Mister Arkadin

Articles avec #hors-cadre

LES TROIS AUTRES POUVOIRS, PAILLASONS DU POTENTAT PEILLON

29 Mars 2010, 23:05pm

Publié par Mister Arkadin

Vincent Peillon a fini par admettre, dans l’émission « Déshabillons-les » sur Public Sénat (16 mars 2010), qu’il avait eu tort de demander la démission d’Arlette Chabot suite à l’organisation par France 2 d’une émission sur l’identité nationale avec Éric Besson et Marine Le Pen. Grand philosophe, expert de la Révolution française, notre fin politique s’est avisé que se plaindre de la mainmise sarkozyste sur l’audiovisuel tout en se faisant parallèlement coupeur de têtes des dirigeants de France 2 était quelque peu paradoxal. De la part de quelqu’un qui aspire au pouvoir exécutif, s’en prendre ainsi au "quatrième pouvoir" (celui de la presse) était pour le moins maladroit. Peillon a mis le temps, mais il l’a lui-même reconnu. Mais en était-il à son coup d’essai ? N’avait-il pas déjà fait des coups d’éclat qui auraient dû scandaliser tout autant, voire plus ?

Passons rapidement sur son soutien à Ségolène Royal pour la Présidentielle 2007 (il en est revenu, comme quoi l’homme réfléchit…). Cette candidate n’avait-elle pas déclaré que si Sarkozy, une fois élu, faisait voter une loi revenant sur les 35 heures, elle se débrouillerait pour qu’elle ne soit pas appliquée dans sa région ? Et d’un pouvoir de plus, le législatif, qui passe à la trappe de ces socialistes d’un nouveau genre ! (cela dit, quand on laisse sans trop protester le Parlement voter la ratification du traité de Lisbonne refusé par le peuple français, on n’est plus à ça près).

Et terminons notre tour d’horizon de la démocratie vue par le républicain Peillon en examinant sa conception du dernier pouvoir qu’il pourrait ne pas détenir si l’exécutif lui était confié : la Justice. Lors d’une émission « Mots croisés » du 7 décembre 2009 (déjà sur France 2 ; émission également visible ici), il a sommé Bruno Gollnisch de s’expliquer sur une affaire jugée en faveur de ce dernier (1). Peillon s’est érigé en juge suprême, exigeant de quelqu’un qui avait été définitivement innocenté de comparaître devant lui (sans que cette obscénité ne perturbe outre mesure l’animateur, Yves Calvi, soit dit en passant). S’il est un fasciste qui aurait dû être éjecté du plateau en l’occurrence, ce n’est donc pas celui qu’on croit. Car, un, deux, trois, le compte est bon, ne resterait que l’exécutif si Peillon y accédait, le pouvoir auquel il aspire étant bien absolu. Tant qu’il n’étudie la Terreur que dans les livres, notre tête a encore une chance de rester sur nos épaules !


Complément (14 mai 2010) : Dans les portraits de Bruno Gollnisch qui fleurissent en ce moment dans la presse à la faveur de son duel avec Marine Le Pen pour la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front National, les journalistes rappellent souvent qu'il a été suspendu d'enseignement à l'Université de Lyon III (par exemple dans Le Parisien du 8 mai 2010 et dans Libération du 11 mai 2010). Ils omettent en revanche systématiquement d'informer leurs lecteurs que Bruno Gollnisch a été reconnu innocent par la justice. 

Voir les commentaires

APPEL À L'AUTO-DAFÉ DANS "CHARLIE-HEBDO"

