Mister Arkadin

CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 2 MAI 2009

30 Avril 2009, 11:51am

Publié par Mister Arkadin

Rappels et rattrapages :

« Les Belles captives cinématographiques », France Culture (« Chemins de la création »), jeudi 23 et mardi 28 avril 2009 : « KINOJUDAÏCA 4 : Cinéma et antisémitisme » (Cinémathèque de Toulouse, 13 mars 2009), avec Valérie Pozner (« Le cinéma contre l'antisémitisme : l'exemple de la campagne de la fin des années 20 », Claire Le Foll (« Le cinéma dans la presse yiddish de Biélorussie dans les années 1920 »), Oksana Bulgakowa (« La représentation des Juifs dans le cinéma allemand, américain et soviétique des années 30 » et Olga Gershenson (« Représenter l'Holocauste : Les Insoumis (1945), Tailleur pour dames (1990), Papa (2004) », suivi d'une discussion menée par Pierre Laborie ; « KINOJUDAÏCA 5 : Les thèmes juifs dans le cinéma soviétique tardif » (Cinémathèque de Toulouse, 13 mars 2009), avec Ilia Kukulin («  Renégat, émigré, juif : la transformation du langage artistique du cinéma soviétique dans le film de Gleb Panfilov Théma (1979) »), Maria Maiofis («  Les animaux métaphysiques : projections socioculturelles de l'image du Juif dans les films d'animation pour enfants de la fin de la période soviétique »), suivi d'une table ronde « Kinojudaica : quelles perspectives pour l'histoire du cinéma, l'histoire de la culture juive, l'histoire de l'Union soviétique ? », avec Jean-Paul Depretto (Université de Toulouse-Le Mirail), Dimitri Vezyroglou (Université de Paris 1), Isy Morgensztern (réalisateur et producteur), et d'une conclusion générale, par Natacha Laurent

« L'invité culture » (Olivier Nahoum), Radio Classique, vendredi 24 avril 2009, de 9h00 à 9h20 : Bénabar (musicien et acteur), pour le film Incognito ; Stéphane Goudet, commissaire de l'exposition Jacques Tati à la Cinémathèque française

« Débats : après-midi » (Olivier de Lagarde ; « Un sujet d'actualité du jour mis en débat entre deux acteurs ou deux spécialistes de la question »), France Info, vendredi 24 avril 2009, à 13h17 - Rediffusion à 16h47 : « "Our Body" et "Coco avant Chanel" en débat », avec Fabienne Pascaud et Pierre Vavasseur

« Regards d'Ailleurs » (Aïda Touihri), France Info, dimanche 26 avril 2009, à 7h57 - Rediffusions à 10h49, 13h27 et 16h49 : « Cannes international »

« Revue XXI » (Célia Mercier, avec Jean Leymarie), France Info, dimanche 26 avril 2009, à 8h54 : « Découvrez le cinéma pachtoune »

« Coup de projecteur », TSF Jazz, mardi 28, mercredi 29 avril 2009, à 8h30 - Rediffusions à 11h30 et 16h30 : « Audrey Hepburn », avec Corinne Pouillot (auteur de Audrey Hepburn, un ange à Hollywood) ; Sandrine Kiberlain (actrice), pour le film Romaine par moins 30

« Du grain à moudre » (Julie Clarini et Brice Couturier), France Culture, mercredi 29 avril 2009, de 18h15 à 19h15 : « Débat sur la loi "Création et Internet" », Catherine Breillat (réalisatrice), Pascal Rogard (directeur général de la SACD), Françoise Benhamou (économiste, professeur à l'université Paris-XIII, chroniqueuse dans l'émission "Masse Critique") et Paolo Branco (producteur d'Alfama Films)

« Rendez-vous » (Laurent Goumarre), France Culture, mercredi 29 avril et vendredi 1er mai 2009, de 19h15 à 20h00 : Paulo Branco (producteur et distributeur) et Agnès Obadia (réalisatrice), pour son film Romaine par moins 30, et la chronique de Jean-Marc Lalanne (sur Isabelle Adjani) ; Lucrécia Martel (réalisatrice), pour son film La Femme sans tête

« L'humeur vagabonde » (Kathleen Evin), France Inter, mercredi 29 avril 2009, de 20h10 à 21h00 : Bertrand Tavernier (cinéaste), pour son film Dans la brume électrique

Studio 168 » (Aude Lavigne et Xavier de la Porte, France culture, jeudi 30 avril 2009, de 0h10 à 1h00 : « Littérature et cinéma engagé », avec Clotilde Leguil (philosophe et psychologue), auteur, aux éditions du Seuil, de Les Amoureuses, voyage au bout de la féminité, « une réflexion autour du discours contemporain sur l'amour à partir de la relecture de trois films : Virgin Suicide, de Sofia Copola, La Vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck et Mulholland Drive de David Lynch ») et Michäel Prazan (écrivain et documentariste ; à l'occasion de la sortie en salle du film "United Red Army" de Koji Wakamatsu et de la sortie en DVD de son propre documentaire sur les commandos de la mort nazis Einsatzgruppen

« La Fabrique de l'histoire » (Emmanuel Laurentin ; « Les usages politiques et sociaux du passé »), France Culture, vendredi 1er mai 2009, 09h05 à 10h00 : « Table ronde des historiens », avec Arlette Farge, Pascal Ory, Fabrice d'Almeida et Séverine Liatard, notamment sur Katyn, d'Andrzej Wajda, et United Red Army, de Kôji Wakamatsu

« Tout arrive » (Arnaud Laporte, « Le magazine de l'actualité culturelle »), France Culture, vendredi 1er mai 2009, de 12h02 à 12h30 : Exposition Jacques Tati à la Cinémathèque française, avec Stéphane Goudet et Macha Makeïef


Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« L'horloge de sable » (Claude Ciocca), RSR, samedi 2 mai 2009, de 13h30 à 15h30 : « Gérard Oury, le parti d'en rire »

Les vertus de l'autobiographie. Entretien avec Gérard Oury à propos de Mémoires d'éléphant par Daniel Jeannet [extrait] (Entrée Public, Espace 2, 09.01.1989)

Une grande épouvante. Synchronismes, pièce radiophonique de Georges Hoffmann jouée par la Troupe de la Comédie de Genève [premier tableau](Radio-Genève, 28.02.1944)

Derrière la caméra. Entretien avec Gérard Oury sur sa carrière de comédien et cinématographique par Jacques Bofford (Première édition, La Première, 25.10.1988) Le Crime ne paie pas. Interview de Gérard Oury sur son film en marge du Festival de Cannes 1962 par Jean-Jacques Duchâteau

L'Emeraude. Pièce radiophonique de Camylle Hornung jouée par Gérard Oury (le chef d'orchestre Alvarès) et l'auteure (la journaliste Andréa Castillon)(Radio-Genève, 21.05.1943) (Cinémagazine, Radio-Lausanne, 28.04.1962)

Feydeau chez Vélasquez. Entretien avec Gérard Oury, Louis de Fuñès et Yves Montand sur La Folie des grandeurs par Jacques Ferrier (Cinémagazine, Radio-Lausanne, 24.12.1971)

La Grande Vadrouille. Présentation du film sorti en salle par Gérard Oury au micro de Louis-Albert Zbinden (Cinémagazine, Radio-Lausanne, 02.01.1967)

Le cinéma comique. Entretien avec Gérard Oury sur son cinéma, les acteurs et le cinémaaméricain par Jean-Luc Lehmann [extrait] (Sous réserve, La Première, 30.09.1995)

Il est poli d'être gai. Entretien filmé avec Gérard Oury sur sa vie et sa carrière par son petit-fils Christopher Thompson [extraits] (DVD Artic Productions, juillet 2002)


« Fictions / Théâtre & Cie », France Culture, dimanche 3 mai 2009, de 20h00 à 22h00 : « Air pur, de René Clair », lecture de son scénario par René Clair - Rediffusion du 24 septembre 1966 (« Histoire sans image », collection de Michel Polac)

« Le grand magasin » (A.Afanoukoé), Radio Nova, lundi 4 mai 2009, à 17h00 : Daniel Leconte (journaliste et producteur-réalisateur), pour le documentaire C'est dur d'être aimé par des cons


Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma (la grille de la saison 2008-2009 est en cours de préparation)

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma

- Liste des invités des émissions de radio d'information sur le site "Zapping du paf"

- Le fil d'information relatif au cinéma de l'AFP

 


Avec la collaboration régulière de l'indispensable Desata, auquel je renouvelle tous mes chaleureux remerciements.

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KATYN : RÉCEPTION (SUITE ET RÉCAPITULATIF)

27 Avril 2009, 23:05pm

Publié par Mister Arkadin

Comme prévu (1, 2, 3), le Katyn de Wajda n'a pas fait l'objet d'un accueil digne de son importance, principalement en raison de sa faible distribution, seules trois salles parisiennes l'ayant projeté en première semaine (quatre à partir de la deuxième) et aucune à Lyon (une à partir de la deuxième semaine). La réception critique a été un peu plus abondante que je le pensais, même si elle a pris en grande partie la forme que je prévoyais (ignorance pour les uns, Les Cahiers et Libé se surpassant, tiédeur pour les autres, diversion enfin, sous la plume de Jean-Luc Douin notamment, Le Monde ayant cependant largement mis en valeur le film et quelques critiques l'ayant tout de même traité très favorablement).

Ci-dessous : actualisation du papier du lundi de Pâques ; d'autres compléments peuvent être trouvés sur le site officiel du film (section « Presse », où est aussi disponible le dossier de presse).

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Distribution  :

Avant-premières parisiennes : projection organisée à l'initiative de Marc Le Fur à l'Assemblée nationale, en présence de l'Ambassadeur de Pologne et du distributeur du film ; « Un événement et sa résurgence. Katyń - de la réalité au cinéma », table ronde organisé par l'Institut Polonais, en présence d'Andrzej Wajda, à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, le 24 mars 2009 ; à la Cinémathèque française le 23 mars 2009 ; au Champo le 31 mars 2009 (avec un débat organisé par la revue L'Histoire)

Semaine du 1er au 7 avril 2009 : 3 salles à Paris (Les Cinq Caumartin ; Reflet Médicis ; Saint-André-des-Arts) et 11 au total en France (Aix-en-Provence, Brest, Grenoble, Marseille, Nantes, Perpignan, Pessac, Tournefeuille), selon le décompte du quotidien Présent (« Il faut sauver le soldat Wajda », 3 avril 2009, p.3).

