Voici la version longue d’un article à paraître dans la revue littéraire Livr’Arbitres.
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Complément (14 juin 2012) : l'article a paru pages 28-30 du numéro 8 (été 2012) de Livr'Arbitres, qui comprend aussi des dossiers sur François Brigneau, Claude Duneton et Henri Vincenot.
Dans Rivarol du 7 janvier 2011 (n°2981, p.8, « La mémoire qui chancelle ? ») a été reproduit un courrier dans lequel Marc Laudelout rectifie deux affirmations de Jacques Chancel au cours de l’émission « Je hais les dimanches », diffusée sur France Inter le 5 décembre 2010 : Chancel prétend avoir cité à Lucien Rebatet, lors de sa « Radioscopie » (1), une phrase des Décombres, « Je savais déjà à l’âge de 14 ans qu’il fallait exterminer tous les juifs », à tort, comme l’atteste la retranscription de l’entretien (2) ; cette phrase n’a pas été écrite par Rebatet. Apportons des précisions et commentaires que Laudelout, par souci de concision, n’a pu donner.
La mémoire de Chancel est effectivement défaillante, à moins qu’il ne spécule sur l’ignorance de ses interlocuteurs et auditeurs, comme se le demande Laudelout. C’est assurément imprudent quand on prétend citer quelqu’un "mot à mot", comme Chancel l’a fait à l’émission d’Alessandra Sublet, mais aussi lors d’au moins trois autres des nombreux entretiens qui lui ont été accordés (3) à l’occasion de la sortie, en novembre 2010, d’un volume de deux Cd reproduisant dix-sept de ses « Radioscopies » (4). Toutefois, Chancel pourrait prétendre qu’il l’a fait, certes de façon approximative, mais pas de façon totalement erronée, puisque l’on trouve dans les Décombres (5) une phrase ayant quelque parenté avec celle qu’il cite dans ces émissions : « Mon siège était fait. J’étais convaincu qu’au point où nous nous trouvions, une seule forme de politique eût été capable de nous tirer d’affaire : enrôler deux cent mille gaillards, chômeurs, communistes, gamins casse-cou, leur coller un uniforme, des caporaux, des pistolets-mitrailleurs, avoir l’appui d’un certain nombre d’officiers, fusiller quelques milliers de Juifs et de maçons, en déporter autant. À quinze ans, je préconisais l’exécution sommaire comme seul moyen de purger le monde des plus grosses insanités et des pires bandits. Je revenais très sérieusement à ce système. Pour une besogne de cet ordre, j’aurais encore marché. » À tout le moins Chancel s’est-il permis un raccourci pour le moins "expéditif".
Plus sûrement encore, si Chancel a bien cité à Rebatet Les Décombres, au cours de l’entretien et non dès son entame (comme il le proclame), les trois phrases qu’il avait choisies n’étaient pas celle en question, mais celles-là (6) : « L’espérance, pour moi, est fasciste » ; « Les bras tendus à vous, mes camarades SS de toutes les nations » ; « La France doit se pourvoir de lois raciales à l’instar de l’Allemagne. » La façon dont cette dernière est posée mérite examen pour voir si Chancel, comme il le prétend, le fit avec agressivité, dans le but d’engager une sorte de combat avec Rebatet. À première vue, oui, puisqu’il lui demande : « Vous rendez-vous compte ? » (est sous-entendu : de la gravité de ce que vous avez écrit ?). Mais, à peine Rebatet lui a-t-il répondu « Oui, cela, je ne l’écrirais certainement pas aujourd’hui », Chancel enchaîne : « C’était avant les camps de concentration ? », offrant sur un plateau une porte de sortie à son interlocuteur. Chancel ne paraît toutefois pas lâcher le morceau : « Vous avez crié "Mort aux Juifs !" et il y en a six millions qui sont morts dans les