11 Février 2010, 23:41pm

Publié par Mister Arkadin

« La ratonnade est une pratique fréquente dans Charlie Hebdo », avais-je écrit ici. Le changement de directeur n’a pas modifié cette habitude, loin de là. Dans son dernier numéro, CH semble s’être évertué à confirmer ce que j’avais écrit au précédent directeur : « Je sais désormais, grâce à vous, que Je suis partout était tout simplement un journal similaire à Charlie-Hebdo, c’est-à-dire l’hebdomadaire satirique et radical de l’époque, tout comme Charlie-Hebdo est le Je Suis Partout d’aujourd’hui. » C’est à propos de l’un des rédacteurs en chef de ce dernier journal que CH s’en prend en effet dans l’article reproduit ci-dessous, de manière similaire à ce qu’on pouvait trouver dans JSP sous l’Occupation, en appelant de ses vœux des autodafés (à tout le moins des censures supplémentaires, la lecture des œuvres de Brasillach, y compris poétiques, devant être proscrites), l’interdiction pour sa famille de rendre hommage à sa mémoire par une simple messe, voire une descente en bonne et due forme de telle ou telle milice de Vigilants pour rétablir l’Ordre menacé par quelques dizaines de personnes se recueillant ou écoutant des poèmes.

http://farm5.static.flickr.com/4005/4347312250_d3675e7837.jpg

Pas besoin donc d’aller à la Nationale pour avoir une idée des échos de dénonciation de la page 2 de Je suis partout, ceux qui furent les plus légitimement reprochés à Brasillach lors de son procès, quoiqu’il n’ait jamais été clairement établi qu’il en avait la maîtrise : il suffit de lire Charlie en kiosque !


Complément (26 février 2010) : le blog des ARB reproduit une nouvelle coupure de Charlie-Hebdo, sous le tire « La subversion ne passera pas : "Charlie-hebdo dénonce, et se félicite que le pouvoir obtempère »

Voir les commentaires

"PRINCIPALE MOTIVATION" DU PEUPLE SELON LE JOURNAL "DE GAUCHE" "DE RÉFÉRENCE"

6 Janvier 2010, 00:00am

Publié par Mister Arkadin

« […] sans ce type de crédits, de nombreuses entreprises se retrouveraient en grande difficulté. Pour certaines sociétés de vente par correspondance, comme la Redoute ou Les Trois Suisses, ce sont près de 40 % des achats qui sont réglés avec ce type de cartes. Difficile aussi de pénaliser la consommation dans un pays où, faute d’exportations, elle reste le principal moteur de la croissance.

Enfin et surtout, les crédits renouvelables restent pour de nombreuses personnes le seul moyen d’accéder à des biens de consommation que nos sociétés leur proposent à profusion et dont l’acquisition est la principale motivation de journées de travail souvent ingrates. La faiblesse des salaires ne leur offre guère d’alternative au crédit. "Je veux que le crédit renouvelable soit un crédit responsable", affirme Mme Lagarde. Mais rien ne dit que les deux sont conciliables. »

(« A crédit ! », éditorial du Monde, 14 octobre 2009, p.2).

Voir les commentaires

POURQUOI NE POURRAIT-ON FUSILLER QUE LES IMBECILES ?

24 Septembre 2009, 23:29pm

Publié par Mister Arkadin

Le blog des ARB a publié quelques commentaires que j'ai écrits à propos d'un livre récent sur Les Grands Procès de la Collaboration. L'un des chapitres y donne un assez bon résumé des idées reçues circulant sur l'auteur des Poèmes de Fresnes.


Notons toutefois que l'auteur, Roger Maudhuy, a la courtoisie de remercier « l'Association des Amis de Robert Brasillach, qui [lui] a transmis un fort dossier de coupures de presse dans lequel ils ont eu le fair-play de mettre aussi les articles défavorables à l'écrivain » (p.375). Cela confirme ce que j'écrivais dans mon billet du 6 février 2009 : « les cahiers et bulletins des ARB sont de loin les publications où l'on peut lire le plus de propos défavorables à Robert Brasillach, puisqu'on y reprend, autant que possible, tous ceux qui paraissent dans la presse ! »

Voir les commentaires

FAMILLES FRANÇAISES : QUE FAIT LA HALDE ?

