DES MORTS QUI N'ONT PAS DROIT AU "DEVOIR DE MEMOIRE"

(1) Cela m'a rappelé une séquence d'un numéro de "Ripostes", l'émission de débats de Serge Moati sur France 5. Il y était question des "Indigènes de la République", des discriminations dont sont victimes les "minorités visibles" de la mémoire de la colonisation ou autres sujets prisés des médias. Je ne sais plus quel discrimination ou crime du colonialisme était évoqué quand un invité que le climat de repentance généralisée commençait à agacer, Henry de Lesquen si mes souvenirs sont bons, s'est mis à évoquer la mémoire peu célébrée d'autres morts et d'autres crimes, les Harkis, la rue d'Isly ou le communisme, je ne sais plus. Un plan de coupe a montré que, pendant ce temps là, un autre invité, particulièrement grave et virulent le reste du temps pour dénoncer l'éternelle France criminelle, se marrait avec son voisin. Sans doute était-ce à propos d'autre chose. Toujours est-il que si, à ce moment là, avaient été évoqués les crimes imputés à Vichy, à Massu ou à Papon, il aurait pris aussitôt la mine consternée de circonstance du Citoyen concerné par les crimes de son pays, de l'Historien soucieux de les lui rappeler en toute occasion. Cela confirmait que la souffrance des victimes ne lui importait pas tant que cela, que nous avions affaire à un Idéologue pratiquant l'histoire, à l'un de ses Intellectuels frisant l'hypocrisie, car adeptes du "deux poids deux mesures" et de la recherche orientée. Je tenais déjà Gérard Noiriel pour un historien partisan ; je lisais tout de même ses points de vue ; cela m'est quasiment impossible depuis.
(2) Sur son site est donné le texte d'annonce de la chaîne, et non l'articulet publié dans la version papier de l'hebdomadaire.