Semaine du 8 au 14 avril 2009 : 4 salles à Paris (Les Cinq Caumartin ; Saint-André-des-Arts ; Lincoln ; Majestic Bastille) ; 9 salles en province (Aix-en-Provence, Brest, Grenoble, Lyon, Nantes, Orléans, Perpignan, Pessac, Toulouse)

Semaine du 15 au 21 avril 2009 : 4 salles à Paris (Les Cinq Caumartin ; Saint-André-des-Arts ; Lincoln ; Majestic Bastille) ; 6 salles en province (Brest, Grenoble, Lyon, Nice, Orléans, Tournefeuille)

Semaine du 22 au 28 avril 2009 : 4 salles à Paris (Les Cinq Caumartin ; Saint-André-des-Arts ; Lincoln ; Majestic Bastille) ; 7 salles en province (Brest, Grenoble, Lyon, Metz, Nantes, Nice, Perpignan)

Semaine du 6 au 12 mai 2009 : 1 salle à Paris (Lincoln) ; 9 salles en province (Angers, Avignon, Belfort, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Nancy, Nice, Pessac)

Semaine du 13 au 19 mai 2009 : 1 salle à Paris (Lincoln) ; 1 salle en banlieue (Argenteuil) ; 8 salles en province (Angers, Avignon, Bordeaux, Lyon, Nancy, Nice, Pessac, Valence)
Semaine du 20 au 26 mai 2009 : 1 salle à Paris (Lincoln) ; 9 salles en province (Angoulême, Annecy, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Rennes, Thionville, Valence)
Semaine du 27 mai au 2 juin 2009 : 1 salle à Paris (Lincoln) ; 9 salles en province (Angoulême, Carcassonne, La Roche-sur-Yon Les Sables, Lyon, Montpellier, Nice, Rennes, Tarbes, Toulon)


Émissions de télévision :


France 3, « Ce soir ou jamais » (Frédéric Taddéi), mercredi 25 mars 2009 : « Staline - Poutine : les liaisons dangereuses ? », débat, avec notamment Andrzej Wajda

Histoire, « Le grand débat » (Michel Field et Éric Zemmour), 29 mars 2009, à 22h05 : « Katyn : la vérité sur un massacre », avec Alexandra Viatteau (historienne), Stéphane Courtois (historien) et Jean-Louis Panné (historien)


Émissions de radio :

France Inter, « Et pourtant elle tourne » (Bruno Duvic), mercredi 1er avril 2009 : Entretien d'Evan Bettan avec Andrzej Wajda ; « Le Masque et la Plume » (Jérôme Garcin), dimanche 5 avril 2009, avis d'Éric Neuhoff, Pierre Murat, Sophie Avon et Xavier Leherpeur

Radio Courtoisie : Libre journal du cinéma (Philippe d'Hugues, avec Philippe Ariotti, Pascal Manuel Heu, Michel Marmin, Alain Paucard et Anne Brassié, 19 mars, 16 avril et 14 mai 2009 ) ; Bulletins de réinformation du 2 avril (« Le film Katyn, une vérité qui dérange ? ») et du 15 avril 2009 ; « Livres en poche » (Anne Brassié, avec Alain de Benoist, 16 avril 2009 ; 14 mai 2009) ; « Libre journal de Jacques Trémolet de Villers » (avec Benoît Gousseau, critique littéraire et rédacteur en chef du mensuel Politique Magazine, jeudi 19 mars 2009 - enregistrement) ; « Libre journal de la Réplique » (Bernard Antony, avec Yves Daoudal), mercredi 25 mars 2009 ; Bulletin de réinformation du 2 avril 2009 ; « Libre journal de la Résistance »« Club de la presse nationaliste », avec Camille-Marie Galic, Caroline Parmentier et Jeanne Smits (journalistes) ; « Libre journal des lycéens » (Romain Lecap, avec Xavier Delaunay et Agathe Menot, samedi 11 avril 2009, de 12h00 à 13h30, « Chronique culturelle ») (Emmanuel Ratier, mercredi 8 avril 2009, de 18h00 à 19h30,

Radio Courtoisie : « Libre journal de la Résistance française » (Gérard Marin, mercredi 15 avril 2009) : « Allez voir Katyn, c'est un chef d'œuvre ! » (Alain Paucard)

France Culture, « Du grain à moudre » (Julie Clarini et Brice Couturier), vendredi 10 avril 2009, de 18h15 à 19h15 : « Autour de la sortie du dernier film d'Andrzej Wajda, Katyn [« film d'une amère mélancolie et d'une grande beauté » (Brice Couturier)] », en direct et en public de la Gare Saint Sauveur à Lille, avec Stéphane Courtois (Historien du communisme, directeur de recherche au CNRS), Jean-Yves Potel (Politologue, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France à Varsovie) et Christian Szafraniak (Spécialiste du cinéma polonais, correspondant pour la Pologne du FIPA, Président de l'association Jean Mitry) - Enregistrement

France Culture, « La Fabrique de l'histoire » (Emmanuel Laurentin ; « Les usages politiques et sociaux du passé »), France Culture, vendredi 1er mai 2009, 09h05 à 10h00 : « Table ronde des historiens », avec Arlette Farge, Pascal Ory, Fabrice d'Almeida et Séverine Liatard, notamment sur Katyn, d'Andrzej Wajda


Quotidiens :

 

20 minutes (1er avril 2009, p.13) : « Le cinéaste polonais revient en signant un drame bouleversant sur un massacre historique et l'absurdité de la guerre » (texte intégral)

Canard enchaîné (Le) (1er avril 2009, p.6 - film mis en vedette dans la rubrique « Cinéma ») : « Faucille, marteau, fosse commune », par Jean-Luc Porquet [« c'est grave, sans effets, presque sans affect », « une impeccable leçon d'histoire »]

Croix (La) (1er avril 2009, p.21) : « Ce film sur Katyn était une nécessité », entretien avec Andrzej Wajda ; « Récit d'un massacre et d'un mensonge d'État », par Laurent Larcher (**)

Direct Matin : rien le mercredi 1er avril 2009 (deux page sur le cinéma et une marée de pub pour Montres contre Aliens)

El Watan (9 février 2009) : « Katyn ou l'histoire d'un mensonge »

Figaro (Le) (15 février 2008) : « "Katyn, du massacre à l'imposture », par Marie-Noëlle Tranchant ; « Un des plus terrifiants massacres de l'histoire », par Jacques Saint Victor

Figaro (Le) (24 mars 2009) : « Le cœur lourd », par Bertrand de Saint Vincent (chronique « Sur invitation » ; « Avant-première de "Katyn", d'Andrzej Wajda, à la Cinémathèque »)

Figaro (Le) (1er avril 2009, p.28 ; ***) : « Historiquement correct », par V.D. ; « Andrzej Wajda au cœur du massacre de Katyn », entretien ; « Entre requiem et réquisitoire », par Marie-Noëlle Tranchant ; « Tout le symbole du mensonge totalitaire », par Stéphane Courtois

Figaro magazine (Le) (27 mars 2009 ; 4 avril 2009 ) : « Katyn : l'autre devoir de mémoire », par Jean Sévilla ; « Historiquement correct », par Véronika Dorman

France soir (trois pages sur le cinéma le mercredi 1er avril 2009 ; www.francesoir.fr) : néant.

Humanité (L') (1er avril 2009, p.22) : « Tu n'as rien vu à Katyn », par Jean Roy [L'Huma a-t-elle souhaité rendre hommage à "Mister Arkadin" et à mon billet du même titre ?!]

Libération (18 septembre 2007 ; 16 février 2008 ; 20 avril 2009, « Rebonds », p.28) : « La Pologne revit le drame de Katyn », par Maja Zoltowska ; « Andrzej Wajda dans la forêt de Katyn », par Didier Péron et Nathalie Versieux ; « Antisémite, Andrzej Wajda ? », par Jean-Charles Szurek

Libération (1er avril 2009, p.22, colonne « D'autres films ») : « Katyn, d'Andrzej Wajda, est le premier film consacré au massacre des 25 000 soldats et officiers polonais par le futur grand frère soviétique » (texte intégral)

Métrofrance.com (31 mars 2009) : « "Katyn" du Polonais Andrzej Wajda, met en images un massacre longtemps tabou »

Monde (Le) (29-30 mars 2009, p.20) : « Au cinéma avec Stéphane Courtois »

Monde (Le) (1er avril 2009) : « Je voulais évoquer le crime et le mensonge », entretien avec Andrzej Vajda, p.1-19 (débutant en ventre de une) ; « "Katyn" : film poignant et douloureux pour Wajda », par Jean-Luc Douin, p.19.

Monde (Le) : « "Katyn" ou le film du massacre des Polonais par les Soviétiques » (« Nulle ambiguïté chez Wajda : il relate un drame sans lien avec la Shoah »), par Adam Michnik, 15 avril 2009, p.16.

Monde (Le) (25 avril 2009, p.18) : « Haro sur le critique », par Véronique Maurus ("médiatrice")

Ouest France : « Fort et douloureux »

Parisien (Le) (13 février 2009 ; 31 mars 2009) : « La 59e Berlinale approche de son terme, Wajda de retour en compétition » ; « "Katyn" : édifiant » (**)

Présent : « Katyn », par Jeanne Smits, et « Katyn », par Jacques Trémolet de Villers (n°6820, 11 avril 2009, p.1 et 4 ; accompagné d'un dessin de Chard)

Tribune (La) (28 mars 2009 ; 1er avril 2009, p.30) : « Il y aura d'autres films sur Katyn », entretien avec Andrzej Wajda ; « "Katyn", crime de guerre et mensonge d'État », par Jean-Christophe Chanut »

Tribune de Genève (La) (30 mars 2008) : « "Katyn" du Polonais Andrzej Wajda, met en images un massacre longtemps tabou »

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Hebdomadaires :

Elle (28 mars 2009) : Compte rendu de Françoise Delbecq (*** ; « un film personnel et poignant »)

Express (L') (supplément « Style », 2 avril 2009, pages « Tentations Culture ») : rien.

Femme actuelle (25 mars 2009) : « "Katyn" du Polonais Andrzej Wajda, met en images un massacre longtemps tabou »

Figaroscope (1-7 avril 2009, p.19) : critique de Marie Noëlle Tranchant (♥♥♥ ; 1/4 de page sur 2 pour les nouveautés du jour)

Humanité Dimanche (2-8 avril 2009, p.57) : « Du devoir de mémoire au cinéma », par Maud Vergnol

Inrockuptibles (Les) (n°696, 31 mars 2009, p.53) : Jean-Baptiste Morain [« Évocation lourdingue d'un drame national polonais »]

Journal du Dimanche (Le) (29 mars 2009) : « Tragédie polonaise », par D.A. (*)

Madame Figaro (28 mars 2009) : « Histoire d'un drame », par S.G. (** ; « beau film historique et humain sur le mensonge et l'attente, le martyre et l'honneur »)

Marianne (28 mars - 3 avril 2009, p.76) : Danièle Heymann

Minute (n°2405, 15 avril 2009, p.13, « Le Charivari de la semaine », par François Couteil) : « Où "Première" enterre de nouveau les morts de Katyn » et « Où "Le Monde" prive de nounours les enfants polonais »

Monde 2 (Le) (n°253, 20 décembre 2008, p.16) : « Le souffle de l'épopée invisible », par Pierre Assouline

Nouvel Observateur (Le) (26 mars - 1er avril 2009, p.111) : « Révélations sur le massacre de Katyn », par François Forrestier

Nouvel Observateur (Le), supplément « TéléObs » (2 avril 2009, p.62 et 68) : « L'homme de fer » et critique, par François Forrestier

Paris Match (31 mars 2009) : « Salades russes », par Alain Spira

Pariscope (« Cotation des critiques », semaine du 1er au 7 avril 2009) : V.Gaucher/A.Gaillard (Pariscope) * / Françoise Delbecq (Elle) *** / Fabrice Leclerc (Studio - Ciné Live) * / Bruno Cras (Europe 1) *** / Pierre Murat (Télérama) *

Point (Le) (n°1906, 26 mars 2009, p.102) : « Requiem pour Katyn », par François-Guillaume Lorrain

Rivarol (n°2900, 10 avril 2009, p.10) : « Requiem pour un massacre », par Patrick Laurent

Siné-hebdo : pas d'article, mais une forme d'hommage, certes involontaire, avec le dessin de couverture (reproduit ci-dessous)

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Télérama (1er avril 2009, p.50) : Pierre Murat (« pas si mal »)

Valeurs actuelles (2 janvier 2009, p.63) : « Katyn massacré », par Basile de Koch

Valeurs actuelles (26 mars 2009) : « Katyn ou la tragédie du mensonge », par Éric Branca

Vie (La) (n°3318, 2 avril 2009, p.78) : Frédéric Théobald (*, « La Vie aime un peu »)

VSD (n°1649, 1-7 avril 2009, p.61) : « Vérité sur un massacre », par Patrick Besson


Mensuels :


Histoire (L') (n°340, mars 2009, p.33 ; n°341, avril 2009, p.34-35) : « Wajda et la mémoire polonaise » ; « Wajda, Katyn au cœur », entretien avec Alexandra Viatteau

Politique Magazine (n°72, mars 2009, p.42-43 ; n°73, avril 2009, p.36-38) : « Katyn. L'insoutenable audace de la mémoire », par Benoît Gousseau ; « Un testament polonais », entretien avec Andrzej Wajda

Spectacle du monde (Le) (n°555, avril 2009) : « Katyn, une blessure polonaise », par Arnaud Guyot-Jeannin


Mensuels de cinéma :

 

Cahiers du cinéma (numéros de mars et avril 2009) : néant.