17 Mai 2009, 04:11am

Publié par Mister Arkadin

En janvier dernier, les chiffres de la natalité française ont été salués triomphalement par les médias dominants : « Toujours plus de bébés en France », « Les Britanniques nous envient », « Championnes d'Europe ! », etc. Seule la presse dite d' « extrême-droite » a fait la fine bouche, en prétendant que cette embellie apparente ne signifiait pas que le renouvellement du peuple français était assuré, mais au contraire que ce taux de fécondité plus favorable en France que dans la plupart des autres pays européens était dû à la substitution de population qui serait subrepticement à l'œuvre, orchestrée pour dissoudre le peuple français dans le grand "village global". À ce peuple frondeur, chauvin et indocile serait préféré un agglomérat de populations sans identité propre, en vertu de l'idéologie du métissage généralisé et de la stigmatisation du contrôle de l'immigration, dont l'importante composante musulmane expliquerait cette hausse du taux de fécondité observé, le nombre d'enfants étant bien plus élevé dans les familles d'origine immigrée (surtout musulmane) que dans les familles souchiennes (comme disent les "Indigènes de la République"). Difficile à la lecture des chiffres publiés dans la grande presse, par exemple dans la double page du Parisien du 14 janvier 2009, d'évaluer quelle part, même minime, de vérité contient cette analyse, quels que soient les enseignements que l'on pourrait en tirer. Le point n'est en effet nullement évoqué. Rien à redire à cette impasse si les journalistes jugent la question sans pertinence aucune, voire impertinente. Mon petit doigt me souffle néanmoins que Le Parisien ne l'a qu'en apparence ignorée dans le traitement de ce sujet. Elle ne l'a pas fait dans les textes, mais dans le choix des illustrations. Sur les trois photos de belles familles françaises publiées ce jour là, ne figuraient que des visages pâles, ceux de Louis, Hadrien, Jules, Jean-François et Bénédicte, d'Angers et de Versailles (1). Sauf erreur, les autres journaux (en particulier les gratuits du matin) ont procédé de la même façon, alors que des photos de familles arabes ou noires auraient pu être choisies pour montrer à quel point d'autres composantes de la nation contribuent favorablement à régénérer le peuple français  (C1) ! Dans des journaux où sont pieusement signalées les réussites de personnes d'origine étrangère, qui enrichissent la France, un tel choix n'est pas innocent. Contrevenir ainsi délibérément aux recommandations de la HALDE, curieusement muette à cette occasion, en ne représentant pas la France dans toute sa joyeuse "diversité", montre qu'il est différentes manières de répondre aux mots d'ordre. Si l'Éducation nationale, de son côté, s'attache vraiment à développer l'esprit critique et la lecture des images, comme elle s'en porte garante, de tels subterfuges risquent de se retourner contre leurs auteurs, en donnant l'impression qu'il faudrait camoufler des vérités dont seule une certaine presse pourrait se faire l'écho. Encore un encouragement de la vertu au vice ?!?


Note :

(1) : Étrange cette manière d'exalter subitement la fécondité des familles cathos de Versailles, du Chesnaye ou d'autres banlieues bon chic bon genre, alors qu'elles sont d'ordinaire stigmatisées comme rétrogrades - remember les quolibets (y compris dans Télérama, hebdomadaire jadis distribué à la sortie des paroisses...) à l'égard de la famille nombreuse de Hervé Gaymard lors de l'affaire de son trop vaste appartement de fonction.
Compléments
(C1) (30 décembre 2009) Siné-Hebdo se montre plus cohérent, sous la plume d'Olivier Marbot (n°68, 23 décembre 2009, p.4), qui rapporte les propos de Thérèse Clerc : « Je leur ai dit que les 2,2 enfants par femme dont la France s'enorgueillit, c'est aux femmes de l'immigration qu'on le doit... »

(C2) (22 janvier 2011) : extrait de la "une" du Figaro du 19 janvier 2011 (photo reprise et commentée dans l'émission "I-Media" du 17 juillet 2015 - dernière partie : "Le bobard de la semaine").


