VUILLERMOZ - COMPTE RENDU D'"ÉLÉMENTS"
M.M. [Marmin (Michel)], « Émile Vuillermoz », Éléments, n°115, hiver 2004-2005 [décembre 2004].
Dans mon Lang, j’ai fait une longue citation d’un article d’Émile Vuillermoz sur les Nibelungen (1924), l’un des chefs-d’œuvre muets du cinéaste allemand. Très connu pour avoir été l’un des plus grands musicologues du XXe siècle, Vuillermoz l’est moins comme critique et comme théoricien du cinéma. Je devrais dire "était", car son rôle capital a été mis en lumière par Pascal Manuel Heu dans un ouvrage où l’on découvre que le musicologue fut en réalité, dès 1916, l’inventeur de la critique cinématographique, et qu’il fut dans le quotidien Le Temps le défenseur avisé d’un moyen d’expression dont il fut l’un des tout premiers à déceler la spécificité et la valeur, mais aussi la fragilité. Ce livre constitue à cet égard une contribution majeure à l’histoire de la pensée cinématographique.