SCREAM QUEENS
Je ne suis pas un grand amateur de films de genre, que ce soit le cinéma fantastique, le gore, le porno ou le film de kung fu. J’admire néanmoins beaucoup le travail fourni par quelques bandes de passionnés pour publier de magnifiques publications dans ces domaines. La revue Mad Movies a fêté l’année dernière en beauté son 200ème numéro, avec un dossier spécial « 1996-2006, 100 films, 13 réalisateurs, le bilan d’une décennie », mais surtout en publiant un hors série « Grindhouse. Dans les veines du cinéma d’exploitation », essentiel pour apprécier comme il se doit les films de Gonzalez et Tarantino.
Mad Movies a également publié un somptueux hors série sur « l’âge d’or du cinéma de genre italien », où n’est pas oublié le cinéma érotique, comme n’avaient pas été oubliés les films de "sexploitation" pour le précédent (1).
Cet été, Mad Movies remet le couvert avec « Les Divas de la série B. 100 scream Queens, femmes fatales & Pin-ups ». Je ne devais pas connaître plus d’une dizaine d’icelles, mais cela donne assurément envie de découvrir leurs films. D’abord parce que leurs titres sont en eux-mêmes réjouissants. Mes préférés : Slave Girls from Beyond Infinity, Zombie Strippers, Stripped to Kill, Surf Nazis Must Die, Kidnapped Girls Agency, Samantha nana explosive, Beach Babes from Beyond, Killer Sex Queens from Cyberspace, etc. Ensuite parce que les critères de sélection de ces donzelles sont très séduisants, au moins ceux de la firme d’Andy Sidaris, résumés par son épouse Arlène (p.44), qui les trouvent dans Playboy et Penthouse : « Celles qui ont les meilleures mensurations, les plus gros seins, la taille la plus fine et la peau la plus éclatante. […] Et parmi elles, on sélectionne les plus athlétiques, celles qui arrivent à courir, à se servir d’une arme à feu, à monter à cheval ou à conduire une moto. » Pour ne rien gâter, ces bimbos, comme notre BB nationale, n’ont pas leur langue dans leur poche et ne manquent pas de jugeote. L’actrice d’Emmanuelle 5, Monique Gabrielle, a déclaré par exemple : « Il y a des ados aux Etats-Unis qui connaissent mieux les formes de mon corps que la géographie de leur propre pays. » Cette sentence devrait à mon avis figurer dans tout bon manuel sur la civilisation américaine !
Enfin, ce numéro de Mad Movies permet d’en savoir plus sur ces "vedettes" des films de troisième partie de soirée des chaînes du câble qui sont des actrices auxquelles le cinéma plus "traditionnel" fait régulièrement appel, soit pour doubler une star un peu frileuse, soit pour jouer dans la séquence olé-olé du film, telle Lisa Boyle dans Lost Highway ou Shannon Whirry dans Me, Myself and I.
Note :
(1) Un exemple de film de "sexploitation", avec Pam Grier, l’égérie de Tarantino : http://www.dailymotion.com/video/xq6tq_the-big-bird-cage-trailer