(C3) (16 novembre 2012) Les publications sur la photo de presse pullulent, mais une étude d'envergure sur la discordance entre le discours d'un journal et les photos censées l'illustrer manque encore. L'a priori idéologique est parfois si fort qu'il saute aux yeux, en particulier quand un journal spécialisé dans la désinformation, au hasard l'anarcho-bancaire Libération, omet de vérifier que la photo qu'il publie ne contredit pas le propos de son "journaliste". Ainsi, dans un compte rendu des Assises de l'islamisation, l'assistance était-elle décrite comme une assemblée de fâchos arborant le costume et l'allure typique (blousons noirs, mines patibulaires, crânes rasés, etc.). Or, la photo au dessus de cet article écrit en mode automatique montrait un public banalement normal, où les crânes dégarnis n'étaient pas tant ceux de skin heads, mais de paisibles vieux. Bizarre de se laisser aller à rendre aussi manifeste sa propre imposture... D'autant que Libération est un journal où l'illustration fait l'objet d'un soin particulier. Deux exemples récents :
- pour un article daté du 9 novembre 2012 sur son site,  « Commision Jospin : la révovation laisse sur sa faim » , où la contribution de Roselyne Bachelot n'était pas franchement valorisée (1), a été choisie une photo où elle semble plus préoccupée par l'heure que par la présentation du rapport :
http://md0.libe.com/photo/468909/?modified_at=1352507962&ratio_x=03&ratio_y=02&width=476
- pour un entretien daté du 11 novembre 2012, « "Lutter contre le chômage, c'est une politique de gauche », dans lequel le ministre du budget Jérôme Cahuzac doit se justifier de mener une véritable politique "de gauche", trône sur son bureau un exemplaire du Figaro :
http://md0.libe.com/photo/469264/?modified_at=1352707383&ratio_x=03&ratio_y=02&width=476
---
(1) Retraitée. Pour dépasser ces divers clivages entre membres, il suffit d’évoquer l’investissement de Roselyne Bachelot, retraitée de la politique, au sein de la commission. « De qui me parlez-vous ?» s’interroge faussement un participant. « Nous avons travaillé de temps en temps avec une animatrice télé, pas avec une ancienne ministre », tacle un autre. La plus bavarde vendredi, loin derrière Jospin, Bachelot n’aurait selon Dominique Rousseau, navré, « jamais autant parlé en trois mois de travail ».
----
(14 mai 2013)
http://pixhost.me/avaxhome/31/76/00267631.jpeg
http://nsa34.casimages.com/img/2013/05/14/130514083753217983.jpg
 
http://pixhost.me/avaxhome/c8/75/002675c8.jpeg
http://pixhost.me/avaxhome/c7/75/002675c7.jpeg
---
A comparer à :
 
http://img46.imageshack.us/img46/4783/lav22.jpg
----
(18 juillet 2015) Le Monde a publié un long article « Français, vous avez changé » (30 mai 2015, supplément "Culture & Idées", p.4-5), à partir du bouquin La France en chiffres, dirigé par Olivier Wieviorka, dans lequel est décrit un changement du peuple, et surtout pas un changement de peuple. On remarquera que, sur les cinq photos que comporte la version papier, seulement trois ont été reprises sur Internet, les deux ci-dessous (cliquer sur l'illustration pour l'agrandir) ayant été omises (ce qui se remarque le plus sur celle qui correspondait aux "débuts de l'école laïque" en 1912 est-il le "catholicisme majoritaire" ?) :  
 

Voir les commentaires

QUE LE DIVERS CROISSE "À L'UNISSON" !