camps de concentration… » À quoi Rebatet peut aisément reprendre la réponse qui lui a été soufflée : « Oui, mais je ne le savais pas à cette époque-là. » Chancel ne peut dès lors que lui suggérer d’exprimer quelque remord : « Vous y pensez parfois ? » Puis il change de sujet après que Rebatet a expliqué que la cause de son antisémitisme d’alors était « une conjuration juive, universelle, pour la guerre au plus vite, une guerre dont la France faisait les frais la première… », laissant donc son interlocuteur prétendre, sans le reprendre, que ce sont les Juifs « qui nous ont insultés les premiers, vous comprenez ! eux qui nous ont les premiers traités de nazis… » Encore s’agit-il du passage où la discussion paraît la plus vive, où un semblant de confrontation pourrait poindre. Car ce qui frappe aujourd’hui à la relecture de l’entretien, c’est l’amabilité, voire la prévenance, avec laquelle un fasciste avéré pouvait être interrogé dans une émission phare de la radio française en 1969, de la même façon que Maurice Bardèche l’était encore le 3 avril 1987 par Bernard Pivot à « Apostrophes » (7), à l’occasion de la sortie de son Céline. Chancel, dans son avant-propos de 1970, évoque d’ailleurs des « dialogues » plutôt que des « interviews », « entre gens de bonne compagnie », dans un « climat d’amicale courtoisie », sans faire nullement exception pour Rebatet, alors même que plusieurs passages de leur discussion avaient été dramatisés (8). On est très loin du climat de tension insoutenable, du quasi match de boxe, à tout le moins de la joute oratoire impitoyable que Chancel décrit aujourd’hui, dans laquelle il aurait tout fait pour décontenancer un adversaire en dénonçant ses plus affreux penchants.
Outre que la vantardise d’un homme déjà bardé d’honneurs, qui s’accorde des brevets d’antifascisme à bon compte alors qu’il n’a pas besoin de ça pour que lui soient érigées des statues, fait un peu peine, il est dommage qu’en racontant des fariboles, Chancel trompe non seulement ses auditeurs, mais prive ses successeurs journalistes de quelques leçons, simples mais toujours bonnes à rappeler, que l’on peut découvrir en écoutant la manière qu’il avait de mener ses entretiens : la nécessité de bien les préparer ; le rapport de confiance avec la personne interrogée, ce qui ne signifie pas complaisance, mais une certaine empathie, plutôt qu’un ton inquisitorial convenant mieux à un juge d’instruction ou un procureur. Ainsi Pierre Dumayet, auquel ceci est d’ailleurs aujourd’hui reproché à mauvais escient, avait-il agi de même dans son entretien avec Céline de « Lecture pour tous ». À quoi aurait-il servi qu’il l’attaque bille en tête ? « Alors comme ça, vous êtes un affreux antisémite !? » Céline se serait braqué et Dumayet n’en aurait plus rien obtenu, à l’instar d’un vulgaire Daniel Bilalian croyant pouvoir obtenir de Richard Virenque, en le sermonnant à l’antenne, alors que l’affaire Festina venait d’éclater en 1998, l’aveu qu’il s’était dopé. Comprendre, ou au moins faire mine de comprendre les propos de la personne interrogée, aller plus ou moins dans son sens, le relancer plutôt que vouloir à toutes forces montrer qu’on ne se situe pas dans le même camp que lui permet d’obtenir des réponses pas forcément totalement exactes, mais plus justes, à tout le moins plus révélatrices – ce que Frédéric Taddéï, l’un des rares journalistes officiant dans les "grands médias" (avec, dans un autre style, Robert Ménard) à oser inviter des personnalités "réprouvées" (Alain de Benoist, Dieudonné, Alain Soral), a parfaitement compris.