Positif (n°566, avril 2008, p.66) : Compte rendu du festival de Berlin, par Michel Ciment (« œuvre émouvante » et « importante »)

Positif (n°578, avril 2009, p.42-43) : « Le mensonge insupportable », par Hubert Niogret

Première (n°386, avril 2009, p.63 ; avec une très belle galerie de photos sur le site du magazine) : Isabelle Danel (**)

Studio - Ciné Live (n°3, avril 2009, p.38) : « Quand le cinéma se conjugue avec le devoir de mémoire »


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Revues :

Nouvelle Revue d'Histoire (n°41, mars-avril 2009, p.8) : « "Katyn" à la trappe », par Norbert Multeau

Renaissance Catholique (n°111, mars-avril 2010) : « "Katyn" », par Nicolas Noël

Tausend Augen (« revue des cultures audiovisuelles » ; n°32) : « Massacre dans une forêt de symboles. A propos de Katyn d'Anrzej Wajda », par Boris Faure


Internet :

AgoraVox : « Katyn, Wajda sur les lieux du crime »

Allociné : revue de presse

Big blog (« Notes cinéphiles et censoriales d'Albert Montagne », 17 avril 2009) : « Katyn, film d'Andrzej Wajda, censuré en France ? »

Blog de Christian Vanneste (député du Nord ; « Le courage du bon sens !) : « Katyn : le mensonge rouge et noir »

BraveHeart (Olivier Q.)

Cinéfriends : revue des blogs

Critico-Blog

CultureCie : « Wajda s'essouffle »

Culturopoing (13 avril 2009)

Dasola (5 avril 2009)

DVDrama

Fenêtres sur cour (Timothée Gérardin) : « Katyn - du Polak contre la langue de bois »

Filmtrailer : bande-annonce

Hérodote : « Un film qui dérange », par André Larané

Lanterna Magica : Benoît Thevenin (***)

Magazine International Polonais (Le) (14 septembre 2007) : « Andrzej Wajda se penche sur le massacre de Katyn »

Objectif-cinema : compte rendu à l'occasion de la Berlinade 2008, par Nicolas Villodre

Petit journal des Français et francophones à l'étranger (Le) (18 septembre 2007) : « Katyn, le film attendu par la Pologne tout entière »

Rob Gordon a toujours raison (6 avril 2009) : 5/10

Zéro de conduite (4 avril 2009) : « Katyn : requiem pour un massacre », par Francis

Yahoo France : 2/5


Rappels bibliographiques sur les massacres de Katyn eux-mêmes :

Faverjon (Philippe), « Le charnier de Katyn : controverse autour d'un massacre », Les Mensonges de la seconde guerre mondiale, Perrin, mars 2004, p.149-166.

Viatteau (Alexandra), « Katyn : la négation d'un massacre », L'Histoire, n°35, juin 1981, p.6-17.

Viatteau (Alexandra), Katyn, l'armée polonaise assassinée, Complexe, 1992.

Viatteau (Alexandra), Katyn, André Versaille éditeur, printemps 2009.

Zaslavsky (Victor), Le Massacre de Katyn, Monaco, Éditions du Rocher, octobre 2003, 168 p.


Big blog (« Notes cinéphiles et censoriales d'Albert Montagne ») : « Katyn, film d'Andrzej Wajda, censuré en France ? »

En 1959, le jeune Andrzej Wajda dénonçait dans Lotna (ou La dernière charge ou L'ailée) le massacre en 1939 de la cavalerie polonaise par les Allemands. La chair broyée par l'acier des chars et les cris humains étouffés par les rugissements des machines et des canons exorcisaient l'extermination de la noblesse polonaise qui préférait l'honneur suicidaire de la Mort au combat plutôt que la honte de la reddition. 50 ans, plus tard, le cinéaste reprend derechef son vieux cheval de bataille et dénonce avec Katyn un nouveau massacre, celui en 1940 de plus de 4.000 officiers polonais par les Soviétiques. Longtemps attribuée aux Nazis - notamment par Moscou, avec le silence de l'État polonais communiste et, donc, avec sa complicité - cette extermination est désormais attribuée aux Russes : en 1990, Mikhaïl Gorbatchev, numéro 1 du régime, reconnaît la responsabilité du NKVD. Le sujet est toujours dérangeant et, dans un billet intitulé Katyn : le mensonge rouge et noir, le député (UMP du Nord) Christian Vanneste trouve "particulièrement inquiétant et même honteux, que le Centre National de la Cinématographie (CNC) n'ait pas cru devoir subventionner, comme il le fait d'habitude, ce film polonais réalisé par l'un des plus grands cinéastes vivants". Il dénonce aussi la censure d'une non-distribution. En effet, la première du film se tint à Varsovie le 17 septembre 2007, date symbolique coïncidant avec le jour où, en 1939, l'Armée rouge pénétra à l'Est en Pologne, envahie à l'Ouest par la Wehrmacht le 1er septembre. Le film n'est sorti en France que le 1er avril 2009, soit 2 ans plus tard ! Et seulement dans une douzaine de salles ! Comment expliquer cette censure "distributive" ? Plusieurs hypothèses se présentent. Pour simplifier, on n'hésite pas à dénoncer les horreurs du nazisme et du totalitarisme en général mais on bute sur celles du communisme (rouge). On n'hésite pas à dénoncer l'extermination des Juifs et des génocides en général mais on bute sur celle des Catholiques (polonais) ! Pascal Manuel Heu, apparemment fou de ce film, lui consacre de nombreux et exhaustifs articles sur son site que j'incite fortement à lire : Tu n'as rien vu à Katyn du 11 janvier 2009, Vive Wajda du 24 janvier 2009, Katyn, voici déjà venir les contre-feux du 25 mars 2009, Katyn du 15 avril 2009...


Radio Courtoisie, « Bulletin de réinformation » du 2 avril 2009 » : « Le film Katyn, une vérité qui dérange ? »

Il faut croire, puisque seul un petit nombre de salles de cinéma françaises ont programmé le dernier film du réalisateur polonais Andrzej Wajda. Le film Katyn évoque le massacre de milliers d'officiers polonais par l'armée rouge en 1940. Un film bouleversant pour la mémoire nationale polonaise (un grand succès dans ce pays), mais aussi un film très peu politiquement correct : raison de plus pour aller le voir avant sa censure définitive !


Le Monde : « "Katyn" ou le film du massacre des Polonais par les Soviéttiques » (« Nulle ambiguïté chez Wajda : il relate un drame sans lien avec la Shoah »), par Adam Michnik, 15 avril 2009, p.16

Le Monde fait partie des plus sérieux quotidiens internationaux. Aussi ai-je été fortement surpris de lire la critique qu'il a faite de Katyn, le dernier film d'Andrzej Wajda (Le Monde du 1er avril).

Son auteur y formule deux remarques, dont la première "concerne le renvoi dos à dos des nazis et des Soviétiques comme prédateurs du territoire national". Aux yeux du critique français, c'est une aberration, une contre-vérité. Cependant, dans la période entre septembre 1939 et juin 1940, tels furent les faits historiques. Quelle troublante ignorance !

A l'époque, la Pologne fut morcelée par deux puissances totalitaires liées par le pacte germano-soviétique. La terreur dans les deux parties occupées du pays fut comparable ; la brutalité et la cruauté avec lesquelles les deux occupants emprisonnaient et assassinaient les Polonais était la même.

Lorsque, en avril 1943, les Allemands découvrirent, dans la forêt de Katyn, les cadavres d'officiers polonais, le plus important bulletin de la Résistance polonaise (Bulletin d'informations) publia le commentaire suivant : "Nous sommes conscients de la barbarie de l'occupation soviétique en territoire oriental de la Pologne. (...) En même temps, nous sommes stupéfaits par l'insolence des Allemands qui font semblant d'oublier leurs effroyables crimes commis à Auschwitz, Majdanek, Palmir, Wawer et n'hésitent pas à rechercher des criminels du côté de Smolensk." (...)

"Aujourd'hui, alors qu'éclate toute la vérité sur cet événement tragique, nous disons avec force : nous n'oublierons jamais le crime soviétique perpétré près de Smolensk - comme nous n'oublierons jamais non plus les crimes allemands de Palmir, de Wawer, des camps de concentrations, et ceux de la partie occidentale de la Pologne." Voici comment la Résistance polonaise réagit au massacre de Katyn, qui fut un couronnement du pacte Ribbentrop-Molotov.

Après la guerre, la vérité sur ce massacre était tue, voire falsifiée. Le silence mensonger entourait le drame ; Staline et sa propagande remportaient la victoire. En Europe centrale et orientale, ce silence fut imposé par la terreur. En Europe occidentale, en revanche, le dogme idéologique interdisait de mettre côte à côte les crimes d'Hitler et ceux de Staline. La critique du Monde est donc prisonnière de ce dogme, alors que Wajda le défie. Le metteur en scène polonais brise le mur du silence.

Katyn est le premier film qui porte sur le massacre et l'agression soviétique contre la Pologne, commise en accord avec Hitler. Ce fut un sujet tabou pour la gauche française. Pendant de longues années, elle garda le silence autour de l'invasion de la Pologne par l'Armée rouge, des crimes des Soviétiques, de même que sur Katyn. Jusqu'à aujourd'hui, ce tragique événement historique est un cadavre dans le placard de la gauche française, si longtemps indulgente à l'égard du "Grand Linguiste" (Staline).

Ce ne fut pas le seul dogme de la gauche française. Un autre fut la conviction que, depuis toujours, les Polonais tétèrent l'antisémitisme avec le lait de leurs mères, et que les juifs furent les seules victimes de l'occupation allemande. Je lis dans Le Monde que le film de Wajda crée "une étrange confusion entre Katyn et le génocide des juifs", ainsi qu'il n'y a "rien, aucune allusion, dans le film, sur la Shoah". Il y a en revanche "une description des rafles, de la traque des familles des officiers polonais, comme s'il s'agissait de la déportation des juifs en camps".

Pire : "Ces proies d'un massacre programmé sont attachées à leur ours en peluche. Or, le Musée Yad Vashem de Jérusalem a fait de l'ours un symbole de l'extermination des enfants juifs, du martyre d'un peuple". Et de conclure : "Tout, sans cesse, nous ramène aux juifs, sauf que le mot n'est jamais prononcé. Le juif n'existe pas. La victime de la seconde guerre, c'est le Polonais."

Faut-il rappeler que le thème central du film de Wajda n'est pas l'Holocauste mais le massacre de Katyn ? Si, dans ce film, on ne voit pas de juifs dans les rues de Cracovie occupée par les Allemands, c'est parce qu'en 1943, ils étaient entassés dans des ghettos et déportés dans des camps de la mort.

