Mister Arkadin

MEL GIBSON, CINÉASTE ENGAGÉ

2 Janvier 2008, 15:32pm

Publié par Mister Arkadin

Revue de presse : « 4O Jours de Moussa Dagh : Nouvelles intimidations turques », Les Nouvelles d’Arménie Magazine, n°137, janvier 2008, p.15 (http://www.armenews.com/article.php3?id_article=36519)
(voir également :
http://www.gamkonline.com/detail.php?r=0&id=6243&l=fr)


Comme à la belle époque des années 1970 et des marches de protestation contre la guerre du Vietnam, maints journaux et revues cinématographiques ont célébré ces derniers mois le retour des cinéastes et acteurs américains "engagés". Combien de dossiers sur le si vertueux Clooney, ses critiques des positions de l’Amérique, au Proche Orient ou en Afrique ? Presque autant, mais en émettant plus de réserves, sur les combats de Michael Moore. Dans la majorité des cas, c’est l’engagement contre la politique de Georges W. Bush qui attire toute l’attention des médias français. Le souci écologique a également plutôt les faveurs de la presse française, que ce soit pour Une vérité qui dérange d’Al Gore ou pour l’ancien Barbare Arnold Schwarzenegger.

 
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En revanche, une autre star du cinéma hollywoodien n’a guère eu l’honneur de se voir qualifié de "cinéaste engagé", malgré la dimension éminemment politique de son cinéma. Tout au plus Mel Gibson a-t-il été l’objet de procès en sorcellerie, aussi bien en France qu’aux États-Unis. En plus d’avoir été suspecté d’antisémitisme, ce genre de suspicion valant condamnation quasi immédiate, des deux côtés de l’Atlantique, Gibson doit payer en France un succès par trop insolent pour y avoir bonne presse. Et voilà qu’il reprendrait, si l’on en croit Les Nouvelles d’Arménie Magazine, le projet de Sylvester Stallone d’adaptation des 40 Jours de Musa Dagh, publié dans les années 1930 par l’écrivain autrichien Franz Werfeld. Le thème de ce livre, qui raconte la rébellion d’un groupe d’Arméniens contre la tentative de Génocide dont ils ont été victimes sous l’Empire Ottoman, explique les multiples pressions qui auraient fait renoncer Stallone et qui s’abattent désormais sur Gibson. Espérons que ce dernier montrera autant de persévérance dans la réalisation de ce projet ô combien prometteur qu’il en eu pour mener à bien les deux précédents.

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Informations et liens complémentaires :

 

Le-Cin--ma-et-la-guerre.jpg- J’ai publié en 2005 une analyse du film ayant le premier contribué à établir la réputation d’acteur engagé de George Clooney : « Les Rois du désert : peut-on rire de la guerre en Irak ? », Le Cinéma et la guerre (dir. Hervé Coutau-Bégarie / Philippe d'Hugues, Paris, Commission Française d’Histoire Militaire / Institut de Stratégie Comparée / Economica, p.177-184).
- J'ai déjà évoqué le projet "Musa Dagh" de Stallone dans une analyse de son dernier Rocky Balboa : "Les défis de Sylvester Stallone", Jeune cinéma, n°310/311, été 2007, p.94-97 ; article repris ici.