Mister Arkadin

LJC DU 10 JUILLET 2008

30 Juin 2008, 20:09pm

Publié par Mister Arkadin


Vacances à venir obligent, a été enregistré ce matin le "Libre journal du cinéma" qui sera diffusé le jeudi 10 juillet à midi. Sous la conduite de Philippe d'Hugues et en compagnie de Philippe Ariotti, il a été question de l' actualité des disparitions (José Baldizzone, Joseph Pevney, Jean Desailly, Roger Icart, Cyd Charisse, Jean Delannoy), des distinctions (élection de Jean-Loup Dabadie à l'Académie française), des films sortis en salles (Les Citronniers ; Affaire de famille ; A Swedish Love Story ; Valse avec Bachir ; Phénomènes ; Maradona par Kusturica ; Le Monde de Narnia. 2. Prince Caspian ; La Soledad ; Au bout de la nuit ; Katyn), de la Cinémathèque française ("Graziella") et des publications ("Luchino Visconti" ; "Cinéma et attraction. Pour une nouvelle histoire du cinéma").
Comme d'habitude, malgré
le talent d'animateur de Philippe d'Hugues et tous ses efforts pour que chacun puisse dire le maximum de choses dans le peu de temps imparti (1 heure 25 toutes les quatre semaines pour parler de toute l'actualité du cinéma, et parfois de son histoire), je regrette de n'avoir pas eu le temps d'annoncer la reprise de La Fiancée de Frankenstein par les cinémas Actions, la série d'émissions sur le cinéma d'animation que propose France Inter tout l'été, ce qui aurait été bienvenu à propos de Valse avec Bachir (le seul film que je conseillerais quasiment sans réserve en ce moment), d'évoquer le centenaire de Tex Avery, de conseiller l'intégrale Kaurismaki en DVD, de dire un mot du recueil cinépoétique d'Eric Moreau, de commenter  le rapport du club des 15 (dirigé par la cinéaste Pascal Ferran), Le milieu n'est plus un pont mais une faille, et le formidable essai de Renaud Camus (1), La Grande déculturation (reprise de l'éditorial n°45 de son site "L'In-nocence"), qui donne des clés de compréhension des difficultés du cinéma français à rencontrer son public bien aussi pertinentes que les considérations presque exclusivement économiques du "rapport Ferran".
Peut-être aurai-je la possibilité de revenir sur ces sujets lors du prochain LJC, le 7 août prochain, que j'aurai l'honneur de diriger en l'absence de Philippe d'Hugues.

Note et lien complémentaire :
(1) Renaud Camus était l'un des deux invités d'Alain Finkielkraut le 14 juin dernier (France Culture, "Répliques" ; émission pouvant être récupérée ici).
- Script de l'émission sur le blog de Radio Courtoisie

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QUESTIONNAIRE À LA CON

29 Juin 2008, 08:28am

Publié par Mister Arkadin

Au gré du nettoyage de mon disque dur, je retrouve d’anciens textes ou documents laissés à l’abandon. Voici par exemple mes réponses à un questionnaire qui m’avait été transmis par Jean-Pierre Bouyxou en janvier 2006 (sous le titre « Questionnaire à la con »).


1- Prénom : Manuel

2- Pseudo : surtout pas Manu

3- Age : 34 ans

4- Célibataire ou déjà pris : épris

5- Signe astrologique : Verseau

6- J'aime : Olu Baby, le café turc, les controverses, Sade, Mister Arkadin, Arcachon, les langues étrangères, le concombre, le multiplexe près de chez moi, le vélo, La Rivière de Tsaï Ming-Liang, la presse et son histoire, discuter, Connors, Becker, Krajicek, Costa et Nalbandian, celui de gauche et celui de droite, avoir des voisins agréables, Medavoy, Andie et Johnny, etc., etc. Il y aurait trop de choses à écrire, je n’ai écrit que ce qui m’est venu en premier à l’esprit.

7- Si tu pouvais rencontrer une personne de ton choix, morte ou vivante : Donatien Alphonse François.

8- Occupation préférée a la fin de la semaine : Me lamenter sur le temps que j’ai encore perdu tout du long de la semaine écoulée.

9- Animal préféré : Les chats.

10- Activité favorite quand vous n'êtes qu'entre filles / garçons : Je suis trop rarement entre filles et garçons pour répondre.

11- Ton style de musique préféré : Trop éclectique pour répondre (de Henry Purcell à David Bowie, en passant par Bernard Hermann et Mrs. Dynamite)

12- Ta radio préférée : France Culture, malgré le travail de sape de la direction depuis quelques années.

13- Ta chanson préférée : We are the Dead, de Bowie.

14- Chanteurs et chanteuses préférés : Bowie, Dylan, Lennon ; Fréhel, Brassens, Brel.

15- Chaîne télé préférée : TCM (quand j’ai répondu pour la première fois à ce questionnaire, ne m’étant pas réabonné aux chaînes de cinéma depuis longtemps) ; Arte (malgré tout, un peu comme F.Cul.).

16- Ta pub preferée : Regarde trop peu les pubs.

17- Ton magazine préféré : faute de mieux, celui qui m’est le plus utile, Télérama, parce que c’est le seul qui donne à la fois les programmes télé, radio et cinéma.

18- Ton livre préféré : La Philosophie dans le boudoir

19- Ton jeu de société favori : N’y joue pas.

20- Plage preferee ou passer tes vacances : Ne le dirai pas pour éviter qu’elle soit trop encombrée...

21- Ton menu préféré : Chocolat au lait, avec assortiment de confitures.

22-Parfum de crème glacée : Vanille.

23-Boissons préférées : Eau Volvic ; Café turc.