Aucune confusion n'est faite dans ce film entre Katyn et Treblinka. Ce furent deux crimes différents ; le film n'aborde que l'un des deux. Le reproche sur le manque de référence à l'Holocauste est donc absurde. Pourrait-on formuler la même critique à l'adresse de Steven Spielberg ou de Roman Polanski qui, dans leurs films (La liste de Schindler et Le Pianiste), ne mentionnent pas non plus le massacre de Katyn, des goulags de la Kolyma, ou de Karaganda ? Jusqu'alors peu de films ont été réalisés autour des crimes soviétiques, même si ces derniers furent aussi barbares et massifs que ceux perpétrés par Hitler - et je le déplore. Pendant des décennies, ils furent entourés d'un mur de silence.

Par ailleurs, je tiens à souligner qu'Andrzej Wajda n'est pas et n'a jamais été un négationniste déguisé de l'Holocauste. Il a réalisé trois films consacrés à cette problématique : Samson, Korczak, et La Semaine sainte. Lui faire ce reproche me paraît tout à fait infondé. Katyn décrit avec réalisme les rafles et les persécutions subies par les Polonais, "coincés" entre deux Molochs totalitaires. Tel fut le sort réservé à ce peuple et c'est pour cette raison que les Polonais ont fait partie des principales victimes de la seconde guerre mondiale. Il est grand temps de prendre note de ces vérités banales.

En conclusion, la critique du Monde constate "l'ambiguïté de la représentation des juifs dans le cinéma polonais". Or le cinéma polonais n'est pas un monolithe, il est représenté par une multitude de personnalités, de perspectives, de styles. C'est pourquoi il est insensé de généraliser cette question, comme il est insensé de reprocher à Wajda d'avoir polonisé le symbole du martyre du peuple juif - l'ours en peluche.

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Adam Michnik est ancien cofondateur de Solidarnosc, rédacteur en chef du quotidien Gazeta Wyborcza.


Christian Vanneste :

En présence de l'ambassadeur de Pologne et du distributeur du film en France, j'ai pu assister à la projection du film d'Andrej Wajda, Katyn, à l'Assemblée nationale. Cette séance était à l'initiative de mon ami Marc Le Fur. C'est un film sobre, austère, doté d'une puissante retenue devant une tragédie qui est davantage perçue à travers les souffrances et les deuils personnels, les drames familiaux que sur un plan politique. Sans doute, est-ce là la force du message : les systèmes totalitaires ont, au nom d'idéaux apparemment opposés, écrasé les personnes. Hannah Arendt ne s'est pas trompée. Il y a un totalitarisme aux multiples visages : l'officier allemand qui envoie les universitaires polonais dans des camps de concentration a pour reflet l'officier soviétique qui assiste à l'arrivée des officiers polonais dans une gare et qui vont être conduits dans la forêt de Katyn pour y être exécutés. Les deux visages respirent la même suffisance et la même stupidité satisfaite.

Toutefois, il n'est que trop évident, qu'à de malheureuses exceptions près, tout le monde aujourd'hui connait et condamne les crimes des nazis alors que durant de longues années on a nié ceux du communisme, couverts par un cynisme diabolique de la part de leurs auteurs, et la complicité de tous ceux qui, bénéficiant de la liberté d'expression dans les démocraties, ont été les thuriféraires d'une idéologie et d'un système politique totalement inhumains.

Les soviétiques ont volontairement voulu éliminé l'élite polonaise pour mieux dominer leur voisin catholique de l'ouest. Ce crime s'en prenait à une classe, comme les nazis s'en prenaient à une race. Staline, après l'Holodomor, le meurtre par la faim de millions de paysans propriétaires ukrainiens, n'en était pas à son premier génocide, ni à son dernier : comment tant "d'intellectuels" français ont-ils pu cautionner un régime qui au lieu de combattre des idées détruisait des êtres humains ? Leur responsabilité est immense. Il ne faut pas oublier que Pol Pot est passé par la France, et que le Monde s'est félicité de la liesse lors de la prise de Phnom Pen par les communistes... C'est pourquoi, il est particulièrement inquiétant et même honteux, que le Centre National de la Cinématographie (CNC) n'ait pas cru devoir subventionner, comme il le fait d'habitude, ce film polonais réalisé par l'un des plus grands cinéastes vivants. C'est pourquoi il est tout aussi préoccupant de savoir que cette œuvre a connu des difficultés pour être distribuée en France. Elle ne l'est pas sur certains réseaux de salles particulièrement importants, notamment celui qui s'était déjà refusé à la distribution de la Passion du Christ... Qui prétendra que la censure n'existe pas dans notre pays, et que celui-ci est une parfaite démocratie ?

Allez tous voir ce film et n'hésitez pas à me donner votre avis sur lui !


Femme actuelle (25 mars 2009) : « "Katyn" du Polonais Andrzej Wajda, met en images un massacre longtemps tabou »

 


AFP, 27 Mars 2009 - Avec "Katyn" [...]

[...]

(Dépêche supprimé à la demande de l'AFP, juin 2010).


Histoire (L') (n°340, mars 2009, p.33) : « Wajda et la mémoire polonaise »

« Enfin ! Katyn, le film d'Andrezj Wajda, a trouvé un distributeur en France, plus d'un an et demi après sa sortie en Pologne. Une œuvre forte pour le cinéaste polonais puisque son père faisait partie des milliers d'officiers exécutés par les Soviétiques au printemps 1940 près de Smolensk. Un crime longtemps attribué aux nazis. »image_diaporama_portrait.jpg


Libération (16 février 2008) : « Andrzej Wajda dans la forêt de Katyn », par Didier Péron et Nathalie Versieux

Le palmarès de la Berlinale va être donné ce samedi par le président du jury Costa-Gavras. Après dix jours de projection, on peut d'ores et déjà dire que Berlin peine à trouver un vrai souffle face à Venise dont le blason a été redoré par Marco Müller, et Cannes qui demeure le champion de l'alliance entre culture cinéphile, glamour et business. Les films étaient globalement trop inégaux pour laisser un sentiment positif. Selon toute évidence, There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson et Happy-Go-Lucky de Mike Leigh ne devraient pas repartir bredouilles, idem pour le In Love We Trust du Chinois Xiaoshuai ou The Song Of Sparrow de l'Iranien Majid Majidi. Présenté hors compétition, Katyn d'Andrzej Wajda était particulièrement attendu.

Carnage. Ce film n'est pour le moment sorti qu'en Pologne avec un certain retentissement, et il est sélectionné pour l'oscar du film étranger. Wajda, 81 ans, revient avec ce film historique sur l'épisode du meurtre de 22 000 officiers polonais par la police secrète soviétique au printemps 1940 sur ordre de Staline. A l'époque, la Pologne est envahie à la fois par le Reich et l'Armée rouge, en plein pacte d'acier. La population assiste, impuissante, au dépeçage du pays entre les deux puissances, les cadres de l'armée réduits à déposer les armes.

Le père de Wajda, Jakub, a été tué dans la forêt de Katyn avec des milliers d'autres officiers, la plupart réservistes, qui occupaient dans le civil des postes d'avocats, de médecins, d'ingénieurs. Mais les communistes ont toujours nié ce carnage découvert par l'armée allemande en 1943. L'URSS accuse alors les nazis d'être les coupables de ces atrocités. Cette version va prédominer à la fin de la guerre quand la Pologne intègre le bloc de l'Est. Katyn, symbole de la sauvagerie de l'occupation nazie, permet aux Soviétiques d'apparaître comme les libérateurs de la nation. Cette falsification durera jusqu'en 1989. Un an plus tard, l'URSS reconnaît officiellement le crime de Katyn. Le film relate les faits à partir de lettres et journaux de victimes, restitués à leurs familles.

Mensonge. La mise en scène de Wajda n'évite pas le mélodrame, et la caméra se jette un peu trop volontiers sur les mourants. Les massacres des juifs de Pologne constituent un hors-champ problématique, exception faite d'une mention d'Auschwitz par une jeune fille au crâne tondu. Du moins Katyn met-il l'accent sur ce moment incroyable, la jonction des deux totalitarismes majeurs du XXe siècle et leur passion commune pour le mensonge et la mort.

Le mensonge de Katyn a pendant des années porté ombrage aux relations germano-polonaises. Raison pour laquelle la critique allemande s'attache, aujourd'hui, plus à la dimension historique du film de Wajda qu'à sa valeur artistique. «Nous voulons essayer de passer ensemble par-dessus les tombes de l'Europe. Cela n'est possible que si l'on parvient à rétablir les vérités historiques»,ont rappelé hier les ministres de la Culture allemand et polonais, avant d'assister à Berlin à une projection du film de Wajda en compagnie d'Angela Merkel, qui a grandi en ex-RDA. «Personne n'avait jusqu'à présent tenté de briser le tabou de la mémoire plombée de la Pologne. Wajda y parvient», s'enthousiasme l'hebdomadaireDer Spiegel.Av ant de reprendre les propos de l'historien polonais Adam Krzeminski, pour qui «Katyn comble un vide béant» dans la mémoire collective polonaise.

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Libération (18 septembre 2007) : « La Pologne revit le drame de Katyn », par Maja Zoltowska

Un film d'Andrzej Wajda ranime le souvenir du massacre d'officiers par les Soviétiques en 1940.

Varsovie de notre correspondante

Le cinéaste polonais Andrzej Wajda a présenté hier soir son dernier film Katyn, un hommage aux 22 500 officiers polonais - dont faisait partie son père - massacrés par la police secrète soviétique sur ordre de Staline en 1940. Il s'agit d'un des films les plus ­attendus par la Pologne où le mot «Katyn» fut ­banni par la propagande communiste pendant plus d'un demi-siècle. Présenté en grande pompe à l'Opéra de Varsovie, le film, qui sera dans les salles polonaises vendredi, constitue en soi un événement national . Andrzej Wajda et le ministère de la Culture ont choisi un jour symbolique pour sa présentation : le 17 septembre 1939, ­date où l'Armée rouge pénétrait dans l'est de la Pologne, déjà envahie à l'ouest le 1er  septembre par l'Allemagne. Une fois de plus, les deux grands voisins se partageaient le pays.

«Mensonge». Hier matin, le président polonais Lech Kaczynski s'est rendu en Russie pour se recueillir sur les tombes des officiers dans la forêt de Katyn, un petit village près de Smolensk où, en avril 1940, les officiers polonais furent exécutés, un par un, d'une balle dans la nuque par la NKVD. Pour cette première visite en Russie, il ne fera pas le déplacement jusqu'à Moscou et ne participera à aucune rencontre officielle. Ce séjour éclair, non dénué de considérations électoralistes, ne devrait pas améliorer les relations entre Varsovie et Moscou, tendues depuis l'arrivée au pouvoir, en 2005, du président conservateur qui ne cache pas sa méfiance envers la Russie.

Le même soir, aux côtés des proches de victimes, le président polonais a pu imaginer les scènes de leur mort. «Cela a vraiment dû se passer ainsi. J'ai cru ­assister à l'exécution de mon ­père», a reconnu la gorge serrée Krystyna Brydowska, fille de Feliks Miszczak, tué à 44 ans à Miednoïé, un autre lieu de massacre des officiers polonais.

Dix-huit ans se sont écoulés depuis la chute du communisme et aucun cinéaste n'avait encore osé adapter à l'écran cette tragédie nationale. «Ce film n'aurait pas pu voir le jour avant, ni dans la Pologne communiste ni en dehors de la Pologne, où il n'y avait pas d'intérêt pour le sujet», a déclaré le cinéaste lors d'une présentation à la presse. Wajda a, malgré la censure, mis en scène de nombreux épisodes de l'histoire de la Pologne du XXe siècle. Dans Kanal , il exaltait le drame de l'Insurrection de Varsovie, dans Cendre et Diamant , la résistance à l'instauration du communisme, dans l'Homme de marbre , les années staliniennes et dans l'Homme de fer la naissance de Solidarité, qui lui aura valu la Palme d'or à Cannes en 1981. Mais faire un film sur Katyn aurait été impossible à l'époque communiste où les Soviétiques étaient présentés uniquement comme des libérateurs : «Sur ce mensonge reposait toute la ­soumission de la Pologne à Moscou» , a déclaré le ­cinéaste.