19 Janvier 2009, 17:41pm

Publié par Mister Arkadin

À plusieurs reprises ce matin, Ali Badou a claironné triomphalement dans « Les Matins » de France Culture que l'ensemble des antennes publiques était mobilisé par une « Journée de la diversité » saluant l'investiture de Mister Obama. Les dirigeants de Radio France ne se sont manifestement pas rendu compte de l'ironie, voire du caractère ubuesque, qu'il y a à ce que toutes les « émissions diverses et variées à Radio France » (comme le titre 20 minutes sans rire non plus) soient consacrées à ce même thème de la "diversité", « à l'unisson », comme dit le programme (cf. « Radio France célèbre la diversité sur toutes ses antennes »). L'unanimisme divers, tel est sans doute le projet suprême de l'idéologie ambiante, dont Jean-Paul Cluzel, directeur de Radio France, se fait l'avant-gardiste zélé. Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau ont dès lors beau jeu de mettre en garde, l'un contre le « mimétisme », l'autre contre l'application « mécanique » de tous les beaux principes énoncés (je cite de mémoire). Cette situation présente au moins l'avantage de nous permettre de nous croire devins à bon compte. De quoi parlèrent les médias lors des primaires démocrates ? De la "diversité". Lors du duel Mc Cain / Obama ? De la diversité. Après l'élection ? De la "diversité". Avant, pendant et après l'investiture? De la "diversité". De quoi parleront-ils quand il s'agira de faire le bilan de la présidence Obama ? Euh, de la "diversité" ? Bingo !


Compléments :
(27 janvier 2009) À lire sur le sujet un livre de Walter Benn Michaels, La Diversité contre l'égalité (à paraître en février aux éditions Raison d'agir), dont Le Monde diplomatique a donné quelques très "bonnes feuilles" sous le titre « Liberté, fraternité... diversité ? » (n°659, février 2009, p.22-23). Il s'agit de « montrer que la conception de la justice sociale qui sous-tend le combat pour la diversité - nos problèmes sociaux fondamentaux proviendraient de la discrimination et de l'intolérance plutôt que de l'exploitation - repose elle-même sur une conception néolibérale. » « Il s'agit d'ailleurs d'une parodie de justice sociale qui entérine l'élargissement du fossé économique entre riches et pauvres tant que les riches comptent (proportionnellement) autant de Noirs, de basanés et de Jaunes que de Blancs, autant de femmes que d'hommes, autant d'homosexuels que d'hétérosexuels. [...] La diversité n'est pas un moyen d'instaurer l'égalité ; c'est une méthode de gestion de l'inégalité » satisfaisante aussi bien pour la « droite néolibérale » que pour la « gauche néolibérale ».
(28 janvier 2009) Dans sa « Lettre à Zélie » paraissant aujourd'hui (Télérama, n°3081, 28 janvier 2009, p.162), François Gorin fait remarquer que des chefs indiens ont défilé le jour de l'Investiture du Président des États-Unis d'Amérique et se demande : « À quand un Peau-Rouge à la Maison-Blanche ? » Et pourquoi pas un Arabe président d'Israël, pendant qu'il y est ? Heureusement que de ce côté-là, veillent quelques BHL et autres fervents partisans du métissage et adversaires de la "pureté dangereuse", contre un État binational au Proche Orient, inconcevable à leurs yeux.
(4 février 2009) À lire sur le sujet, le roboratif « Bloc-notes » d'Alain Soral paru dans le bimensuel Flash (n°6, 28 janvier 2009, p.11).
(19 août 2009) La diversité uniforme ou la diverse uniformité, je ne croyais pas si bien dire, à lire le trimestriel Le Droit de vivre de la Licra, où la personne partie "guetter" l'antisémitisme à un spectacle de Dieudonné écrit : « le spectacle avait lieu dans un bus, rempli d'un public émanant presque uniformément de la diversité et masculin » (« Liberté d'expression : une soirée avec Dieudonné » (par Alain David ; n°625, avril 2009, p.8).
(26 septembre 2009) Un débat sur la "diversité" qui résume bien les positions en présence, chez Alain Finkielkraut, dans son émission "Répliques"

Voir les commentaires

FORUM DES IMAGES ET BIBLIOTHÈQUE DU CINÉMA

6 Décembre 2008, 00:14am

Publié par Mister Arkadin

Depuis le temps qu'on attendait la réouverture du Forum des Images, le risque était grand d'être déçu. Sans y avoir mis encore les pieds, malgré les "Portes Ouvertes" organisées depuis hier, qui se prolongent tout le week-end, on peut d'ores et déjà pronostiquer une réussite.

