PAYSAGE FRANÇAIS
Bien qu'ayant essayé de recenser de façon relativement complète les blogs français de cinéma (ici et là), je ne les fréquente que très irrégulièrement, par manque de temps plus que par manque d'intérêt, un désolant paradoxe me poussant à ne pas aller trop souvent visiter ceux que j'apprécie le plus, de peur d'être aspiré par la spirale infernale d'Internet, qui nous fait naviguer d'article en article, de lien en lien et d'heure en heure, sinon perdue, du moins évaporée ! Ainsi n'ai-je découvert que très récemment le billet Paysage(s), dans lequel Ludovic Maubreuil a lancé fin septembre un référendum sur le cinéma français de ces vingt dernières années : « Qu'y a t'il à sauver de ces vingt dernières années ? » Maubreuil y écrit très aimablement attendre ma réponse, que je n'ai par conséquent pu lui envoyer avant la publication des résultats.
Je la donne donc aujourd'hui, en trichant un peu. Ne pouvant me limiter à dix films, je donne d'abord les dix films qui me sont venus à l'esprit les dix premières minutes :
Van Gogh (Pialat)
Mon père ce héros (Lauzier)
Conte d'été (Rohmer)
Pour rire ! (Belvaux)
Smoking / No Smoking (Resnais)
Série de films produits par Chevallier sur Arte (en particulier Les Roseaux sauvages et L'Eau froide)
Laissez-passer (Tavernier)
Travaux. On sait quand ça commence... (Rouan)
Parfait amour ! (Breillat)
La Vie de Marianne (Jacquot ; film passé sur Arte, qui devait sortir en salles, ce qui ne fut jamais fait...)
Puis les dix films auxquels j'ai pensé à la lecture des listes des autres blogueurs ayant participé à ce sondage :
Germaine et Benjamin (Doillon ; version longue de Du fond du cœur passée en feuilleton sur Arte)
Un cœur en hiver (Sautet)
OSS 117 (Hazanavicius) et Un gars, une fille (Dujardin/Lamy/Camus/Jacques)
La Vie des morts et La Sentinelle (Desplechin)
De bruit et de fureur (Brisseau)
Un baiser s'il vous plaît (Mouret)
Le Parfum d'Yvonne (Leconte)
Marion (Poirier)
Veillées d'armes (Ophuls)
Level Five (Marker)
Un regret : plusieurs auteurs mentionnés ci-dessus pourraient figurer dans une liste des pires films pour certains de leurs films suivants (Breillat, Brisseau, Desplechin, Doillon, Leconte, Poirier, Resnais).
Un hommage : à Gérard Lauzier, pas seulement parce qu'il est récemment décédé, mais parce qu'il a réalisé un film que je tiens pour un miracle de finesse, anomalie dans sa filmographie, pour laquelle j'ai un faible inexplicable.