Mister Arkadin

LJC DU 15 FÉVRIER : LAUDELOUT, CÉLINE ET LE CINÉMA

19 Février 2018, 01:48am

Publié par Mister Arkadin

 

L’invité du "Libre journal du Cinéma" (LJC) du jeudi 15 février 2018 [1], que j’ai dirigé (pas en direct), était Marc Laudelout (directeur du Bulletin célinien, mensuel sur l’écrivain Louis-Ferdinand Céline édité à Bruxelles [2]), au sujet des rapports entre Céline et le cinéma [3].

Il a été question de l’intérêt de Louis-Ferdinand Céline pour le septième art (notamment les dessins animés), de ses liens avec des personnalités du monde du cinéma (Abel Gance, Arletty, Robert Le Vigan, Jean Renoir, etc.), de Tovaritch, film de son ami Jacques Deval dans lequel il fit « Le figurant », des nombreuses tentatives d'adaptation de ses romans au cinéma (surtout Le Voyage au bout de la nuit), du lien entre l'écriture cinématographique et l'écriture célinienne, d’un film sur Céline (celui d'Emmanuel Bourdieu), etc.

Étaient aussi au programme :

- une brève évocation de l’actualité cinématographique (le dernier, mais peut-être pas l’ultime, film de Woody Allen, Wonder Wheel), dont une reprise (Johnny Guitar, de Nicolas Ray) ;

- une nécrologie comparée des éditeurs Bernard de Fallois et Paul Otchakovsky-Laurens (fondateur des éditions P.O.L.) ;

- un petit bilan de la saison cinématographique.

Ont été données les listes de meilleurs films de l’équipe du blog "Zoom arrière", du "patron" du LJC, ainsi qu’une description des tendances de l’année par Marie-Noëlle Tranchant.

Voici celle-ci :

« quelques titres de films que je retiens de l’année 2017 :

» The Square, palme d’or et meilleur film européen aux European Awards. Bien plus qu’une satire de l’Art Contemporain, le réveil de la conscience morale face à la superficialité irresponsable du petit monde privilégié des prétendues élites humanistes.  

» Le Redoutable : Hazanavicius a un vrai talent de pasticheur pour dessiner le Jean-Luc Godard des années mao, et l’atmosphère de l’époque.

» Au revoir là-haut : un côté roman populaire avec une histoire de vengeance, un côté satirique et de belles envolées lyriques (les masques). Dupontel est un baroque généreux, qui a le sens de la mise en scène ample et inventive, et un esprit chevaleresque, ce qui n’est pas son moindre charme.  

» Le Brio : Pas si courant qu’une comédie grand public ait un vrai propos, et se serve des exercices de la rhétorique pour faire évoluer les personnages. C’est plutôt bien écrit, sur un ton à la fois moqueur et sentimental, et joué en finesse par Daniel Auteuil. Une manière originale d’assouplir les mœurs en riant.

» Si je réunis ces quatre titres c’est qu’ils esquissent peut-être une tendance nouvelle : critique constructive des idéologies ambiantes bloquées dans leurs certitudes, sens de la satire qui ridiculise les postures artificielles pour retrouver une conscience plus fraîche. »

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Notes :

[1] L'émission peut aussi être écoutée sur le site officiel de la station, librement pendant une semaine, dans les archives pour les adhérents, ensuite. Scripts des anciennes émissions (2005-2014).

[2] Le cinéma dans le Bulletin célinien :

- avril 2016 : « Céline à l’écran » (à propos du film d’Emmanuel Bourdieu), par Marc Laudelout ;
- mars 2015 : « Cinéma » (à propos du film d’Emmanuel Bourdieu produit par Jacques Kirsner), par Marc Laudelout ;
- n°335, novembre 2011 : « Céline et Jean Renoir », par Marc Laudelout ;
- n°316, février 2010 : « Tovaritch » et «  Céline figurant dans Tovaritch », par Marc Laudelout ;


- n°317, mars 2010 : « Céline dans « Tovaritch » (suite), par Marc Laudelout ;
- n°284, mars 2007 : « Prague – Jean Renoir », par Marc Laudelout, et « "Voyage… " au cinéma ? », par Pierre Assouline ;
- n°265, juin 2005 : « Voyage au cinéma »
- n°216, janvier 2001 :: « Le cinéma de Céline (Secrets dans l’île) », par Valérie Duponchelle
- n°158, novembre 1995 : « Cinéma : Fellini – Audiard (Voix du Nord, 1964) » ;
- n°121, octobre 1992 : « Hommage à Arletty », avec des textes de Paul Chambrillon, Arletty, Pol Vandromme, François Brigneau et Pierre Monnier

 

[3] Publication récente sur le sujet : Alliot (David), « "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais.. elle cause !" », Madame Céline, Paris, Éditions Tallandier, janvier 2018, p.262-274.