24- Ta couleur préférée : Noir et Blanc.

25- Quel est ton chiffre préféré : 3.

26- Ta citation préférée : « Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition » (Montaigne).

27- As-tu un sérieux penchant pour quelqu'un : Oui.

28- Quelle personne symbolise ton idéal féminin / masculin : la personne précédente pour l’idéal féminin / Springsteen.

29- A ton avis qui peut secrètement t'aimer : c’est un secret.

30- Meilleurs copains, copines : s’ils étaient les « meilleurs », ce seraient des amis ; et les amis ne sont pas des « copains ».

33- La personne la plus dingue que tu connaisses : Philippe Chiffaut-Moliard.

34- Tes deux copain/copine qui formeraient le meilleur couple : mon frère et la sœur de mon ancienne voisine.

35- Le sentiment le plus nul qui existe : la volonté de faire honte.

36- Le sentiment le plus beau qui existe : la volonté d’épargner la honte (je plagie en 34 et 35 « Le Gai savoir » de FN).

37- La personne dont tu te sens le plus proche: La personne de la question 27 ; surtout pas moi.

38- Si tu étais un animal : un chat.

39- Si tu pouvais vivre à une autre époque : l’Occupation, pour savoir comment je m’y serais comporté, n’ayant pas la prétention de savoir si j’aurais été "du bon côté".

40- Nombre de fois ou tu te regardes dans une glace dans la journée : au moins deux, quand je mets et quand je retire mes lentilles.

41- A quoi penses-tu avant de t'endormir : à la personne de la question 28.

42- Chose que tu emmènerais avant tout sur une île déserte : assez de prothèses pour y voir clair.

43- Ta chambre prend feu, que sauves-tu en premier : Dans ma chambre, rien, sauf la personne de la question 28 s’y trouve ; à défaut, mes lunettes, si elles s’y trouvent et que je n’ai pas mes lentilles sur les yeux.

44- Ton verre est a moitie plein ou a moitie vide : Comme je le remplis rarement au-delà de la moitié, il est à moitié plein.

45- Pourquoi l'amour est triste : l’est-il ?

46- En terme de charme, sur 10, quelle note te donnerais-tu : je note les films, pas les personnes.

47- Physiquement : idem.

48- A ton avis, que pensent les autres de toi lorsqu'ils te voient pour la première fois : Bizarre.

49- Ta principale qualité : lucide sur moi-même, même si je sais bien que cette réponse tend à montrer le contraire.

49bis- Ton principal défaut : ne trop bien voir tous mes défauts.

50- Est-ce que tu dis du mal des autres : pas tout le temps, de pas tout le monde.

51- Qu'est-ce qui te fait rougir le plus : mon caractère velléitaire.

52- Quel a été le moment le plus embarrassant dans ta vie : Toutes les fois où j’ai fait honte à d’autres personnes.

53- Ce qui t'effraie le plus : mon incapacité à faire en priorité ce qui m’importe le plus. La preuve : je réponds à ce questionnaire à la con au lieu d’écrire ma thèse, mes quatre ou cinq bouquins en projet et ma quarantaine d’articles en cours.

54- En quoi te déguiserais-tu pour une soirée déguisée: Je n’irais pas.

55- Que fais tu pour te défouler: du tennis.

56- Le mot que tu dis le plus souvent: « quoi donc ? »

57- Ton humeur en ce moment : maussade.

58- Où seras-tu en 2010 : au service du personnel de ma boîte, en train d’écouter combien il me reste à tirer avant de partir à la retraite ou pourquoi je ne peux être muté à la bibliothèque.

59- Si tu pouvais avoir n'importe quel emploi ce serai quoi: joueur de tennis professionnel.

60- Combien d'enfants aimerais-tu avoir plus tard : aucun (réponse de janvier 2006) ; quatre (réponse d’août 2007) ; trois (réponse de juin 2008).

61- Comment appellerais-tu tes enfants : Marie, Salomon, Claude, Michel.

62- Si un jour tu devenais célèbre, ce serait dans quel domaine : Dieu m’en garde. De la même façon que Cioran a dit qu’il était étonnant que la perspective d’avoir un biographe n’ait jamais dissuadé personne d’avoir une vie, Voici, Public et autres journaux de caniveau sont là pour nous dissuader de devenir jamais célèbre.

63- Quelle est la voiture de tes rêves : Je rêve de pouvoir me passer un jour complètement de voiture.

64- T'entends-tu bien avec tes parents : Ce pourrait être pire.

65- Quelle est la première chose a laquelle tu penses le matin au réveil : à la personne de la question 28 / au temps qu’il me reste pour aller chopper le train.

66- As-tu un tic ou une manie : J’en ai de multiples.

67- Combien de sonneries laisses-tu avant de répondre au téléphone : Cela dépend de l’humeur, mais, en général, cela dépend surtout de mon éloignement.

69- Si tu pouvais avoir un tatouage, ce serait quoi : aucun.

70- Qui y a t-il sur les murs de ta chambre : Il y aura bientôt des Leonor Fini, quand je serai allé les chourer chez Jean-Pierre Bouyxou.

71- Qu'est-ce qu'il y a dessous ton lit : de la moquette (précédemment : un appareil pour torturer mes abdos, qui n’en sort pas souvent).

72- A quelle heure te couches-tu : entre minuit et trois heures.

73- La résolution essentielle que tu as prise en début d'année : Vu comment je me suis assis sur toutes les précédentes, j’ai préféré m’abstenir cette année.

74- Prof le plus horrible que tu aies jamais eu : le fléau boiteux, ceux qui l’ont eue la reconnaîtront.

75- A qui ressembles-tu le plus : mon frère, d’après ma mère.