Wajda, qui s'était promis de le réaliser depuis des années, considère ce film comme un devoir national et un devoir envers sa famille : «J'ai compris que je ne pouvais plus attendre, Katyn est sans doute un de mes derniers films sinon le dernier», a déclaré le cinéaste bientôt âgé de 82 ans.

Attente. Sur un scenario écrit d'après le roman Post mortem d'Andrzej Mularczyk,Katyn est dédicacé à ses parents car ce film est aussi l'histoire de sa famille. Son père, Jakub, capitaine au 72e régiment d'infanterie, fut parmi les officiers tués par les Soviétiques dans la forêt de Miednoïé, autre lieu de massacre, dont Katyn est devenu le nom symbolique. Les emprunts à l'histoire familiale sont nombreux. «Ma mère s'est bercée d'illusions jusqu'à sa mort, car le nom de mon père figurait avec un autre prénom sur la liste des officiers massacrés», raconte Wajda. Sa mère, Aniela, porte dans son film le nom d'Anna et Anna aussi espère et une erreur dans le prénom prolonge cet espoir. C'est justement à travers les femmes - les épouses des officiers, leurs mères, soeurs ou filles - et leur attente désespérée que Wajda raconte ­l'histoire de Katyn.

Les charniers ont été découverts par les troupes allemandes lors de leur avancée en territoire russe après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941. Révélé par les nazis en 1943, le massacre de Katyn a ­toutefois été imputé par la ­propagande communiste aux troupes allemandes pendant plus de quarante ans .

Le film débute par une scène sur un pont. Deux vagues de civils se croisent : l'une vers l'est fuit la Wermacht, l'autre vers l'ouest l'Armée rouge. Nul ne sait lequel des deux agresseurs sera le moins cruel. Le film se termine par le massacre raconté dans les moindres détails sur un mode documentaire.

On devine le jeune Wajda dans le personnage d'un jeune résistant qui, à la fin de la guerre, vient à Cracovie pour étudier aux Beaux-Arts. Comme le père de Wajda, celui du jeune résistant est mort à Katyn mais il refuse, lui, de le renier dans son curriculum vitae comme beaucoup d'autres l'ont fait pour éviter les ennuis sous l'occupation soviétique. Le jeune homme meurt. «Un remords de conscience?», s'est interrogé un spectateur lors d'une avant-première : «Avec Katyn, vous laissez entendre que si vous n'aviez pas menti sur la mort de votre père, vous n'auriez pas pu étudier aux Beaux-Arts, à l'école de cinéma et que l'école polonaise du film n'aurait jamais vu le jour ?» Le cinéaste n'a eu d'autre réponse : «Je confesserai mes propres péchés devant un autre auditoire et ce sera certainement dans peu de temps.» Et de conclure : «Chacun militait à sa manière contre ce régime.»

Enquête. Car le film parle aussi du mensonge qui a entouré Katyn et des diverses attitudes face à ce massacre. En Pologne, pratiquement jusqu'à la chute du communisme au début des années 90, il était interdit de parler de cet événement. La ­censure rayait ce nom de tous les livres. Etre parent d'une victime de Katyn pouvait entraîner une ­interdiction d'étudier, et briser une carrière professionnelle.

Il faudra attendre avril 1990 pour que le dernier président soviétique Mikhaïl Gorbatchev reconnaisse la responsabilité de l'URSS en transmettant au président polonais d'alors, le général Jaruzelski, des copies des listes des victimes, promettant une enquête. Durant la Guerre froide, l'Occident s'est tu pour ne pas envenimer ses relations avec l'URSS. Le crime est resté impuni.

En 2004, après quatorze années d'enquête, le parquet militaire russe a classé le dossier de Katyn, refusant de qualifier ces exécutions de crime de guerre ou de crime contre l'Humanité. Selon le parquet, il s'agissait d'un crime de droit commun, donc déjà prescrit. La justice russe a aussi refusé de transmettre les documents en sa possession à la Pologne qui, de son côté, poursuit toujours sa propre enquête. Varsovie recherche encore les tombes et les listes des disparus. Des traces mènent à Bykovnia, près de Kiev. Les restes d'un officier polonais viennent d'y être identifiés. En attendant, les proches des victimes attendent que la Cour des droits de l'homme à Strasbourg se penche sur leur plainte déposée contre la Russie.

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Libération (20 avril 2009, « Rebonds », p.28) : « Antisémite, Andrzej Wajda ? », par Jean-Charles Szurek (directeur de recherches au CNRS ; auteur, avec Annette Wieviorka, de Juifs et Polonais (1939-2008), Albin Michel, 2009)

Une fois de plus, l'accusation d'antisémitisme affleure ici ou là à l'adresse d'Andrzej Wajda qui, dans son dernier film, Katyn, consacré au meurtre des officiers polonais au printemps 1940 dans une forêt de Biélorussie, n'aurait pas évoqué la mort des Juifs ou l'aurait, au contraire, trop évoquée par des procédés subreptices (rafles d'opposants au régime communiste semblables à celles des Juifs, évocation du camp d'Auschwitz pour les Polonais, correspondance entre crime de race et crime de classe, etc.). En un mot, il aurait, comme l'a toujours fait l'historiographie polonaise, mis en avant le martyre polonais au détriment du martyre juif.

Cette accusation est absurde à plusieurs titres.

Katyn symbolise plusieurs événements marquants qui ne sont pas liés à la Shoah. L'assassinat méthodique de milliers d'officiers polonais, de réserve pour la plupart, constitue un crime de guerre - sans que la guerre fût déclarée entre l'URSS et la Pologne - aux aspects rares. Les Soviétiques le dissimulèrent initialement puis, quand les Allemands le découvrirent et en firent une grande publicité, ils organisèrent une contre-expertise qui accusait les troupes allemandes. Avisés, les Alliés, au tribunal de Nuremberg, refusèrent de faire endosser ce crime aux nazis alors que telle était la demande soviétique. Durant la période communiste, Moscou n'admit jamais ce meurtre qui devint la principale page blanche de l'historiographie polonaise. Régulièrement, les dirigeants soviétiques demandaient aux dirigeants polonais, avec un cynisme inouï, pourquoi le crime de Katyn ne figurait pas dans les manuels scolaires. Si l'on admet avec le philosophe Leszek Kolakowski que le communisme forma le mensonge incarné - car il réalisa l'inverse de ce qu'il annonçait, ce qui n'est pas le cas du nazisme -, le crime de Katyn constitue un mensonge dans le mensonge d'autant plus odieux que, jusqu'à aujourd'hui, les autorités russes refusent d'ouvrir une part importante de leurs archives sur cette question, accréditant l'idée qu'il y a encore quelque chose à cacher. Boris Eltsine, peu de temps après l'écroulement de l'URSS, avait déclaré aux Polonais : «Pardonnez-nous si vous le pouvez»... On n'en est plus du tout là aujourd'hui.

Katyn, le film, et Katyn l'événement relèvent donc de la phase la plus criminelle du régime communiste et les relations entre Juifs et Polonais n'en constituent vraiment pas l'objet, même s'il y a eu des Juifs, citoyens polonais, parmi les suppliciés de Katyn.

Autre reproche adressé au film, celui de renvoyer dos à dos nazis et Soviétiques, insinuant qu'il introduirait une équivalence entre crime de classe et crime de race, pour reprendre les termes des polémiques qui avaient entouré le Livre noir du communisme. Andrzej Wajda indiqua d'ailleurs que ce qui avait étonné le plus les spectateurs russes, incrédules, après deux projections de Katyn à Moscou, c'est la coopération entre officiers allemands et soviétiques. En réalité, le film ne fait que relater les faits sans s'adresser, implicitement ou explicitement, à la question de la comparaison. Au demeurant, autant la comparaison de certains crimes peut être légitime (c'est bien au début de la guerre que les élites polonaises - médecins, avocats, universitaires - furent éradiquées par les deux occupants), autant la comparaison des régimes connaît plus de limites que de vertus heuristiques.

Le film évoquerait aussi les traques des familles d'officiers polonais par les communistes comme les Allemands le faisaient des Juifs. Là aussi, la comparaison est imaginaire : rien dans Katyn n'autorise une telle interprétation. Par contre, n'est pas du tout imaginaire la guerre acharnée que livra le pouvoir communiste à la résistance anticommuniste, issue souvent de l'armée de l'intérieur (AK). Que des éléments importants de cette résistance se soient livrés, notamment, à de nombreux crimes antisémites entre 1944 et 1947 ne change rien à l'affaire. Cette période ne peut faire l'objet d'un regard sommaire.

Enfin, le camp d'Auschwitz serait mentionné comme si les Polonais n'y avaient pas été, eux aussi, déportés, constituant le deuxième groupe des victimes.

En fait, si Wajda est accusé «d'ambiguïté» à l'égard des Juifs, c'est en raison des polémiques qui ont entouré certains de ses films tels Korczak ou la Terre de la grande promesse. Il n'y a guère de sens à isoler ces œuvres d'autres qui portent également sur des personnages juifs. Dans des films tels Samson, Génération, Noces , la Semaine sainte, le thème juif est présent. Présent, parce que le réalisateur l'a voulu, présent parce qu'il s'appuie sur des œuvres majeures de la littérature polonaise qui posent la question de la place des Juifs dans la société polonaise. Ce thème, comme les autres, s'inscrit à chaque fois non seulement dans le langage de son époque mais aussi de son contexte politique, notamment des humeurs de la censure. Par exemple, dans Génération (1955), son premier film, ce sont des Polonais communistes qui sauvent les Juifs du ghetto de Varsovie. Dans Korczak (1990), autre époque, Wajda narre l'histoire implacable de ce fameux médecin, directeur d'un orphelinat juif, qui accompagne les enfants à la mort vers Treblinka : montrer l'aide des Polonais communistes

n'est plus nécessaire.

Ces films ne traduisent guère les préoccupations d'un antisémite. D'où viennent dès lors ces interrogations, voire parfois ce malaise, source de polémiques si âpres ?

Disons qu'appréhender le fait juif en Pologne n'est pas d'emblée familier à Wajda. Héritier des consciences nationales qui jalonnent l'Europe centrale, Wajda est l'un des rares créateurs à avoir posé, et su imposer au pouvoir communiste, les grands problèmes de la Pologne au XXe siècle : le drame de l'insurrection de Varsovie en 1944 avec Ils aimaient la vie, les dilemmes de la guerre civile avec Cendres et Diamant, la condition ouvrière sous le stalinisme avec l'Homme de marbre puis l'engagement ouvrier avec Solidarnosc (l'Homme de fer), Katyn(Samson, Korczak, Génération). On lui reprocha les enfants blonds dans Korczak, des personnages de Juifs caricaturaux dans la Terre de la grande promesse. Son approche d'une question hypersensible peut être discutée. Non son engagement, précoce, dans la compréhension de cette question et son empathie évidente. maintenant. Il tenta également d'approcher la situation des Juifs, le plus souvent à travers le drame du ghetto de Varsovie.