Paradoxalement, les journalistes ayant recueilli les propos de Chancel sur son entretien avec Rebatet, ainsi que leurs équipes, qui n’y ont rien relevé d’anormal, ont, d’une certaine manière, appliqué cette méthode en le laissant débiter ses bobards sans contradiction. Gageons néanmoins que c’est une méthode par défaut, par manque de connaissances, de préparation (impossible que le volume de Radioscopie de 1970 ait été lu par l’un d’entre eux sans que personne ne tique à entendre l’invité), de vérification (ni Erner, ni Morandini, ni Vandel, ni un seul de leurs collaborateurs n’a écouté l’entretien avec Sublet et pensé à aller à la source de ce que racontait Chancel), par vénération pour un maître que les journalistes croient sur parole. On peut dès lors comprendre que Chancel se soit laissé griser par le sentiment d’impunité que ne peuvent manquer de ressentir les "importants" dans les médias dominants. Quelques mois après sa tournée pour la sortie des Cd de Radioscopies, il a été donné à Chancel, par Thomas Baumgartner (« Mythologie de poche de la radio », France Culture, 1er août 2011), l’occasion de raconter une énième fois son émission avec Rebatet, sur lequel il s’est de plus en plus "lâché" sans retenue (« un vrai salaud », « le salaud intégral »), en lui attribuant une nouvelle fois la phrase sur l’extermination de tous les juifs et en en rajoutant encore sur les menaces reçues (« si vous le recevez, on viendra le tuer sur place », sans qu’ait été précisée leur provenance), les pressions politiques pour interdire l’émission (ministères de la Culture et de l’Intérieur, Matignon) et les forces policières mobilisées. Vu que Chancel a aussi déclaré à Baumgartner qu’il ne réécoutait jamais les radioscopies, nul doute qu’il n’a pas fini de broder encore et encore. C’est donc sans doute plus par inconscience que par hypocrisie qu’il a énoncé la règle suivante, à moins qu’il ne s’agisse d’une mise au défi, au micro de RFI : « Je suis parti de ce principe et c’est valable pour tout ce que j’ai fait : lorsque je parle des morts, je peux les faire parler de la manière la plus exacte possible puisque, en effet, il suffit d’aller chercher à l’Institut National de l’Audiovisuel toutes les cassettes de "Radioscopie" et on verra ce qui a été dit, quoi » (« Culture vive – Culture buissonnière », par Catherine Fruchon-Toussaint, 3 août 2011). Notons cependant que Chancel établit, entre écrivains antisémites, une distinction qui, pour être vague, n’en est pas moins nette ; invité par Jacques de Bono dans l’émission « Pyramide des cultures » (9) pour évoquer ses livres N’oublie pas de vivre (Éditions Flammarion, 2011) (10) et Dictionnaire amoureux de la télévision (Éditions Plon, 2011), il dit de Céline, « un des plus grands écrivains du siècle » (11), qu’il était « considéré comme un salaud, alors qu’il ne l’a pas été : il avait seulement des idées un peu fofolles » ; a contrario, il redit que Rebatet était « le plus parfait salaud », bien qu’il fût « un formidable critique de cinéma, de théâtre et de musique : « si on reçoit un salaud, il ne faut pas avoir peur de le lui dire ». Interrogé par Patrick Poivre d’Arvor dans l’émission « La traversée du miroir » (France 5, 23 octobre 2011), après avoir proféré les mêmes injures sur Rebatet (« ordure », « pire des salauds »), Chancel déclarait qu’il avait toujours eu peur de ne pas être capable de se hisser à la hauteur de ses invités, qu’il avait pris le parti de ne jamais les juger, ni de leur faire la leçon.
Notes :
(1) Celle-ci date, selon Robert Belot (Lucien Rebatet. Un itinéraire fasciste, Paris, Seuil, p.460), du 10 décembre 1969. Un enregistrement est conservé à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA, cote 231-P-257) et elle a été commercialisée par les éditions « La Cassette parlée » (coll. « Radioscopie – Les Témoins de notre Temps »). Ses dix-neuf minutes et trente premières secondes ont été rediffusées par Arnaud Guyot-Jeannin sur Radio Courtoisie le 27 février 1993 (« Libre journal des Lycéens »).
(2) Radioscopie, vol.1, 1970. Il ne s’agit pas d’une « transcription intégrale », puisque Chancel précisait, dans l'avant-propos (p.11-12), qu’autant il n’avait « rien changé aux textes initiaux », autant il les avait « un peu "resserrés" » et avait « parfois ajouté des réflexions faites pendant la diffusion d’un disque ou à l’issue de l’émission ».
