ÉCONOMIE ET CINÉMA
Invité par Arnaud Guyot-Jeannin, avec Alain de Benoist, au "Libre journal des enjeux actuels" de ce soir, dont l’un des thèmes sera « Pourquoi le capitalisme appauvrit-il les peuples ? », suite à la parution du dernier numéro d’Éléments, il se peut que je sois amené, au cours de l’émission, à évoquer quelques films sociaux et anticapitalistes. En voici une petite liste thématique, à la fois très loin de l’exhaustivité et plus complète que les deux ou trois titres dont je parlerai peut-être à l’antenne de Radio Courtoisie :
Alternatives au salariat : L’An 01 (Jacques Doillon et Gébé, France, 1972) ; Volem rien foutre al pais (Pierre Carles, France)
Auto-gestion : Les Lip, l’imagination au pouvoir (Christian Rouaud, France, 2007)
Bourse : L’Argent (Marcel L’Herbier, France, 1928 ; d’après Emile Zola)
Capitalisme agraire : 1900 (Bernardo Bertolucci, Italie)
Classe ouvrière : La classe ouvrière ira au paradis (Elio Petri,Italie, 1972) ; Riff Raff, Raining Stones et autres (Ken Loach, GB) ; Les Virtuoses (GB) ; Elise ou la vraie vie (Michel Drach, France)
Collectivisme et "esprit Front populaire" : La Belle Equipe (Julien Duvivier, France)
Crise de 1929 : Notre pain quotidien (King Vidor, USA) ; Les Raisins de la colère (John Ford, USA ; d’après John Steinbeck)
Crise de 2008 : Inside Job (Charles Ferguson, USA) ; Capitalism : A Love Story (Michael Moore, USA, 2009)
Dégraissage, lutte pour les places et "direction des ressources humaines" : Que les gros salaires lèvent le doigt ! (Denys Granier-Deferre, France, 1982) ; In the Air (USA) ; Le Couperet (Costa-Gavras, France) ; Violence des échanges en milieu tempéré (Jean-Marc Moutout, France, 2004) ; Ressources humaines (Laurent Cantet, France)
Désindustrialisation / paupérisation us : Roger and Me (Michael Moore, USA) [l'ironie faisant que Détroit, suite au départ de Flint et à sa désindustrialisation, dont Moore montrait les conséquences sur la population, se reconvertit partiellement aujourd'hui en... studios de cinéma ! (cf. article dans Le Monde d’hier, p.3)]
Exploitation de la main d'œuvre immigrés : It’s a free World (2007) et Bread and Roses (Ken Loach, GB) ; La Promesse (frères Dardenne, Belgique)
Grands propriétaires terriens et proto capitalisme américain : Les Portes du paradis (Michael Cimino, USA)
Grèves : La Grève (SME, 1924, URSS) ; Coup pour coup (Marin Karmitz, 1971)
Machinisme – travail à la chaîne : A nous la liberté (René Clair, France) ; Les Temps modernes (Charles Chaplin, USA)
Misère ouvrière : Germinal (Capellani), et autres adaptations de Zola ; Rosetta (frères Dardenne, Belgique)
Mondialisme et multinationales : Mille milliards de dollars (Henri Verneuil, France, 1982) ; The Big One (Michael Moore, USA, 1997)
Mouvements révolutionnaires des années 1960 : Prima della revoluzione (Bernardo Bertolucci, Italie)
Petit patronat et esprit "Front populaire" : Le Crime de Monsieur Lange (Jean Renoir, France)
Privatisation des services publics : The Navigators (Ken Loach, GB, 2001), sur les transports ferroviaires
Rapport patrons-domestiques : Les Bonnes (Nikos Papatakis, France) ; La Cérémonie (Claude Chabrol, France) ; Les Femmes du 8ème (Philippe Le Guay, France, 2010 ; sortie le 16 février 2011)
Révolte paysanne et occupation des terres : Antonio Das Mortes (Glauber Rocha, 1969)
Spéculation : Le Sucre (Jacques Rouffio, France)
Système de santé us : Sicko (Michael Moore, USA, 2007)
Travail en usine : Reprise (Hervé Le Roux, France, 1996) ; documentaire sur Michelin
Complément : filmographie de l’atermondialisme sur Wikipédia.