Pour l'instant, je note pour ma part sur mon agenda les manifestations annexes aux projections de films, en particulier :

- « La Malle aux trésors », cycle de conférences de Bertrand Tavernier (tous les deux mois), qui débute par « Hollywood interdit », le dimanche 7 décembre 2008, de 18h00 à 19h30 ;

- des cours de cinéma : « L'écran partagé », par Marc Augé, le vendredi 12 décembre 2008, de 18h30 à 19h45 ; N.T. Binh ;

- la Leçon de cinéma de James Gray, animée par le critique Pascal Mérigeau, le dimanche 14 décembre 2008, de 15h30 à 16h45 ;

- last but not least, la présence de James Gray aux projections de ses films : Little Odessa, le vendredi 12 décembre, à 10h00 ; The Yards, le samedi 13 décembre à 19h00.

Plus encore, me réjouit la réouverture connexe de la bibliothèque du cinéma François Truffaut (anciennement hébergé par la médiathèque André-Malraux, rue de Rennes), également à proximité de l'UGC Ciné Cité dans le Forum des Halles (4, rue... du cinéma !). Ci-dessous quelques détails d'un communiqué de presse, évidemment passablement excessif (rien ne manquerait, vraiment ?), mais tout de même très alléchant (le catalogue en ligne permettant de se faire une idée à distance).


Avec 1 200 m² dont 580 m² accessibles au public, cet établissement spécialisé a la particularité d'être ouvert à tous les publics. Entièrement dédiée au 7ème art, la bibliothèque du cinéma François Truffaut offre - sur un plateau unique, totalement décloisonné - une telle richesse documentaire qu'aucun texte historique ou critique important, aucune revue de référence n'y manque (17 000 livres, 72 titres de revues, 6 200 revues de presse (35 000 titres de film), 2 000 DVD en consultation sur place, 2 500 CD de musique de film, 7 500 DVD en prêt, 3 abonnements à des bases de données).

70 places assises dont : 14 postes de consultation de film + internet, 4 postes de consultation des catalogues, 36 places de travail, 2 postes internet.

Ouverte 42 heures par semaine, du mardi au dimanche de 12h à 19h , la bibliothèque du cinéma fait partie des premiers équipements parisiens à adopter le système RFID et à installer des automates de prêt. Elle est totalement accessible aux personnes handicapées motrices. La consultation est accessible à tous, gratuitement, y compris celle des DVD.
Le prêt de livres et de revues est également gratuit.

Pour l'emprunt de documents audiovisuels, l'abonnement annuel, valable sur l'ensemble du réseau des bibliothèques municipales, est de 30,50 € et de 61 € pour les CD et DVD cumulés.

(Annick Verron, directrice de la bibliothèque du cinéma François Truffaut, et Annette Alix-Labalette, chargée de mission communication ; Tél. 01 40 26 29 33 - bibliotheque.cinema@paris.fr)

Voir les commentaires

BESANCENOT, LE VICTIME D’UNE SANS-PAPIÈRE

21 Août 2008, 23:01pm

Publié par Mister Arkadin

Voici quelques années, j’avais été épaté, au cours d’une émission de France Culture (« Répliques ») dans laquelle il était question de la féminisation des mots (de fonctions notamment), par l’humour pince-sans-rire d’un professeur de philosophie qui avait réussi à glisser dans la conversation, en n’appuyant aucunement son effet, puis en continuant de parler comme si de rien n’était, qu’il était « un victime » (1). On ne pouvait mieux montrer le ridicule de nos modernes précieux, de la complaisance envers un féminisme outrancier et suranné, mais ayant toujours le vent en poupe. Le plus beau avec Ubu, c’est quand la réalité rattrape la farce. Le farceur, ici, est facteur. Son conformisme d’idiot utile éclate, une fois de plus, dans une vidéo qu’Alain Soral a mise en ligne avant-hier sur son site (« Bobo-libéralisme : petit cours de rappel avant la rentrée... »). Que ceux que Soral exaspère aille directement au passage (au début de la sixième minute du document) qui voit Olivier Besancenot compatir, la larme à l’œil, avec la misère d’immigrés clandestins pourchassés par la gestapo sarkosyste, des drames ayant frappé un sans-papiers et une sans-papiers : « une sans-papières », se reprend-il, sans que cela choque son interlocutrice et sans qu’il se rende compte de l’énormité de sa bourde (2).   Ne manque que le nez rouge à ce rigolo ! Il ne porte pour l'instant que le faux nez…


