FAMILLES FRANÇAISES : QUE FAIT LA HALDE ?
En janvier dernier, les chiffres de la natalité française ont été salués triomphalement par les médias dominants : « Toujours plus de bébés en France », « Les Britanniques nous envient », « Championnes d'Europe ! », etc. Seule la presse dite d' « extrême-droite » a fait la fine bouche, en prétendant que cette embellie apparente ne signifiait pas que le renouvellement du peuple français était assuré, mais au contraire que ce taux de fécondité plus favorable en France que dans la plupart des autres pays européens était dû à la substitution de population qui serait subrepticement à l'œuvre, orchestrée pour dissoudre le peuple français dans le grand "village global". À ce peuple frondeur, chauvin et indocile serait préféré un agglomérat de populations sans identité propre, en vertu de l'idéologie du métissage généralisé et de la stigmatisation du contrôle de l'immigration, dont l'importante composante musulmane expliquerait cette hausse du taux de fécondité observé, le nombre d'enfants étant bien plus élevé dans les familles d'origine immigrée (surtout musulmane) que dans les familles souchiennes (comme disent les "Indigènes de la République"). Difficile à la lecture des chiffres publiés dans la grande presse, par exemple dans la double page du Parisien du 14 janvier 2009, d'évaluer quelle part, même minime, de vérité contient cette analyse, quels que soient les enseignements que l'on pourrait en tirer. Le point n'est en effet nullement évoqué. Rien à redire à cette impasse si les journalistes jugent la question sans pertinence aucune, voire impertinente. Mon petit doigt me souffle néanmoins que Le Parisien ne l'a qu'en apparence ignorée dans le traitement de ce sujet. Elle ne l'a pas fait dans les textes, mais dans le choix des illustrations. Sur les trois photos de belles familles françaises publiées ce jour là, ne figuraient que des visages pâles, ceux de Louis, Hadrien, Jules, Jean-François et Bénédicte, d'Angers et de Versailles (1). Sauf erreur, les autres journaux (en particulier les gratuits du matin) ont procédé de la même façon, alors que des photos de familles arabes ou noires auraient pu être choisies pour montrer à quel point d'autres composantes de la nation contribuent favorablement à régénérer le peuple français (C1) ! Dans des journaux où sont pieusement signalées les réussites de personnes d'origine étrangère, qui enrichissent la France, un tel choix n'est pas innocent. Contrevenir ainsi délibérément aux recommandations de la HALDE, curieusement muette à cette occasion, en ne représentant pas la France dans toute sa joyeuse "diversité", montre qu'il est différentes manières de répondre aux mots d'ordre. Si l'Éducation nationale, de son côté, s'attache vraiment à développer l'esprit critique et la lecture des images, comme elle s'en porte garante, de tels subterfuges risquent de se retourner contre leurs auteurs, en donnant l'impression qu'il faudrait camoufler des vérités dont seule une certaine presse pourrait se faire l'écho. Encore un encouragement de la vertu au vice ?!?
Note :
(C1) Siné-Hebdo se montre plus cohérent, sous la plume d'Olivier Marbot (n°68, 23 décembre 2009, p.4), qui rapporte les propos de Thérèse Clerc : « Je leur ai dit que les 2,2 enfants par femme dont la France s'enorgueillit, c'est aux femmes de l'immigration qu'on le doit... »
(C2) (22 janvier 2011) : extrait de la "une" du Figaro du 19 janvier 2011 (photo reprise et commentée dans l'émission "I-Media" du 17 juillet 2015 - dernière partie : "Le bobard de la semaine").
(C3) (16 novembre 2012) Les publications sur la photo de presse pullulent, mais une étude d'envergure sur la discordance entre le discours d'un journal et les photos censées l'illustrer manque encore. L'a priori idéologique est parfois si fort qu'il saute aux yeux, en particulier quand un journal spécialisé dans la désinformation, au hasard l'anarcho-bancaire Libération, omet de vérifier que la photo qu'il publie ne contredit pas le propos de son "journaliste". Ainsi, dans un compte rendu des Assises de l'islamisation, l'assistance était-elle décrite comme une assemblée de fâchos arborant le costume et l'allure typique (blousons noirs, mines patibulaires, crânes rasés, etc.). Or, la photo au dessus de cet article écrit en mode automatique montrait un public banalement normal, où les crânes dégarnis n'étaient pas tant ceux de skin heads, mais de paisibles vieux. Bizarre de se laisser aller à rendre aussi manifeste sa propre imposture... D'autant que Libération est un journal où l'illustration fait l'objet d'un soin particulier. Deux exemples récents :




