VOIR CE QUE L'ON VOIT, CHEZ MURAY
J’avais déjà noté, par exemple sur la photo ci-dessus, que Philippe Muray partageait ma manie de disposer des photos d’œuvres d’art un peu partout à son domicile, en particulier sur les étagères de ses bibliothèques. D’autres préférant se contempler eux-mêmes, même si cette habitude est aussi légèrement narcissique (l’affichage de goûts l’est toujours un tant soit peu), elle peut être excusée par le plaisir d’être entouré de belles choses à regarder.
Dans un article à propos de l’ouvrage collectif dirigé par Alain Cresciucci Lire Philippe Muray (« Muray ou la passion du réel », Valeurs actuelles, 17 janvier 2013, p.54-56), Bérénice Levet insiste sur l’importance du roman et de la peinture dans son œuvre. Or, sur l’illustration (ci-dessous), cette fois-ci, on remarque non seulement des reproductions de tableaux (et deux Petit Robert, ma Bible également), mais deux photos de films (Louis Jouvet, dans un film que je n’arrive plus à identifier, et la femme en dessous, photo connue, tirée elle aussi d’un film, mais je ne sais non plus lequel), ainsi qu’une photo de Fellini en galante compagnie. Cresciucci a-t-il songé à demander à l’un de ses contributeurs d’étudier la place du cinéma dans cette œuvre à lire et à relire ?