Monde (Le) (25 avril 2009, p.18) : « Haro sur le critique », par Véronique Maurus ("médiatrice")

Longtemps, les critiques de cinéma n'ont guère fait de vagues. De-ci de-là tombaient une remarque de détail, une divergence de vue, voire une querelle de chapelles ; sans suite. C'est de moins en moins vrai. Le 1er avril, il a suffi d'un paragraphe évoquant imprudemment les « sujets sensibles » traités (ou plutôt non traités) dans le film d'Andrzej Wajda, Katyn, pour déclencher un flot de courriers furieux et une vraie polémique historique. Cette polémique a été, heureusement, close par la publication, le 15 avril, d'une réponse circonstanciée d'Adam Michnik, ancien cofondateur de Solidarnosc. Nous n'y reviendrons donc pas. « J'ai écrit un livre sur Wajda, précise simplement Jean-Luc Douin, auteur de la critique. Je n'ai jamais accordé de crédit aux accusations d'antisémitisme qui le visaient. »

Parisien (Le) (31 mars 2009) : « "Katyn" : édifiant » (**)

L'histoire. Septembre 1939, dans la Pologne sous occupation soviétique, 23000 militaires polonais sont faits prisonniers. En 1940, Staline ordonne leur assassinat. L'armée allemande découvre les charniers en 1943, mais le régime soviétique nie la responsabilité des crimes et la met sur le compte des nazis. Il faudra attendre Gorbatchev, en 1990, pour que le pouvoir de Moscou reconnaisse la responsabilité des Soviétiques dans ce massacre.

Notre avis. Malgré son style académique et son côté Dossiers de l'écran un peu trop didactique, Andrej Wajda a réussi avec «Katyn», nommé à l'Oscar du meilleur film étranger en 2008, une grande fresque guerrière et humaine sur l'un des épisodes les plus tabous du vingtième siècle. Une histoire qui a touché le réalisateur dans sa chair : Son père, Jakub Wajda, avait été tué lors de ces événements, alors que lui n'avait que 14 ans. Et jusqu'à sa mort en 1950, sa mère n'a jamais voulu croire à la disparition de son époux. Le récit des faits reconstitué par Wajda met la fiction au service de la vérité.


Paris Match (31 mars 2009) : « Salades russes », par Alain Spira

Andrzej Wajda revient sur la tragédie de Katyn et l'assassinat en masse par les Soviétiques de 25 000 officiers appartenant à l'élite intellectuelle polonaise. Histoire d'autant plus poignante que le père du réalisateur fut au nombre des victimes.

Les morts ne versent pas de larmes, écrivait Joseph Weinberg. Mais ils ont toute l'éternité pour réclamer justice. Ceux qui, par milliers, furent ensevelis dans des fosses communes découvertes par les Allemands en 1943, dans une forêt russe, auront attendu un demi-siècle pour que la vérité soit enfin dévoilée. Plus de 25 000 Polonais appartenant à l'élite intellectuelle - des officiers, des ingénieurs, des étudiants, des médecins... - furent exécutés, au printemps 1940, d'une balle dans la nuque, à Katyn, Kharkov et Tver. Les Soviétiques n'eurent aucune difficulté à mettre cette horreur sur le compte des Allemands. Une goutte d'os dans la mer de sang nazie. En 1990, Mikhaïl Gorbatchev reconnaîtra officiellement que l'ordre de cette exécution de masse émanait de Staline en personne. Tels des asticots, les mensonges d'Etat empêchent les plaies de l'Histoire de se refermer. Aujourd'hui encore, la blessure continue de démanger les Polonais, la Russie n'ayant toujours pas accepté que le massacre de Katyn soit qualifié de crime contre l'humanité...

Un académisme qui nuit à l'émotion

En adaptant « Katyn », le roman d'Andrzej Mularczyk, le cinéaste Andrzej Wajda, dont le père figure parmi les suppliciés de Katyn, se sert du cinéma comme d'un fixateur afin que cette tragédie ne s'efface pas de la mémoire collective comme ces vieilles photos délavées ornant des tombes oubliées. Le film débute par cette image forte d'une population paniquée, fuyant d'un côté les Russes et d'un autre les Allemands, à la suite de la rupture du pacte germano-soviétique par Staline. L'Armée rouge fait immédiatement prisonniers les militaires polonais. Alors que les simples soldats sont rapidement libérés, les officiers, eux, sont internés dans des camps. A travers les destinées tragiques de trois officiers - un général (Jan Englert), un capitaine (Artur Zmijewski) et un pilote (Andrzej Chyra) - et de leurs proches, Wajda décrit, jusqu'à l'insoutenable, l'inexorable fonctionnement de la machine à tuer stalinienne. Si le propos est inattaquable et l'interprétation sans faille, l'écriture est, malheureusement, amidonnée par un académisme qui nuit à l'émotion. Ecrasé par sa responsabilité vis-à-vis de l'Histoire, le réalisateur semble avoir annihilé sa créativité. Reste un devoir de mémoire très appliqué, mais qui ne mérite pas plus que la moyenne.


Point (Le) (n°1906, 26 mars 2009, p.102) : « Requiem pour Katyn », par François-Guillaume Lorrain

Andrzej Wajda avait 14 ans en 1940, quand son père, officier de l'armée polonaise, fut éliminé par le NKVD soviétique près de la forêt de Katyn. L'histoire a retenu ce lieu comme un des sommets de l'ignominie stalinienne, qui régla son compte à 25 000 officiers et résistants polonais avant de mettre cette tuerie sur le dos des nazis, avec la complicité tacite des Occidentaux.

Toute sa vie, Wajda a pensé à Katyn. Mais, jusqu'en 1989, impossible, en Pologne, d'évoquer publiquement ce sujet. Katyn, on en parlait en catimini, dans les familles concernées, comme celle de Wajda, dont la mère, jusqu'à sa mort, a attendu avec espoir le retour de son mari. « La première chose exigée par Solidarnosc en 1980, c'est la vérité sur Katyn », explique l'historienne Alexandra Viatteau. En 1990, Gorbatchev admet enfin la responsabilité soviétique et présente ses excuses au peuple polonais. En 1992, Eltsine reconnaît que les ordres ont été signés par Staline et le politburo. Mais la Russie garde encore des documents datant de 1939 qui établissent une collaboration entre les nazis et les Soviétiques en vue du nettoyage ethnique de la Pologne. Aujourd'hui encore, on ouvre des charniers près de Smolensk et une plainte a été déposée par la Pologne auprès de la Cour européenne des droits de l'homme pour requalifier le crime de guerre de Katyn en crime contre l'humanité.

Le sujet est donc très sensible pour la Russie de Poutine, et Wajda aura dû attendre 2008 et le triomphe en Pologne de son précédent opus, « Pan Tadeusz », pour avoir les moyens, à 80 ans passés, de faire le film-testament qu'il souhaitait. Il a eu l'intelligence d'aborder le sujet par les femmes. Des soeurs, des veuves, des mères qui virent partir, mais jamais revenir, tous ces officiers. Ce prisme de l'émotion lui permet d'échapper à un cinéma qui a souvent eu les pieds de plomb. Porté par la bouleversante musique de son ami le grand Krzysztof Penderecki-le compositeur de « Shining », apprenant que c'était pour Katyn, l'a autorisé à puiser dans son oeuvre-, ce requiem polonais s'achemine vers sa coda tragique : les exécutions. Fallait-il montrer ? Wajda a choisi de les filmer en silence : « J'ai eu l'idée en voyant "Vol 93", sur les avions détournés le 11 septembre 2001. A la fin, il ne reste plus que le silence. Cela marque les mémoires. » En effet : ce dernier quart d'heure est un moment stupéfiant. En Pologne, où le film a été vu par 3 millions de personnes, aucun débat n'a été possible : les gens sortaient en pleurant, dans un silence de mort

A lire : « Katyn », d'Alexandra Viatteau (André Versailles).
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NOUVELLES GLORIEUSES

26 Avril 2009, 06:19am

Publié par Mister Arkadin

Je savais, en choisissant "Vingt glorieuses", que je regretterai vite l'absence de telle ou telle. Aussi ai-je créé la présente page pour ajouter de temps en temps d'autres "glorieuses" :


Jean Arthur


 


Louise Carletti


 


Myriam Hopkins


 


Marie Gillain


 


Vera Miles


 


Maureen O'Sullivan


 


Ornella Muti




 

 


Joan Fontaine



 

 


 


Et les femmes d'Hitchcock :


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JUGER CANNES ?

24 Avril 2009, 10:06am

Publié par Mister Arkadin

À la lecture de la sélection du prochain Festival de Cannes, je suis tenté de renvoyer à mes billets de l'année dernière, « Jeunes et vieux habitués » et « Le pouvoir aux acteurs et réalisateurs », sans plus de commentaires.

Le constat établi dans le second est valable de nouveau cette année. Certes, les réalisateurs et acteurs ont toujours été privilégiés sur les techniciens, critiques et autres acteurs du monde cinématographique dans la constitution du Jury. Celui de cette année confirme toutefois que l'on fait désormais appel quasiment exclusivement à eux : quatre actrices (Huppert, Argento, Shu Qi - ce qui me permet de ressortir quelques photos de l'une de mes "glorieuses" -, Wright Penn), trois réalisateurs (Nilge Ceylan, Lee Chang-dong, James Grey) et un scénariste (Hanif Kureishi).

Je ne referai pas le compte cette année des nouveaux « jeunes et vieux habitués ». En revanche, un retour sur l'année dernière confirme que certains choix discutés étaient effectivement discutables (Egoyan, Gondry, Nuri Bilge Ceylan, Charlie Hoffmann), vu la médiocrité des films présentés.


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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 25 AVRIL 2009

23 Avril 2009, 10:09am

Publié par Mister Arkadin

Rappels et rattrapages :

« Musique matin, samedi » (Antoine Guillot), France Musique, samedi 21 février 2009, de 7h00 à 9h30 : Eastwood père et fils

« Qui vive » (Ilana Cicurel), Radio Communauté Juive, lundi 23 mars 2009 : « Spécial Qui Vive, le temps d'un soir », avec Alain Finkielkraut (philosophe et animateur radio), à l'Espace Rachi, sur la conférence "Durban II" de Genève - mais aussi sur La Journée de la jupe

« Les Belles captives cinématographiques », France Culture (« Chemins de la création »), vendredi 17 avril 2009 : « KINOJUDAÏCA 3 : les usages du cinéma documentaire » (Cinémathèque de Toulouse, 12 mars 2009), avec Éric Aunoble (EHESS ; « La "commune juive", du cauchemar social au rêve cinématographique (1927-1939) ? », Alexandre Ivanov (Université européenne de Saint-Pétersbourg ; « La participation de l'OZET dans la production du film documentaire Birobidjan (1937) ») et Natacha Laurent (« De la fiction au documentaire : l'itinéraire de Mikhail Romm, cinéaste soviétique et/ou cinéaste juif »)

« Rien n'est joué ! » (Madeleine Caboche), RSR, lundi 20 avril 2009, de 10h00 à 11h00 : « Les plages d'Agnès »

« A première vue » (Pierre Philippe Cadert), RSR, lundi 20 avril 2009, de 13h00 à 14h00 : Patrice Leconte (cinéaste), pour son livre Les Femmes aux cheveux courts

« Rendez-vous » (Laurent Goumarre), France Culture, lundi 20 et mardi 21 avril 2009, de 19h15 à 20h00 : Atom Egoyan (cinéaste), pour son film Adoration ; Anne Fontaine (réalisatrice), pour son film Coco avant Chanel

« Les Belles captives cinématographiques », France Culture (« Chemins de la création »), mercredi 22 avril 2009 : « Rencontre avec Michel Ciment : à propos d'Elia Kazan »

« Coup de projecteur », TSF Jazz, mardi 14, mercredi 22 avril 2009, à 8h30 - Rediffusions à 11h30 et 16h30 : Anne Fontaine (réalisatrice), pour son film Coco avant Chanel