Compléments :

(1) (1er septembre 2009) Devait manifestement prendre place ici une note, mais elle a disparu, j’ignore à quel moment et pourquoi. Je ne me souviens plus non plus de son contenu…

(2) (1er septembre 2009) Depuis l’année dernière, j’ai eu l’occasion de constater qu’il ne s’agit pas là d’une « bourde ». Cela semble être la façon quasi officielle de désigner une immigrée clandestine dans certains milieux. Il s’est aussi confirmé depuis que ceux-ci pouvaient avoir la modestie de se parer du titre de Résistant autant qu’ils veulent, ils représentent les opposants rêvés pour le Pouvoir (et pour le Medef, comme le dénonce une nouvelle fois récemment E&R). On appréciera par exemple le magnifique « Sans papiers, la fabrique du délinquant » publié dans Libération (12 août 2009, p.23) par Évelyne Perrin (militante d’AC ! et de Stop précarité), dont voici un extrait : « […] la France a toujours besoin de ces travailleurs dans les secteurs de l’économie aux conditions de salaire et de travail les plus mauvaises, toujours désertés par la main-d’œuvre nationale. »
(3) (27 mars 2010) Dans le dépliant publicitaire du film réalisé par le collectif des cinéastes pour les "sans-papiers" (les guillemets sont dudit collectif), On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !, et qui appelle à la régularisation de tous les travailleurs sans papiers, l'un de ceux-ci déclare :
« Si c'est pas les sans papiers qui font ce travail, là, le patron ne trouvera jamais quelqu'un pour le faire. » J'ai du mal à comprendre la logique. Si ce travailleur est régularisé, il n'acceptera donc plus ce travail que seul un sans papier, ce qu'il ne sera plus, accepterait. Et si ce patron ne pouvait trouver, aux conditions qui lui conviennent, qu'un sans papier, il ne pourra garder ce travailleur auquel des papiers auront été donnés. Mais la sanction que mérite peut-être ce patron pour avoir employé des sans papiers, sanction que le collectif n'a pas l'air d'envisager (il ne figure en tout cas pas parmi ses revendications affichées), est-elle de devoir garder ce travailleur dans d'autres conditions, plus décentes, mais du coup moins avantageuses pour le patron, alors que ses concurrents continueront à employer, à moindre coûts pour eux, des sans papiers arrivés depuis moins longtemps et du coup moins enclins à "sortir du bois" ?
(4) (21 mai 2012) Vient de paraître sur le sujet l'excellent Le Sanspapiérisme. Où sont les papiers des sans-papiers ? Anatomie d'une manipulation, par Luc Gaffié, aux éditions Xenia (Vevey, Suisse, 128 p.). Si l'implication des acteurs savamment mal rasés et des actrices aux lèvres charnues dans cette manipulation est soulignée de belle manière, le grotesque Welcome se voyant épinglé au passage, manque toutefois un chapitre sur le véritable genre cinématographique qu'est devenu le film d'hommage aux clandestins et d'éloge aux complices des filières qui les exploitent.  
http://ecx.images-amazon.com/images/I/41Wy%2BHopv8L._SL500_AA300_.jpg
(5) (2 juin 2012) Jean-Claude Michéa, dans Le Complexe d'Orphée (p.142), conseille, au sujet du refoulement du « souvenir des luttes des ouvriers de Lip et des paysans du Larzac au profit de celles des clandestins de l'église Saint-Bernard (et sur l'étrange pacte entre l'univers "associatif" et le monde du showbiz et des médias noués à cette occasion », la lecture du livre de Thierry Blin L'Invention des sans-papiers (PUF, 2010).
(6) (28 septembre 2012)
http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e2017ee3cc1eaf970d-800wi 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 > >>