76- La première chose que tu fais en rentrant chez moi : je regarde mon courrier.

77- Que veux-tu dire à la personne à qui tu vas envoyer ce message : si tu connais le premier qu’il l’a fait circuler, engueule-le de ma part !

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DISPARITION DE ROGER ICART

27 Juin 2008, 16:59pm

Publié par Mister Arkadin

J’apprends aujourd’hui, par la lettre d’information de l’AFRHC (cinehistoire@afrhc.fr), la mort le 12 juin dernier de Roger Icart. Après José Baldizzone, c’est une deuxième personnalité très attachante de la cinéphilie du Sud-Ouest qui disparaît depuis le début de l’année. Espérons que nous n’aurons pas d’aussi mauvaises nouvelles avant longtemps.

J’avais signalé le récit de cet historien du cinéma toulousain sur la drôle de guerre du cinéma, paru dans le dernier numéro de CinéScopie. Il ne s’agissait vraisemblablement que d’un extrait d’un manuscrit important sur le cinéma en France durant les années 1940, que Roger Icart préparait de longue date. Espérons que ce projet sera repris et publié. Cela permettrait, entre autres, de se rendre compte que les travaux historiques de Roger Icart ne se limitaient pas à Abel Gance, même si les deux noms étaient justement associés. Réalisés par un passionné en marge de l’Université, en liaison avec la Cinémathèque de Toulouse et l’Institut Jean-Vigo, ils étaient quelque peu dédaignés par les historiens professionnels. Les plus honnêtes d’entre eux, et pas forcément les moins sérieux, tel Laurent Véray, avaient tout de même l’honnêteté de reconnaître leur qualité et de citer couramment aussi bien les biographies de Gance écrites par Roger Icart (la plus volumineuse ayant paru chez l’Age d’Homme) que le recueil de textes d’Abel Gance joliment intitulé Un soleil dans chaque image (CNRS Éditions, 2002).

Pour ma part, je retiens de Roger Icart, outre sa très grande amabilité et le plaisir évident qu’il avait à faire partager son savoir à moins expérimenté que lui, ses très précieux index de revues de l’entre-deux guerres (Pour Vous, Cinémonde et Ciné-Miroir) et La Révolution du parlant vue par la presse français (Institut Jean-Vigo, 1998). L’enquête initiée par ce dernier livre devrait être étendue à la presse non cinématographique (notamment les revues théâtrales et techniques), mais elle constitue encore un ouvrage indispensable.

Assurément, le parcours et l’œuvre de Roger Icart montrent que l’écriture de l’histoire du cinéma a tout à gagner d’une cohabitation harmonieuse entre universitaires et amateurs, rigueur et passion pouvant être déployées aussi bien par les premiers que par les seconds.

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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 28 JUIN 2008

25 Juin 2008, 23:06pm

Publié par Mister Arkadin

Voici la liste des émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« Tous les Mickeys du monde » (Laurent Valière), France Inter, tous les samedis de l’été, de 12h05 à 13h00 : Tom et Jerry, avec Serge Bromberg, Joseph Barbera et William Hanna (leurs créateurs), Matt Groening (créateur des Simpsons)

« Ça me dit l’après-midi » (Frédéric Mitterrand), France Culture, samedi 28 juin 2008, de 15h00 à 17h00 : en direct de La Rochelle avec la "tribu" Stévenin (Jean-François, Sagamore, Robinson et Salomé)

« C’est arrivé demain » (Dominique Souchier), Europe 1, dimanche 29 juin 2008, de 09h00 à 10h00 : Virginie Ledoyen, actrice, pour le film Mes amis, mes amours

« A voix nue » (Marc Voinchet), France Culture, lundi 30 à vendredi 4 juillet 2008, de 20h00 à 20h30 :  Valérie Dréville (actrice)

Au fil des pages (Elise Fischer), RCF, lundi 30 juin 2008, à 21h00 : avec Philippe d’Hugues, pour son livre Chronique des années buissonnières

« Libre journal de Philippe Lejeune » (Maximilien Choussy et Philippe Lejeune), mardi 1er juillet 2008, de 12h00 à 13H30, Radio Courtoisie : « Musiques de films ! », avec Arnaud Guyot-Jeannin et Valentin Fiumefreddo 

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, mardi 1er juillet 2008, de 14h30 à 16h00 : Virginie Ledoyen, actrice, pour le film Mes amis, mes amours

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, mardi 1er juillet 2008, de 15h00 à 16h00 : Vincent Lindon, acteur

« Le beau monde » (Sophie Joubert), France Inter, mardi 1er juillet 2008, de 20h10 à 22h00 : en direct de la Cinémathèque française pour l’ouverture du Festival Paris Cinéma, avec Aude Hesbert (déléguée générale du festival), Laurent Cantet (Entre les murs), Ronit et Shlomi Elkabetz (Les Sept Jours)

« Surpris par la nuit » (Alain Veinstein), France Culture, du mardi 1er au 3 juillet 2008, de 22h15 à 23h30 : extraits de plusieurs films dans la série d’émissions « Après l’avant-garde », notamment La Maman et la putain et Fight Club

 

« Libre journal de Martial Bild », Radio Courtoisie, jeudi 3 juillet, à 18h00 : Dominique Zardi (acteur), pour son livre Le Monde des truands. Du cinéma à la réalité (Editions Tatamis)



Rediffusions, dans le cadre des « Nuits » de France Culture :

« Le Bon plaisir » (J.Fayet ; 1991) du scénariste Jean-Loup Dabadie, récemment élu à l’Académie française : nuit de samedi 28 au dimanche 29 juin 2008, de 1h00 à 4h00