(3) « Souriez-vous, vous êtes informés », Guillaume Erner, France Inter, 30 décembre 2010 ; « Tout et son contraire », Philippe Vandel, France Info, 3 janvier 2011 ; « Le grand direct des médias », Jean-Marc Morandini, Europe 1, 21 janvier 2011.
(4) Alors qu’en 1970, quatre cent émissions ayant déjà été diffusées, Chancel avait inclus celle de Rebatet parmi les dix retenues pour le volume Radioscopie, le critère de sélection étant une certaine forme de succès public (« celles qui ont suscité le plus de courrier »), elle est écartée aussi bien des centaines d’émissions désormais accessibles sur le site Internet de l’INA que des Cd commémoratifs.
(5) Paris, Éditions Denoël, 1942, p.32 ; correspondant, dans le récit de Rebatet, à peu près à 1934.
(6) D’après la retranscription de 1970, p.226-227. On retrouve la première dans une retranscription partielle de l’entretien diffusée sur Internet, d’après des extraits parus dans Rivarol à l’occasion du trente-cinquième anniversaire de la mort de Rebatet.
(7) Débat sur « la responsabilité des intellectuels » l’opposant notamment au va-t-en-guerre B.-H. Lévy. L'émission est disponible en ligne (site de l'INA ; ou là ; extrait sur Céline). On appréciera à cet égard le propos chancelien de Pivot : « Les seuls auteurs que je me suis moi-même interdit [d'inviter à "Apostrophes"], ce sont les historiens révisionnistes » (Histoires littéraires, n°24, octobre - décembre 2005).
(8) Une interruption polie de Chancel (« Lucien Rebatet… Je vous ai coupé… ») devient par exemple : « Expliquez-vous ! » Il est ajouté à la première mention des « Décombres » : « aux responsabilités illimités ». Suivie par : « Vous vous voulez pamphlétaire, vous êtes souvent excessif, toujours horrible, parfois juste » (c’est moi qui souligne, Chancel ayant utilisé trois fois l’adverbe « souvent » à l’oral).
(9) Radio Dialogue (« La radio des Chrétiens de Marseille Provence »), 19 janvier 2012. Chancel a tenu à peu près les mêmes propos sur Céline et Rebatet dans « Presque rien sur presque tout » (Patrick Ferla, « La 1ère », radio suisse, 20 avril 2012).
(10) La source de la citation attribuée à Rebatet par Chancel figure dans ce « Journal 2007-2010 » (ci-dessus la couverture de l'ouvrage, trouvé dans un bac de soldeurs à peine un an après sa sortie en librairie ; ci-dessous la page de titre ; on remarquera que la page de dédicace a été déchirée par un indélicat) :
(11) Avec lequel Chancel s’est entretenu – cf. Télé Magazine, n°117, 11 janvier 1958 ; entretien repris dans Paris-Presse, puis dans le Dictionnaire amoureux, p.133-141.
POUR JUGER SUR PIECE
Les éditions Auda Isarn, émanation de la revue Réfléchir & Agir, ont publié en février 2012 Je suis Partout. Anthologie (1932-1944), préfacée par Philippe d’Hugues. Quatorze articles de Rebatet y sont reproduits (sur 86). Parmi les autres journalistes de l’hebdomadaire, quarante-quatre ont été retenus, dont Robert Brasillach (10 textes), Pierre-Antoine Cousteau (7), Jean de Baroncelli, Georges Blond, Céline, Lucien Combelle, Pierre Drieu La Rochelle, André Fraigneau, Pierre Gaxotte, Daniel Halévy, Claude Jeantet, Alain Laubreaux, Thierry Maulnier, Henri de Montherlant, Henri Poulain, Jacques Perret, sans oublier le caricaturiste Ralph Soupault (23 dessins). Peut être regrettée la faible représentation des premières années, moins orientées politiquement, ainsi que l’absence de Marcel Aymé, François-Charles Bauer (futur François Chalais), Benjamin Crémieux, Gaston Derycke, Albert Paraz, Louis Védrine, Émile Vuillermoz, etc. Il fallait bien choisir parmi les sept cents collaborateurs de JSP qu’avait recensés Pierre-Marie Dioudonnat, l’ouvrage ne comptant "que" 652 pages : de quoi se faire un peu plus qu’une petite idée tout de même !
