montage n’ont, à notre connaissance, guère d’équivalent. Et les images de synthèse à la Jurassic Park ou à la Final Fantasy ont encore bien des progrès à faire pour arriver à un pareil résultat. L’émotion est à son comble quand la créature issue du croisement entre femme et singe, les autres protagonistes ignorant son origine, entre dans la cage pour sauver le dompteur blessé. Que la force du désir féminin s’exprime alors par l’acte de porter l’homme tombé au sol et en proie au danger, renversement du schéma habituel, ne le rend que plus prégnant.

(texte rédigé le 19 novembre 2003, à l'occasion du passage de ce film sur "CineClassic" ; initialement publié sur "Cine-Studies.net").

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