« Le Bon plaisir » (Jacques Munier ; 199é) de l’acteur Claude Piéplu, récemment élu à l’Académie française : nuit de dimanche 29 au lundi 30 juin 2008, de 1h00 à 4h00


Rappel : Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma

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BLOGS DE CINÉMA

25 Juin 2008, 16:33pm

Publié par Mister Arkadin

D’aucuns s’interrogeant sur le "défi Internet" que constitue la multiplication des blogs de critique cinématographique (cf. la table-ronde organisée sur ce sujet par la Cinémathèque française le dimanche 6 juillet prochain), voici, pour nourrir le débat, une petite liste de ciné-blogs (plus ou moins) intéressants ou de pages sur le cinéma (relativement) instructives publiées sur des blogs non cinématographiques :

Au carrefour étrange

Big blog, notes cinéphiles d'Albert Montagne

Blogart (La Comtesse)

Carnet de bord (JM)

CinéBlogywood

Cinéchanges

Cinefeed

Cinéma Cinémas

Cinéma et religion

Cinémapolis : La nouvelle revue du cinema

Cinématique (Ludovic Maubreuil)

Ciné-philo (Olivier Pourriol)

Cinoque (Edouard Waintrop)

Club Skorecki (Louis Skorecki)

Contrechamp (Sandrine Marques ; suite de Contrechamp)

Cut

Délire critique

Desperate Zombie

DVDBlog, par Bertrand Tavernier

Éloge de l’amour (Emotion Pictures)

Etre fier d'être ch'ti, c'est être franchouillard et replié sur soi-même!!!!

Focal Ciné (suite de Focale Cinéma Weblog)

kühe in halbtrauer (Charles de Zohiloff)

La Comtesse de Casablanca

La_rose_pourpre_du_Caire

Le blog de Antoine de Baecque - Rue89

Le blog de bienvenuechezleschtis

Le blog de Maxime Lefebvre

Le blog de Patrick Brion

Le blog de Serge Toubiana

Le blog des films de merde

Le blog du Festival de Cannes 2007

Le ciné de Neil

Le cinéma de Bastien

Le coin du cinéphage (suite de Le coin du cinéphage)

Le Grand Charles

Le journal cinéma du Dr Orlof

Le weblog de J (...)-S (...) (Jean-Sébastien Chauvin)

Les Alternatives Popmodernes (Julien Bartoleti)

Les critiques clunysiennes

Les nouveaux Cinéphiles

Libération à Cannes

Libre journal du cinéma

Matiere Focale

Mirage & Turbulence

Mister Arkadin (Pascal Manuel Heu)

Mon Cinéma - Marie Guyot

Muffin Buffalo

Norman Bates

Odyssées - Le blog de Serge Kaganski

Princecranoir

Séance tenante

Skyblog de grindhouse - Skyrock.com

Zéro de Conduite : l'actualité éducative du cinéma

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STALLONE SUR LES TRACES D’EASTWOOD

24 Juin 2008, 06:13am

Publié par Mister Arkadin

J’ai esquissé dans mon article du 20 mars dernier un parallèle entre la fortune critique des films d’Eastwood et de Stallone. Le second n’a pas atteint, loin s’en faut, la vénération dont le premier fait désormais l’objet en France (plusieurs critiques, dont Michel Ciment et Danièle Heymann, ayant crié au scandale parce que sa dernière production n’a pas été distinguée par le Jury du festival de Cannes). Néanmoins, vu les réticences de la critique française sur Stallone dans les années 1980, au moment de la sortie de chacun des films de la série des Rocky, ce que Télérama écrit désormais lors de leur passage à la télévision laisse augurer une reconnaissance prochaine de Stallone comme grand cinéaste méconnu : gageons que les portes de la Cinémathèque lui seront bientôt grandes ouvertes (1).

TRA 3042, 30 avril 2008, p…, sur Rocky II, la revanche :

« Rocky apprend qu’un nouveau combat risquerait d’entraîner pour lui de graves lésions visuelles. Il épouse Adriennnnnnne, persuadé que sa carrière de boxeur est terminée. Avec une passion identique à celle du premier volet, Stallone interprète le rôle de Rocky, devenu l’idole de l’Amérique. Efficace. »

TRA 3043, 7 mai 2008, p.103, sur Rocky III, l’œil du tigre :

« Rocky est devenu champion du monde. Il profite de sa petite famille, de son fric et prend du bide. Jusqu’au jour où le sauvage Clubber le défie de remettre son titre en jeu. L’intrigue tient en une ligne, mais les combats sont toujours aussi haletants et la rage de Stallone, également réalisateur, communicative. » (1T)

TRA 3044, 14 mai 2008, p.137, sur Rocky IV :

« Alors, où en est-on ? Rocky a été champion du monde, puis plus. Il a pris du bide, puis l’a perdu et est redevenu champion. Son entraîneur est mort, son fils lui en veut, mais Adriennnnnnne est toujours là. Cette fois, l’étalon italo-américain affronte un méchant Russkoff. Le héros est vraiment fatigué, sonnez le gong ! » (0 T)

TRA 3045, 21 mai 2008, p.103, sur Rocky V :

« Rocky devient entraîneur. Mais un organisateur de combats très antipathique utilise la ruse pour lui faire reprendre les gants… Le souffle sportif s’épuise à mesure que les chiffres croissent au bout du prénom titre. » (1 T)


(1) J’ai déjà utilisé cette formule à propos de Max Pécas, sur un mode ironique. Je l’écris le plus sérieusement du monde à propos de SS.