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, mercredi 22 et jeudi 23 avril 2009, de 9h10 à 9h35 : Audrey Tautou (actrice), pour le film Coco avant Chanel ; Arielle Dombasle (actrice)

« Culture vive » (Pascal Paradou), RFI, mercredi 22 avril 2009, à 9h10 : Anne Fontaine (réalisatrice), pour son film Coco avant Chanel

« Nonobstant » (Yves Calvi), France Inter, mercredi 22 avril 2009, de 17h00 à 17h50 : Sandrine Kiberlain (actrice)

« L'invité classique » (Olivier Bellamy), Radio classique, mercredi 22 avril 2009, à 18h30 : Michel Vuillermoz (comédien)

« Minuit-Dix » (Aude Lavigne), France Culture, jeudi 23 et vendredi 24 avril 2009, de 00h10 à 01h00 : « Cinéma et performance », avec Pierre Léon (réalisateur), Vladimir Léon et Laurent Lacotte (comédiens), et Renaud Legrand (directeur artistique), pour le film L'Idiot ; « Culture urbaine et cinéma », avec Joshua Safdie (réalisateur) et Eleonore Hendricks (actrice), pour le film The Pleasure of being Robbed


Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« Musique matin, samedi » (Antoine Guillot), France Musique, samedi 25 avril 2009, de 7h00 à 9h30 : Exposition Jacques Tati à la Cinémathèque française

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, samedi 25 avril 2009, de 11h00 à 12h00 : Claude Lanzmann (documentariste), à l'occasion de la sortie de son autobiographie

« Le journal inattendu » (Christophe Hondelatte), RTL, samedi 25 avril 2009, de 12h30 à 13h30 : Michel Galabru (comédien)

« L'horloge de sable » (Claude Ciocca), RSR, samedi 25 avril 2009, de 13h30 à 15h30 : « Les images selon Jean Perret », à l'occasion des 40 ans du Festival de Nyon et des 15 ans de Visions du rée

« Cosmopolitaine » (Paula Jacques), France Inter, dimanche 26 avril 2009, de 14h05 à 16h00 : Tatia Rosenthal et Etgar Keret (réalisateurs israéliens)

« Greniers de la mémoire » (Karine Le Bail et Philippe Tétart), France Musique, dimanche 26 avril 2009, de 17h00 à 18h00 : « Les mots de la musique (3/4) : Marguerite Duras »

« Les Matins » (Ali Badou ; Thomas Baumgartner), France Culture, lundi 27 avril 2009, de 7h00 à 9h05 : Patrice Chéreau (metteur en scène)

« Le fou du roi » (Stéphane Bern), France Inter, lundi 27, mardi 28 et jeudi 30 avril 2009, de 11h05 à 12h30 : Sandrine Kiberlain (actrice) ; Franck Dubost (acteur) ; Arielle Dombasle (actrice)

« Par ouï dire » (Pascal Tison), RTBF, lundi 27 et mardi 28 avril 2009, de 20h00 à 22h00 : « Voix d'auteurs version cinema », en direct du Botanique à Bruxelles, « rencontre entre l'univers radiophonique et celui du 7ème art », avec Vincent Matyn (compositeur) et des extraits sonores de films et des propos des frères Dardenne, Marion Hänsel, Philippe Blasband, Manuel Poutte et Fabrice Du Welz ; « Les mardis des archives : Louis Lumiere & le cinema » (hommage à Louis Lumière signé Richard Kalisz en 1972 ; extraits de 8 et demi, la voix de Jean-Luc Godard, extrait d'On achève bien les chevaux)

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, mardi 28 avril et vendredi 1er mai 2009, de 14h30 à 16h00 : Cécile de France (actrice) ; Charles Berling (comédien)

« Culture vive » (Pascal Paradou), RFI, mercredi 29 avril 2009, à 17h10 : Tsilla Chelton et Cécile De France (actrices)

« Surpris par la nuit » (Alain Veinstein), France Culture, mercredi 29 et jeudi 30 avril 2009, de 22h15 à 23h30 : « La planète "Persepolis" » (rediffusion d'émissions de 2007, par Christian Rosset, « Destins animés » et « Portraits entre deux mondes » ; à propos du film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud), avec les réalisateurs, Céline Merrien et Jean-Christophe Menu (Éditions L'Association), Marc Jousset, Denis Walgenwitz, Stéphane Roche et Christian Desmares (équipe technique du film), India Mahdavi (photographe et styliste) et Ali Tavasoli (restaurateur traiteur)

« Jeux d'archives » (Antoine Perraud), France Culture, jeudi 30 avril 2009, de 21h00 à 22h00 : Jérôme Prieur (journaliste et documentariste), auteur, avec Gérard Mordillat, de L'Origine du christianisme, Corpus Christi et L'Apocalypse

« Médiagora » (Claude Carrez), RCF, vendredi 1er mai 2009, de 21h00 à 21h55 - Rediffusion le dimanche à 3h00 : Villa Amalia (film de Benoit Jacquot)


Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma (la grille de la saison 2008-2009 est en cours de préparation)

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma

- Liste des invités des émissions de radio d'information sur le site "Zapping du paf"

- Le fil d'information relatif au cinéma de l'AFP


Avec la collaboration régulière de l'indispensable Desata, auquel je renouvelle tous mes chaleureux remerciements.

 


Illustration : la publicité reproduite ci-dessous et extraite de Madame Figaro (10 avril 2009) a paru dans plusieurs autres journaux, dont Le Figaro du 15 avril 2009 et Le Parisien du 16 avril 2009.


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JC : ANDERSSON, FEHER, FIELDS, SAUVAGE, ML'H, MARION, FABER... ET HB

21 Avril 2009, 23:21pm

Publié par Mister Arkadin

Fidélité à et dans la diversité : telle pourrait continuer d’être la devise de Jeune cinéma, à l’œuvre une nouvelle fois dans le numéro 322/323 de ce printemps. Les couvertures du numéro (les quatrièmes étant toujours aussi soignées que les premières) reflètent les caractéristiques de notre "chouchou" dans la classe des revues de cinéma : une photo aussi splendide que rare d’une personnalité fameuse, quoique peu étudiée, raison pour laquelle Jeune cinéma lui consacre un long article ou dossier (W.C. Fields en l’occurrence, ainsi que Tavernier et Varda en ouverture, puis Friedrich Feher et Marcel L’Herbier) ; une photo d’une personnalité plus secondaire, mais pas moins attachante quoique oubliée de l’histoire du cinéma (Edouard Luntz en l’occurrence), à propos duquel JC ravive notre mémoire (voir aussi les rappels et hommages sur André Sauvage, Denis Marion et Juliette Faber).

Tout cela se dévore comme d’habitude avec délice. Le gros morceau, le plus indispensable à mes yeux est cependant le dossier d’Anne Laurent, « Roy Andersson, notre contemporain ». Faisant partie des quelques critiques qui le tiennent pour l’un des six ou sept meilleurs cinéastes vivants, je me réjouis de disposer d’une synthèse aussi pertinente et complète sur le réalisateur des extraordinaires Chansons du deuxième étage. Cerise sur le gâteau : une filmographie incluant des liens Internet (que je me permets de reproduire ci-dessous) permettant, entre autres, de se familiariser un peu plus avec l’œuvre publicitaire d’Andersson.

Enfin, de copieux comptes rendus de festivals et de l’actualité des films complètent ce bel ensemble.

Ah, j’oubliais ; ce numéro comprend aussi un compte rendu (reproduit ici) de mes deux petits cahiers sur Henri Béraud et le cinéma, par Alain Virmaux. Ils ne lui ont pas inspiré grand-chose de passionnant, ce qui m’amène à penser qu’ils sont loin d’être aussi riches et surprenants que je les espérais, malgré les mots flatteurs dont Monsieur Virmaux me gratifie. Tant pis, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois !

_________________

Compléments sur Roy Andersson :

- spots publicitaires : http://wapedia.mobi/en/Roy_Andersson ; http://www.culturepub.fr/spots/realisateur-roy-andersson/ ; http://www.youtube.com/watch?v=7ofPRv29RMs ; http://www.listal.com ;

- le Studio 24 : http://www.royandersson.com ; http://www.gulex.se/firmainfo/studio_24_roy_andersson_filmproduktion_ab/931126869040.htm

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BÉRAUD-VIRMAUX

21 Avril 2009, 21:37pm

Publié par Mister Arkadin

Est reproduit ci-dessous (cliquer sur le scan pour l'agrandir) le compte rendu publié dans Jeune cinéma (n°322/323, printemps 2009, p.144-145) par Alain Virmaux sur les deux cahiers « Henri Béraud et le cinéma » présentés ici.

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http://farm7.static.flickr.com/6013/5990131087_4a635969be_b.jpg

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PIERRE ÉTAIX, CINÉASTE INVISIBLE MALGRÉ LUI...

18 Avril 2009, 23:09pm

Publié par Mister Arkadin

Après deux petits billets (ici et ) sur les déboires rencontrés par le cinéaste Pierre Étaix, je relais bien volontiers les informations que m'envoie Nicole Trabaud, que l'on pourra retrouver sur le site « Pierre Étaix, cinéaste invisible malgré lui... ».


En juin 2008, 16 000 signatures (dont la vôtre) ont été remises aux avocats de Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière (co-auteur de quatre des cinq longs métrages aujourd'hui invisibles). Ces milliers de signatures n'ont pas de réelle valeur juridique, mais elles témoignent de notre intérêt et de notre vigilance face à l'injustice dont sont victimes ces deux grands artistes.

Le 28 novembre 2008, à notre grande surprise, les auteurs se voyaient refuser le droit de procéder à la restauration de leurs films (une restauration pourtant jugée urgente et dont le financement était assuré).

Face à ce nouveau "blocage" nous sommes bien décidés à poursuivre notre mobilisation en rappelant les engagements de Mme Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication: « Le ministère de la culture et de la communication est déterminé à tout mettre en oeuvre pour que les films de Pierre Etaix puissent être à nouveau diffusés sur tous supports et soient accessibles au plus large public ».

Aussi, 48 heures avant l'inauguration du 62e Festival de Cannes, nous espérons pouvoir déposer 50 000 signatures à l'attention de Madame la Ministre.

Si, comme chaque signataire, vous invitez deux nouvelles personnes à signer cette pétition, nous atteindrons rapidement les 50 000 signatures !

Alors, parlez en à vos amis, collègues, conjoint... ou mieux, prenez un peu de votre temps, copier / coller le lien ci dessous et envoyez-le avec un petit mot à tous vos contacts en demandant de faire suivre...

http://sites.google.com/site/petitionetaix/

(il s'agit d'un mini site rappelant les faits et permettant d'accéder à la pétition et à bien d'autres documents)

Comme l'a si poétiquement dit Antoine Hervé dans son message à Pierre Etaix: « Ce qu'une goutte d'eau ne peut, l'orage le peut »

Merci de votre aide.

Les amis de YoYo.

PS: Quelques nouvelles importantes :

L'association "Il Étaix une fois..." est en train de naître. Rejoignez-nous ! Pour plus d'infos: http://sites.google.com/site/petitionetaix/l-association-il-etaix-une-fois 

Puisqu'il ne peut plus montrer ses films, Pierre Étaix a décidé de revenir au Music Hall !!!! Plus d'infos à cette adresse:

http://sites.google.com/site/petitionetaix/pierre-etaix-remonte-sur-les-planches

L'association "Il Étaix une fois..." se propose de financer les premières répétitions. Si vous souhaitez adhérer à l'association afin de nous aider à réunir les financements nécessaires à cette première phase de travail, contactez-nous à cette adresse; lesfilmsdetaix@gmail.com

Par ailleurs, nous sommes à la recherche de locaux de répétition avec piano sur Paris (pour pas trop cher) et pour une dizaine de jours.

