Mister Arkadin

STALLONE SUR LES TRACES D’EASTWOOD

24 Juin 2008, 06:13am

Publié par Mister Arkadin

J’ai esquissé dans mon article du 20 mars dernier un parallèle entre la fortune critique des films d’Eastwood et de Stallone. Le second n’a pas atteint, loin s’en faut, la vénération dont le premier fait désormais l’objet en France (plusieurs critiques, dont Michel Ciment et Danièle Heymann, ayant crié au scandale parce que sa dernière production n’a pas été distinguée par le Jury du festival de Cannes). Néanmoins, vu les réticences de la critique française sur Stallone dans les années 1980, au moment de la sortie de chacun des films de la série des Rocky, ce que Télérama écrit désormais lors de leur passage à la télévision laisse augurer une reconnaissance prochaine de Stallone comme grand cinéaste méconnu : gageons que les portes de la Cinémathèque lui seront bientôt grandes ouvertes (1).

TRA 3042, 30 avril 2008, p…, sur Rocky II, la revanche :

« Rocky apprend qu’un nouveau combat risquerait d’entraîner pour lui de graves lésions visuelles. Il épouse Adriennnnnnne, persuadé que sa carrière de boxeur est terminée. Avec une passion identique à celle du premier volet, Stallone interprète le rôle de Rocky, devenu l’idole de l’Amérique. Efficace. »

TRA 3043, 7 mai 2008, p.103, sur Rocky III, l’œil du tigre :

« Rocky est devenu champion du monde. Il profite de sa petite famille, de son fric et prend du bide. Jusqu’au jour où le sauvage Clubber le défie de remettre son titre en jeu. L’intrigue tient en une ligne, mais les combats sont toujours aussi haletants et la rage de Stallone, également réalisateur, communicative. » (1T)

TRA 3044, 14 mai 2008, p.137, sur Rocky IV :

« Alors, où en est-on ? Rocky a été champion du monde, puis plus. Il a pris du bide, puis l’a perdu et est redevenu champion. Son entraîneur est mort, son fils lui en veut, mais Adriennnnnnne est toujours là. Cette fois, l’étalon italo-américain affronte un méchant Russkoff. Le héros est vraiment fatigué, sonnez le gong ! » (0 T)

TRA 3045, 21 mai 2008, p.103, sur Rocky V :

« Rocky devient entraîneur. Mais un organisateur de combats très antipathique utilise la ruse pour lui faire reprendre les gants… Le souffle sportif s’épuise à mesure que les chiffres croissent au bout du prénom titre. » (1 T)


(1) J’ai déjà utilisé cette formule à propos de Max Pécas, sur un mode ironique. Je l’écris le plus sérieusement du monde à propos de SS.