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THE INVASION

24 Juin 2008, 00:28am

Publié par Mister Arkadin

Dans le dernier numéro de Réalités & Vaccinations, le « bulletin d’information de la Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations » (n°9, mai 2008, p.36-37, « Les hommes politiques américains seraient-ils plus lucides ou plus indépendants que les nôtres ? »), Sylvie Simon, auteur d’Autisme et vaccination. Responsable mais non coupable (Editons Guy Trédaniel) cite des propos des deux derniers candidats à la Présidentielle américaine (ainsi que d'Hillary Clinton) abordant, avec circonspection mais résolution, le lien qui pourrait exister entre les vaccinations et ce que John Mc Cain appellerait « l’épidémie d’autisme ». Barack Obama aurait déclaré le 21 avril 2008 : « Nous assistons actuellement à une explosion de cas d’autisme. Certains pensent que cette augmentation a un rapport avec les vaccins. Pour l’instant, la science n’a rien pu conclure, mais nous devons chercher et trouver. »

Ce n’est évidemment pas le lieu de prétendre pouvoir conclure pour Mr Obama, ni même de publier toutes les pièces de ce dossier sensible (1). En revanche, The Invasion, le premier film américain (avec Nicole Kidman) du réalisateur de ce monument qu’est La Chute, venant de sortir en Blue Ray, nous ne pouvons manquer de remarquer que plusieurs films récents évoquent les vaccinations (Je suis une légende, par exemple). Rarement de façon explicite, plutôt d’une façon détournée, mais néanmoins assez transparente. Ainsi, dans The Invasion, remake du chef d’œuvre Body Snatchers (L’Invasion des profanateurs de tombes), la substitution de la population par des clones dociles (des sortes de zombies, à moins que ce ne soit des autistes ?) y est-elle obtenue, entre autres, par des campagnes de piqûres systématiques. À la toute fin du film, cela va de soi, l'antidote sera une nouvelle campagne de vaccinations qui permet que tout rentre dans l'ordre pour le happy ending de rigueur. Il a beaucoup été dit que ce film avait été remonté derrière le dos d’Olivier Hirschbiegel pour des questions de forme (afin d'adapter le film aux standards hollywoodiens), mais rien n'a filtré sur l'éventuelle transformation d'un scénario peut-être plus explicitement subversif dans sa version originelle (afin de l'adapter à la version officielle en matière sanitaire ?).

Un film français récent (sorti le 19 mars), Le Nouveau protocole, étonnamment ambitieux et subtil au sein de la production nationale, a également mis en cause les grands laboratoires pharmaceutiques. Là aussi, les vaccins ne sont pas directement désignés. Apparemment, c’est même le contraire, puisque le personnage joué par Marie-Josée Croze, qui éveille le héros (Clovis Cornillac) sur l’exploitation du tiers-monde et de ses masses de cobayes par les firmes et le capitalisme mondialisé, prétend qu’il serait de leur intérêt de ne pas produire de véritables vaccins qui soigneraient les populations mondiales de toutes les maladies possibles et imaginables. Les vaccins comme panacée, serait-ce ce que les auteurs du film ont voulu nous inculquer ? Sans doute pas. D’abord parce que le héros est amené à prendre ses distances avec l’activiste altermondialiste (qui se comporte comme une frénétique de la théorie du complot), à tout le moins à ne pas prendre tous ses propos pour argent comptant ; ensuite parce que les génériques de début et de fin montrent eux aussi des campagnes de piqûres à grande échelle. Thomas Vincent, réalisateur du Nouveau protocole, explique à ce propos : « On peut leur [les laboratoires pharmaceutiques] reprocher une forme d’industrialisation du corps humain : ils enfilent des bracelets aux poignets d’enfants africains vaccinés pour leurs tests et ils numérotent les corps – ce qu’ils appellent des protocoles. Mais, dans mon film, le "protocole" est aussi celui dans lequel pénètrent les personnages principaux à partir du moment où ils abandonnent, pour chercher la vérité, le protocole qui est le nôtre : celui d’une vie bien rangée. » (Télérama, n°3036, 19 mars 2008, p.54).

Une pensée alternative sur la santé publique, et notamment les vaccinations, commencerait-elle à pointer le bout du nez, même de façon prudente et contrariée, dans les productions cinématographiques (destinées au grand public qui plus est) ? Si tel était bien le cas, il s’agirait là d’un exemple de plus de la manière dont le cinéma peut faire passer des "messages" en contrebande, à défaut de pouvoir faire propagande de façon trop directe (ce dont il ne s’est d’ailleurs pas privé tout du long de son histoire !).


Lien complémentaire :

(1) « Autisme : des facteurs sous estimés, des évidences trompeuses, des causes difficilement avouables ».

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QUEL CINÉPHILE SUIS-JE (bis) ?

23 Juin 2008, 14:38pm

Publié par Mister Arkadin

Pour présenter quel cinéphile je suis, j’ai publié le 7 janvier dernier mes réponses à un « Questionnaire cinéphilique » que j’avais adressées à Françoise De Paepe en janvier 2003. Ce questionnaire en avait suscité un second, constitué par les questions suggérées par les cinéphiles qui suivaient le magnifique site "Cinerivage.com", disparu depuis la mort de son animatrice. Voici quelques réponses que j’avais préparées, restées inédites, et qu’il faudrait que je complète un de ces jours (je donne l’ensemble des questions, même celles auxquelles je n’ai pas répondu, si cela amuse certains lecteurs de jouer eux-mêmes le jeu du questionnaire). Venant de relire les copieuses, truculentes et très pertinentes réponses qu’avait données Jean-Pierre Bouyxou au même questionnaire, les miennes me paraissent aussi maigrelettes que pauvres. Baste ! Elles feront l’affaire, en espérant que celles de Bouyxou soient un jour publiées.