A part cela :

La pétition est toujours à cette adresse : http://www.ipetitions.com/petition/lesfilmsdetaix/

Vous pouvez télécharger un dossier et une revue de presse réactualisée à cette adresse : http://www.edaguide.fr/etaix/DossierPresseFr.pdf

Le dossier en anglais est ici : http://www.edaguide.fr/etaix/DossierPresseEn.pdf

Le site est là : http://www.lesfilmsdetaix.fr/

Et pour tout renseignement, commentaire ou suggestion, c'est ici : lesfilmsdetaix@gmail.com

 

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CINÉMA ET RADIO : SEMAINE DU 18 AVRIL 2009

17 Avril 2009, 03:24am

Publié par Mister Arkadin

Rappels et rattrapages :

« À portée de mots » (François Castang), France Musique, jeudi 9 avril 2009, de 12h00 à 13h00 : Jean-Claude Dreyfus (acteur)

« Morning Becomes Electric » (Jason Bentley), KcRw, jeudi 9 avril 2009, à 11h15 : Michel Gondry (réalisateur)

« Les Belles captives cinématographiques », France Culture (« Chemins de la création »), samedi 11 avril 2009 : « KINOJUDAÏCA 1 : Figures juives du cinéma de fiction des années 20 et 30 », par Oleg Budnitski (Institut d'histoire russe de l'Académie des sciences de Russie, Moscou : « La création du mythe d'Odessa ou comment Moïse Vinnitski devint Bénia Krik ») et Sasha Senderovich (Université de Harvard et Université hébraïque de Jérusalem ; « Nathan Bekker et la question du retour dans la culture soviétique juive ») (festival « Zoom arrière », colloque « Colloque international KINOJUDAÏCA, l'image des juifs dans le cinéma de Russie et d'Union Soviétique », Cinémathèque de Toulouse, 12 mars 2009)

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, 8, mardi 14, mercredi 15 avril 2009, de 14h30 à 16h00 : Michel Galabru (acteur) ; Yves Boisset (réalisateur), pour son téléfilm L'Affaire Salengro ; Gilles Jacob (ancien critique de cinéma et directeur du Festival international de Cannes), pour son livre La vie passera comme un rêve

« Regarde les hommes changer » (Frédéric Taddéï), Europe 1, samedi 11 avril 2009, de 11h00 à 12h00 : Claudia Cardinale (comédienne)

« Culture vive » (Pascal Paradou), RFI, mardi 14 et mercredi 15 avril 2009, à 9h10 : « La Chine de Michelangelo Antonioni » et Bertrand Tavernier, pour son film Dans la brume électrique ; Michel Hazanavicus (cinéaste), pour le film OSS 117 : Rio ne répond plus

« Les Matins jazz » (Laure Albernhe), TSF, vendredi 17 avril 2009, de 6h00 à 9h00 : « Philippe Lioret est "Welcome" à TSF »

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, mercredi 15 avril 2009, de 9h10 à 9h35 : Bertrand Tavernier (cinéaste), pour son film Dans la brume électrique

« Libre journal de la Résistance française » (Gérard Marin), Radio Courtoisie, mercredi 15 avril 2009, de 19h30 à 21h00 : Alain Paucard et Bernard Leconte, pour le livre de ce dernier La France de Sacha Guitry (Éditions Xénia, collection « La France de... »)

« L'humeur vagabonde » (Kathleen Evin), France Inter, mercredi 15 avril 2009, de 20h10 à 21h00 : Atom Egoyan (cinéaste), pour son film Adoration

« Libre journal de la nuit » (Paul-Marie Coûteaux), Radio Courtoisie, mercredi 15 avril 2009, de 21h30 à 23h00 : « Chomsky & Cie », avec Laurent Doré (étudiant en philosophie à la Sorbonne, critique de cinéma)

« Coup de projecteur », TSF Jazz, mardi 14, mercredi 15 et jeudi 16 avril 2009, à 8h30 - Rediffusions à 11h30 et 16h30 : « OSS 117 est de retour » ; « Claude Lanzmann raconte ses mille et une vies... » ; « La Louisiane de Bertrand Tavernier » (cinéaste), pour son film Dans la brume électrique

« Libre journal de Jacques Trémolet de Villers », Radio Courtoisie, jeudi 16 avril 2009, de 19h30 à 21h00 : Actualité cinématographique, avec Benoît Gousseau (rédacteur en chef de Politique Magazine, critique littéraire et cinématographique)

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, vendredi 17 avril 2009, de 9h10 à 9h35 : « La dvdthèque de Robert Guédiguian »

« Place de la toile » (Caroline Broué et Thomas Baumgartner), France Culture, vendredi 17 avril 2009, de 11h00 à 12h00 : Atom Egoyan (cinéaste), pour son film Adoration


Émissions radiophoniques sur le cinéma de la semaine à venir :

« Masse critique » (Frédéric Martel, « Le magazine des industries culturelles »), France Culture, samedi 18 avril 2009, de 8h10 à 9h00 : « Unifrance : le cinéma français dans le monde », avec Antoine de Clermont-Tonnerre (président d'Unifrance) et Régine Hatchondo (directrice générale)

« Le journal inattendu » (Christophe Hondelatte), RTL, samedi 18 avril 2009, de 12h30 à 13h30 : Arielle Dombasle (actrice)

« L'horloge de sable » (Claude Ciocca), RSR, samedi 18 avril 2009, de 13h30 à 15h30 : « Pagnol l'enchanteur »

« Le grand studio » (Anthony Martin), RTL, samedi 18 avril 2009, de 15h00 à 16h00 : Audrey Tautou et Marie Gillain (comédiennes), pour le film Coco avant Chanel

« Le Zapping » (Mathias Deguelle), France Inter, samedi 18 avril 2009, de 15h30 à 17h00 : Philippe Labro (animateur de télévision

« Mauvais genres » (François Angellier, « Venez armé, l'endroit est désert »), France Culture, samedi 18 avril 2009, de 21h à 22h : James Lee Burke (écrivain), entretien (suite), à l'occasion de la sortie de Dans la brume électrique, film de Bertrand Tavernier

« Le meilleur des mondes » (Anik Schuin), RSR, dimanche 19 avril 2009, de 11h03 à 12h00 : « Ma vie balagan », avec la cinéaste Marceline Loridan Ivens

« Jazz Fan » (Laure Albernhe), TSF Jazz, dimanche 19 avril 2009, de 19h00 à 21h00 : Bertrand Tavernier (cinéaste), pour son film Dans la brume électrique

« Ça rime à quoi » (Sophie Nauleau ; « Le nouveau rendez-vous poétique de France Culture »), France Culture, dimanche 19 avril 2009, de 23h00 à 0h00 : Carmen Castillo (écrivain et cinéaste)

« Le fou du roi » (Stéphane Bern), France Inter, lundi 20, mardi 21 avril 2009, de 11h05 à 12h30 : Elie Chouraqui (réalisateur), pour son film Celle que j'aime ; Patrice Leconte (cinéaste et écrivain), pour son livre Les Femmes aux cheveux courts

« À portée de mots » (François Castang), France Musique, lundi 20, mardi 21 avril 2009, de 12h00 à 13h00 : Samuel Labarthe (acteur) ; Françoise Arnoult (comédienne)

« Libre journal de Jean-Paul Bled », Radio Courtoisie, lundi 20 avril 2009, de 12h00 à 13h30 : Exposition « Jacques Tati, deux temps, trois mouvements » à la Cinémathèque de Paris (chronique culturelle d'Anne Marle)

 

« La tête dans les étoiles » (Laurent Boyer), RTL, lundi 20, mardi 21 et jeudi 23 avril 2009, de 14h30 à 16h00 : Audrey Tautou (comédienne), pour le film Coco avant Chanel ; Barbara Schulz et Marc Lavoine (comédiens), pour le film Celle que j'aime d'Elie Chouraqui ; Sandrine Kiberlain (actrice)

Judaïques FM, mardi 21 avril 2009, à 9h15 : Sylvain Biegeleisen (réalisateur), pour son film La Dernière carte

« Esprit critique » (Vincent Josse), France Inter, jeudi 23 avril 2009, de 9h10 à 9h35 : Audrey Tautou (comédienne), pour le film Coco avant Chanel

« Nonobstant » (Yves Calvi), France Inter, jeudi 23 avril 2009, de 17h00 à 17h50 : Sandrine Kiberlain (acteur)

« Découvertes » (Michel Drucker), Europe 1, jeudi 23 avril 2009, à 9h30 : « Ma Tunisie », avec Claudia Cardinale


Compléments et rappels :

- Grille des émissions de radio spécifiquement consacrées au cinéma (la grille de la saison 2008-2009 est en cours de préparation)

- Liste des émissions récentes de France Info sur le cinéma

- Liste des invités des émissions de radio d'information sur le site "Zapping du paf"

- Le fil d'information relatif au cinéma de l'AFP 


Avec la collaboration régulière de l'indispensable Desata, auquel je renouvelle tous mes chaleureux remerciements.

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LJC DU 16 AVRIL 2009 : MEILLEURS FILMS DE L’HISTOIRE - KATYN

16 Avril 2009, 14:09pm

Publié par Mister Arkadin

Lors du "Libre journal du Cinéma" (LJC) d'aujourd'hui (script + enregistrement) , jeudi 19 mars 2009, auquel je n'ai finalement pas participé, Philippe d'Hugues a commenté, en compagnie de Michel Marmin (rédacteur en chef de la revue Éléments), les résultats finaux d'une consultation auprès des cinéphiles lancée suite à un référendum récent, sur les meilleurs films de l'histoire du cinéma.

À la centaine de listes de personnes sollicitées a été ajoutée une quarantaine de listes d'auditeurs pour établir la synthèse suivante (153 listes au total) :

 

Meilleurs films :
1. Les Enfants du Paradis (29 mentions)
2. La Grande illusion ; Citizen Kane (27)
4. La Règle du jeu (23)
5. L'Aurore ; Le Guépard ; Rio Bravo (20)
7. Chantons sous la pluie ; La Mort aux trousses (19)
10. La Belle et la Bête ; Vertigo (18)
12. L'Atalante ; La Nuit du chasseur ; M (16)
15. La Prisonnière du désert ; Barry Lyndon ; Le Septième Sceau ; La Strada (14)
19. Le Mépris (13)
20. Le Corbeau ; Les Temps modernes ; Certains l'aiment chaud 11

Meilleurs réalisateurs :
1. Jean Renoir (71 mentions)
2. John Ford (70)
3. Alfred Hitchcock (69)
4. Federico Fellini (60)
5. Orson Welles (58)
6. Ingmar Bergman ; Marcel Carné (53)
8. Luchino Visconti (52)
9. Charles Chaplin ; F.W. Murnau (46)
11. Stanley Kubrick (42)
12. Robert Bresson (41)
13. Fritz Lang ; Howard Hawks (39)
15. Akira Kurosawa ; Sacha Guitry (31)
16. Max Ophuls (30)
18. Billy Wilder (29)
19. Jean-Luc Godard ; David Lean (28)
21. S.M. Eisenstein ; Jacques Tati (27)

 

Le programme a été complété par le jeu radiophonique de Philippe Ariotti et par l'actualité, des films sortis en salle (Katyn, À l'aventure, Dans la brume électrique, Nous resterons sur terre, Rachel se marie, Chéri), des rétrospectives (Cecil B. De Mille à la Cinémathèque française), des programmes de télévision (L'Affaire Salengro d'Yves Boisset), des disparitions (Jacques d'Arribehaude, Jean-Loup Demangeat).

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