Bibliographie complémentaire.

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Illustration sonore de l’émission (choisie par Marc Laudelout) : Règlement, chanson de Céline, interprété par Riguelle (album Un premier amour, 2012).

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PALMARES 2017

19 Février 2018, 01:08am

Publié par Mister Arkadin

Meilleurs films :

The Square (Ruben Ostlund) ; On the Milky Road (Emir Kusturica) ; Kong - Skull Island (Jordan Vogt-Roberts) ; La La Land (Damien Chazelle) ; Rock n’ Roll (Guillaume Canet) ; Coco (Lee Unrich, Adrian Molina) ; Life (Daniel Espinosa) ; L’Opéra (Jean-Stéphane Bron) ; Glory (K. Grozeva / P. Valchanov) ; Citoyen d’honneur (Mariano Cohn / Gastón Duprat)

 

A voir également :

Dans un recoin de ce monde (Sunao Katabuchi) ; Tueurs (François Troukens, Jean-François Hensgens) ; Diane a les épaules (Fabien Gorgeart) ; Les Proies (Sofia Coppola) ; Silence (Martin Scorsese) ; Petit Paysan (Hubert Charuel) ; La Villa (Robert Guédiguian) ; The Florida Project (Sean Baker) ; Les Oubliés (Martin Zandvliet) ; Le Caire confidentiel ; Les Fleurs bleues (Andrjev Wajda) ; La Grande Muraille (Yang Zimou) ; Que dios nos perdone (Rodrigo Sorogoyen) ; Logan Lucky (Steven Soderbergh) ; 120 Battements par minute (Robin Campillo) ; Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee) ; Office (Johnny To) ; Wind River (Taylor Sheridan) ; Money (G. Babluani) ; etc.

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AUTRE ÉPOQUE (BIS)

14 Février 2018, 00:57am

Publié par Mister Arkadin

 

Où a paru cet extrait de presse ?

Dans le journal de Charles  Maurras L'Action française (4 avril 1930, p.4).

Quels étaient ces films diffusés par les Amis de Spartacus et dont le critique de l'AF regrettait l'interdiction ?

Réponse dans une page sur l'histoire des ciné-clubs :

"En 1928, Le Cuirassé Potemkin est largement diffusé par un nouveau ciné-club "Les Amis de Spartacus" fondé par Léon Moussinac, Paul Vaillant Couturier, Jean Lods adhérents ou proches du Parti Communiste. Leur but : projeter le cinéma comme moyen de combat et de libération sociale. Ils s'appuient au début sur une salle associative "La Bellevilloise" dans l'est parisien. Ce club projette aussi d'autres films soviétiques, de Vertov, "La Mère" et "La Fin de Saint Pétersbourg" de Poudovkine. Le succès est foudroyant mais bref. Vincent Pinel fait référence à une séance où 4000 spectateurs partagent les 2500 places du Casino de Grenelle, les séances se multiplient en banlieue. En 5 mois d'activité, il a 80 000 adhérents. Il inquiète les exploitants qui voient la fréquentation de certaines de leurs salles baisser, et il rend furieux la censure. Le préfet de police Jean Chiappe "invite les organisateurs à cesser leur activité afin d'éviter des troubles et de sauvegarder l'ordre public "."

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AUTRE ÉPOQUE

10 Février 2018, 12:04pm

Publié par Mister Arkadin

Du temps où Altman pouvait côtoyer Bardèche, Lehmann et Vidal Champeaux et Vinneuil, Arnoux Brasillach et Croisset, etc. :

(extrait du quotidien L'Intransigeant, 30 mars 1937, p.7)

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