Réponses au Questionnaire (bis) de Françoise De Paepe

1.    Quelle est la plus belle introduction cinématographique ? Plan, scène, ou encore, générique ? (Question de Marnie)

La première séquence du second Batman (Tim Burton) ; The Magnificient Ambersons.

2.    Un décor naturel ou une ville ou un pays, que vous avez découvert au cinéma et qui vous a séduit(e) au point de vous donner l’envie d’y aller voir, un jour ? (Question d’Emilia Marchant)

Taïpeh. Au point que j’avais demandé s’il était possible d’y faire son service militaire en tant que coopérant. Hélas, les relations diplomatiques avec ce pays non reconnu par l’ONU ne sont pas assez développées pour que ce projet ait pu avoir un début de réalisation.

3. Vous souvenez-vous de votre premier film « enfants non-admis » ? (Autre question d’Emilia Marchant)

Ne sais plus.

4.    Le plus beau baiser ? (Question de Jean-François Pluijgers)

Dans la salle ou sur l’écran ?

Il faudrait demander à Montherlant, qui répondit à un questionnaire publié juste après guerre par la revue Saint-Germain des Prés :

……………………….

5. Un exemple flagrant de miscasting ? Et, au contraire, un rôle allant comme un gant à un acteur ? (Question de Marlène Pilaete)

Première question : ai déjà répondu à propos du Pianiste.

6. Un des plus beaux mouvements de caméra ? (Question de Jean Leirens)

La scène du meurtre dans Good Men, Good Women.

7.    Le plan le plus hallucinant ? (Question de Pierre-Paul Renders)

Le dernier plan de Stalker (déjà mentionné dans le précédent questionnaire).

Le plan du meurtre dans Good Men, Good Women.

8.    Un réalisateur [ou un acteur, un film] sous-estimé ou à réhabiliter ? (Question de Louis Danvers)

Une actrice : Martine Carol, par exemple dans Nathalie, vu à l’été 2003.

Germaine et Benjamin, de Doillon, avec Anne Brochet et Benoit Régent.

Angel, d’Ernst Lubitsch, rarement cité parmi ses meilleurs films.

Le Grand alibi, d’Alfred Hitchcock.

9.    Quel est pour vous le film le plus subversif ? (Question de Noël Godin)

D’accord pour La Rivière de Tsaï Ming-Liang [si mes souvenirs sont bons, j’avais écrit « D’accord » car l’auteur de la question pouvait avoir accompagné sa suggestion de sa propre réponse]

10.          La politique des auteurs vous semble-t-elle encore une clé valable pour juger le cinéma d’aujourd’hui ? (Question de Henri Sonet)

« Si dans les années 50, des critiques ont dû âprement polémiquer pour imposer le concept de "politique des auteurs", n’est-ce pas parce que le cinéma, art encore très jeune alors, était proche de son origine impure, entaché par ses débuts forains ("un divertissement pour les troufions et les bonniches"). » (Henri Sonet)

La question est trop vaste pour répondre dans ce cadre. Il faudrait de toutes façons au préalable établir une généalogie de la notion d’auteur de film, que d’aucuns ont déjà esquissé (Alain Carou, Christophe Gauthier, Jean-Jacques Meusy, etc.), mais qu’il faudrait poursuivre.

11.          Quels sont les gens que vous jugez essentiels et que vous n’avez pas eu l’occasion de citer ? Les bons, les vrais. (Question de Jean-Marie Buchet)

……………..

12.          Penser que tout a été dit en matière de cinéma et ce, depuis cinquante ans, est-ce forcément une manifestation de passéisme ? (Question de Maurice Einhorn)

………………

13.          Quel est le cinéma qui vous manque aujourd’hui ? Qu’est-ce qui n’a pas encore eu sa place au cinéma ? (Question de Sébastien Verkindere)

………………

14. Quel film regrettez-vous de ne pas avoir vu ? (Question de Stephan Streker)  Quels sont les films que vous n’avez pas vus et que vous voudriez voir ? (Question de Gérard Lenne)

Quelques films pornos des années soixante-dix, par exemple Derrière la porte verte (dont j’ai cependant récupéré une version numérique).

Je regrette surtout de ne pas avoir le temps de TOUT voir, mais aussi de tout retenir de ce que j’ai vu.

« La question de Stephan Streker est plus floue. On peut penser qu’il s’agit de films qui n’ont jamais vu le jour malgré un état avancé du projet » (FdeP) ; on peut penser aussi aux films disparus.

15.          Pour quel genre de films avez-vous le plus d’indulgence ? (Question de Romain Hannebert)

…………………

16.           Y a-t-il une salle de cinéma qui vous ait particulièrement marqué(e) ? (Question d’Eric Russon)

Des séances dans telle ou telle salle (cf. réponses au précédent questionnaire), mais peu de salles en particulier.

Exemple : le Grand Action de la rue des Ecoles (à Paris), où, pour la première fois, adolescent, je suis resté à plusieurs séances de suite. Je me souviens même avoir demandé à l’ouvreuse si c’était permis. Il s’agissait de Mister Arkadin

Au risque de choquer les cinéphiles purs et durs (et surtout conformistes à mes yeux), j’avoue volontiers apprécier tout particulièrement le multiplexe qui s’est ouvert il y a deux ou trois ans à deux pas de chez moi. Cela fait certes moins chic que de mentionner tel cinéma lilliputien d’un quartier périphérique. Mais les seize salles y sont toutes grandes et confortables, avec des conditions de projection excellentes ; le choix de films est vaste (quoiqu’il se restreigne quelque peu ces derniers temps) ; le public y est, dans l’ensemble, respectueux ; le personnel aimable ; les séances spéciales assez nombreuses ; la VO prédominante ; les films de tierce cinématographie assez nombreux (j’y ai entendu de l’allemand, de l’espagnol, du russe, de l’hébreu, de l’arabe, de l’italien, etc.).