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Présentations des émissions en question sur Internet
(liste non exhaustive, sans doute, le radotage de JC étant insatiable)
- A. Sublet : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/je-hais-les-dimanches/index.php?id=96706 [lien mort]
- G. Erner : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/souriez-vous-etes-informes/index.php?id=99351 [lien mort]
- P. Vandel : http://www.france-info.com/chroniques-tout-et-son-contraire-2011-01-03-jacques-chancel-publie-le-1er-volume-de-radioscopie-en-cd-506456-81-400.html [lien mort]
- J-M. Morandini : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Le-grand-direct-des-medias/Sons/Le-grand-direct-des-medias-Jacques-Chancel-381061/ [lien encore valide le 21 janvier 2012]
- T. Baumgartner : http://www.franceculture.com/emission-mythologie-de-poche-de-la-radio-jacques-chancel-radioscopie-du-radioscopeur-2011-08-01.html [lien encore valide le 25 mai 2012]
- C. Fruchon-Toussaint : http://www.rfi.fr/emission/20110803-1-culture-buissonniere-jacques-chancel-journaliste-ecrivain [lien encore valide le 25 mai 2012]
- P. Poivre d’Arvor : http://www.france5.fr/traversee-du-miroir/index.php?page=article&numsite=2498&id_article=6398&id_rubrique=2501
- Frédéric Taddéï (« Tête-à-tête », France Culture, 27 novembre 2011) : http://www.franceculture.fr/emission-le-tete-a-tete-jacques-chancel-2011-11-27 [lien encore valide le 25 mai 2012]
- Radio Dialogue (« La radio des Chrétiens de Marseille Provence »), « Pyramide des cultures » (magazine de Jacques de Bono ; http://www.radiodialogue.fr/spip.php?article201), jeudi 19 janvier 2012
- Patrick Ferla : « Presque rien sur presque tout » (« La 1ère », radio suisse, 20 avril 2012) [lien encore valide le 13 août 2012]
Compléments :
(15 juin 2012) On sous-évalue toujours l'ignorance des journalistes et l'absence de vérification de leurs affirmations, même ceux du quotidien jadis dit "de référence". Ainsi peut-on lire dans la nécrologie de Roger Garaudy (commentée ici) : « Il fut un temps où, déjà auteur d'une quarantaine de livres, il jouissait de la pleine respectabilité accordée aux intellectuels en vue. Où, comme en novembre 1978, il était l'invité de Jacques Chancel dans l'émission Radioscopie. » Doit-on en conclure que Rebatet jouissait de la respectabilité d'un intellectuel en vue, puisque Chancel l'avait aussi invité ? Par ailleurs, Garaudy récolte des crachats renforçant l'analogie avec Rebatet :
L’air du monde est-il un peu plus respirable ce matin ? Une crevure est morte : Roger Garaudy.
D’autres Garaudy ont déjà pris sa place : Dieudonné, Jean Ziegler, Stéphane Hessel, Christophe Oberlin, etc. Eux aussi crèveront dans le mal qu’ils sèment.
Garaudy clamsé. Une vieille vermine de moins. Tout va bien. Au prochain. Hessel ?
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
http://www.francesoir.fr/actualite/societe/mort-de-roger-garaudy-du-pc-au-negationnisme-un-itineraire-fou-237291.html
Jean Patrick Grumberg est journaliste. Ancien lobbyiste, il a vécu à Paris, puis à Los Angeles et Tel Aviv, et vit entre la Californie et Israël. Il est contributeur au site Dreuz et d'autres médias francophones et anglophones.
(10 mai 2015) Une version intégrale de la Radioscopie Rebatet vient d'être mise en ligne ; pour ma part, mes sources étaient la retranscription dans le livre de Jacques Chancel et un enregistrement édité dans les années 1970 sur cassette audio (encore en parfait état trente ans après : pouvez-vous en dire autant de vos compacts disques !?).