17.          Les succès en salle, de foule ou critique qui vous ont vraiment choqué(e) ? (Question Véronique Kirszbaum)

Le Cercle des poètes disparus.

Gus van Sant (et beaucoup d’autres) : me choque moins que me navre.

18.           Si vous étiez acteur, quelle période ? Quel film ? (Question d’Anne-Cécile Brandenbourger)

N’importe quel film avec Marie Gillain.

19.          Quel rôle vous colle le plus à la peau ? (Question de Pierre De Paepe)

Plusieurs de James Stewart.

20.          Si vous aviez pu réaliser un et un seul film existant, lequel serait-ce ? (Question Franco Delvecchio)

A Brighter Summer Day.

21.          Le meilleur film en noir & blanc ? (Question de Christian Lebrat)

Dead Man (photo de Robbie Muller).

22.          La plus belle lumière ? (Question de Paul-Hervé Mathis)

………………

23.          Qu’est-ce qui vous exaspère le plus au cinéma ? (Question de Damien Marchal)

Ne pas avoir le temps de tout voir et, par conséquent, de devoir sélectionner, alors que ne me satisfait aucun critère de choix (car il en faut bien, même si l’on se défend que cela soit tel ou tel qui nous guide – affiche, bande-annonce, acteurs, entretiens promotionnels, résumé de l’intrigue lu ou entendu ici ou là, bouche-à-oreille, critiques, que sais-je encore ?).

24.          Qu’est-ce qui vous exaspère le plus dans la critique cinématographique ? (Question de Christian Collin)

Son amnésie.

Regrette qu’il n’y ait pas une ou deux questions de plus sur la critique ou les écrits de cinéma, puisque, manifestement, les personnes fréquentant ce site, cette rubrique en tout cas, aiment lire et écrire sur le cinéma, et non seulement voir des films (peut-être pas autant qu’André S. Labarthe, qui dit un jour à Claude Jean-Philippe dans un documentaire sur les Cahiers du cinéma qu’il aimait autant lire sur le cinéma que voir des films).

Par exemple : une critique vous a-t-elle un jour donné une impérieuse envie de voir un film ?

25.          Le plus beau décor ? (Question de Marie Baudet)

………………

26.          Avez-vous découvert au cinéma un certain genre de musique ? Avez-vous connu une expérience si forte qu’elle vous pousse désormais à associer les images d’un film à cette musique ? (Question Isabelle Corbisier)

………………

27.          Y a-t-il un livre que vous souhaiteriez voir adapté à l’écran ? Ou alors, surtout pas !!! (Question de Françoise De Paepe)

Parmi mes livres préférés, certains ont tenté les cinéastes et scénaristes. Je me réjouis que ces projets n’aient pu voir le jour. C’est le cas, en particulier, du Parfum, de Patrick Süskind [depuis, un film allemand est sorti en France, que je me suis abstenu d’aller voir] : Patrice Leconte y aurait renoncé et considérerait que le Parfum d’Yvonne en tient d’une certaine façon lieu. Cela tombe bien : c’est le film de Leconte que je préfère. J’ai appris que Jacques Audiard rêvait d’adopter le Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline. Mon soulagement est plus grand encore dans ce cas-là, quoique ce roman en tentera certainement d’autres (voir sur ce point l’article que je mentionne ici).

28.          Quel mauvais film que vous avez toutes les raisons de détester, voire de mépriser, ne pouvez-vous vous empêcher d’aimer quand même ? (Question de Jean-Pierre Bouyxou)

Un film que je voudrais mentionner bien que (ou parce que ?) je suis sûr de me faire honnir des cinéphiles, en particulier ceux de « Cinérivage » (n’est-ce pas JPB ? il vous sera difficile après cela de trouver « intelligentes » mes réponses !) : Les Tricheurs, de Marcel Carné, vu, circonstances aggravantes, quand j’avais à peu près l’âge des personnages.

U-Turn d’Oliver Stone.

Les Grands ducs et Le Parfum d’Yvonne de Patrice Leconte.

Mon père ce héros de Gérard Lauzier.

29.          Comment êtes-vous devenu cinéphile? (Question de Robert Cappadoro)

Peut-être des origines familiales, puisque j’ai cité presque tous les membres les plus proches de ma famille dans le précédent questionnaire (ma grand-mère, ma mère, mon frère, auxquelles on pourrait ajouter l’une de me tantes, à laquelle j’ai dédié le livre que j’ai publié fin 2003).

30. La cinéphilie n’est-elle pas futile ? (Question de Jean-François Houben)

………………

31. Quel film auriez-vous aimé vivre ? (Question de Gregory Crenn)

………………

32.          Revoir un film aimé, n’est-ce pas courir le risque d’être déçu ou, davantage, se rendre compte que l’on a changé, que l’émotion n’est plus aussi forte que dans son souvenir… que l’on a vieilli (beaucoup) et vécu (trop peu) ? Et que le film est déjà presque terminé ? (Question de Jean-Pierre Deloux)

Question très pertinente, et qui comporte sa propre réponse, tout aussi pertinente.

Point déjà évoqué dans le premier questionnaire, notamment à la question 2.

33.          Le film que vous aimeriez voir avant de mourir ? (Question de Gael Le Bellego)

It’s a Wonderful Life (Frank Capra).

34.          Pourquoi allez-vous au cinéma ? (Question de Laurent Aknin)

Quelqu’un qui se demande pourquoi il va voir la femme qu’il aime devrait sans doute se demander ce qu’il en est vraiment de son amour. Aussi cette question ne se pose-t-elle pas pour moi.

35.          Qu’est-ce que le cinéma ? (Question de Gilles Esposito)

...........................             

Retour sur le questionnaire précédent :

Ry Cooder, la B.O. de Paris Texas : la longue plage de la rencontre finale.

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LES CRITIQUES AUXILIAIRES DU MARKETING

22 Juin 2008, 06:32am

Publié par Mister Arkadin

Les publicistes du cinéma rivalisent d’ingéniosité pour embrigader les critiques dans la promotion de leurs films. Ainsi est-il devenu presque systématique que des phrases des comptes rendus soient habilement prélevées pour vanter les films dans les placards publicitaires paraissant dans la presse. C’est fait de façon si astucieuse que même une critique négative peut se transformer en éloge en sélectionnant tel bout de phrase tronquée ! Une analyse de ce phénomène mériterait un petit travail universitaire, tant cette pratique renseigne aussi bien sur la représentation que se font les gens de cinéma des goûts du public et de ce qui peut inciter ce dernier à se rendre en salles et sur le clivage existant entre différents types de cinéma selon qu’ils sont soutenus par telle ou telle partie de la presse. Pour tel type de film, seront convoqués Libé et Les Cahiers, pour tel autre Le Parisien et Ciné Live.

L’une des caractéristiques les plus fréquentes (et récentes ?) de ce type de marketing est que l’avis de la presse est convoqué avant même la sortie du film en salles. Quand celui-ci a déjà été montré dans un festival, on peut imaginer que cet avis a été prélevé au moment du compte rendu de Venise, par exemple, comme dans le placard publicitaire ci-contre (Télérama étant mobilisé pour Brokeback Mountain, y compris son Ulysse, alors que celui-ci ne se manifeste normalement qu’à la sortie des films). Mais, désormais, un film n’ayant pas été présenté en festival, tel Sagan, peut bénéficier des dithyrambes journalistiques avant même la publication des critiques, comme ce fut le cas sur le placard découpé dans Le Figaro du 9 juin 2008, soit deux jours avant la sortie du film de Kiane Kurys, alors qu’au moins deux des publications cités, Télérama et Les Inrocks, n’en avaient pas encore rendu compte. Comment les publicitaires du cinéma se procurent-ils les textes à paraître et pourquoi les journaux acceptent-ils d’être utilisés avant même que le public ait pu lire l’intégralité de leurs comptes rendus ? Ce n’est hélas, et paradoxalement, que l’un des signes de la perte de considération qui touche la critique française.

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D’UN ZUCCA L’AUTRE

20 Juin 2008, 23:33pm

Publié par Mister Arkadin

Alouette, je te plumerai (1987) est diffusé en ce moment sur les chaînes du bouquet Cinécinéma Star. Ce film a été réalisé en 1987 par Pierre Zucca, cinéaste auquel Éric Rohmer a récemment rendu hommage en menant à bien une adaptation de l’Astrée d’Honoré d’Urfé que Zucca avait dû abandonner.

C’est l’occasion de revenir rapidement sur l’exposition de la Mairie de Paris qui a fait tant scandale, parce qu’elle aurait « perpétué la propagande nazie ». Le fauteur de trouble n’est autre que le père de Pierre Zucca, André Zucca, dont les photos en couleurs prises à Paris sous l’Occupation auraient dû, selon les contempteurs de l’expo, être plus explicitement dénoncées dans les panneaux explicatifs les accompagnant.

Moult arguments ont été échangés de part et d’autre, et les organisateurs de l’exposition ont dû revoir leur copie pour apaiser quelque peu la fureur des autorités municipales. Il a notamment été jugé naïf par les spécialistes de la photo de considérer que des images parlaient par elles-mêmes et qu’une contextualisation rigoureuse n’était pas indispensable. Sans doute. Deux remarques cependant :

- la photo que je reproduis ci-contre, par exemple, ne fait-elle déjà pas suffisamment froid dans le dos à elle seule, sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter par un commentaire redondant ?

- il est surprenant de constater à quel point plus les enfants de France accèdent de plus en plus aisément et en plus grand nombre à l’enseignement supérieur, plus l’éducation pour tous est prolongée indéfiniment, plus il est jugé indispensable de nous abreuver d’explications en tous genres (Renaud Camus remarque ainsi qu’aucun nom ne peut quasiment être cité dans la presse sans que soit précisé de qui il s’agit), plus l’ignorance est supposée, plutôt que la connaissance, de même que les ouvrages de sciences humaines se vendent infiniment moins que dans les années 1970, avant la massification de l’éducation.


Information et liens complémentaires :

- La revue Vertigo publie un dossier sur Pierre Zucca dans son dernier numéro.

- L'émission "Arrêt sur images" sur cette exposition.

- http://www.ericrohmer.com/cine/astree-fr.shtml

 


Complément (25 août 2009) : Daniel Cordier a été interrogé sur cette exposition dans l'entretien qu'il a accordé récemment à l'émission "Arrêt sur images". Il s'est dit pas du tout choqué, y reconnaissant très bien Paris tel qu'on pouvait la voir à l'époque. Pour ceux qui ne seraient pas abonnés à ASI, voici un extrait de ses propos (tels que retranscrits sur le site d'ASI) : « Avant 1943, je n'ai jamais vu une arrestation ! On ne voyait rien. La vie était normale : les Champs-Élysées, Opéra, la Madeleine étaient des quartiers riches, où les gens étaient aux terrasses des cafés et dépensaient beaucoup d'argent. [...] Ces photos m'ont remis en mémoires des choses qui étaient très vivantes : Paris était comme ça. Les gens vivaient... »

 

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