KATYN : PERSÉVÉRANCE !
Contrairement à ce que j’annonçais en juillet, le Katyn de Wajda n’a pas encore achevé son exploitation dans les salles de France, le Brady, à Paris, le projetant toujours et le Méliès de Pau ayant rejoint dernièrement la soixantaine de salles ayant projeté ce film.
La revue de presse ne s’est guère accrue ces dernières semaines.
Cependant, au détour d’un portrait d’Alain Finkielkraut, à l’occasion de la sortie d’Un cœur intelligent, dans lequel le philosophe et producteur de « Répliques » présente neuf de ses livres préférés, Aude Lancelin reproduit ses propos sur Katyn (Le Nouvel Observateur, 27 août – 2 septembre 2009, p.105) : « Ma sélection me surprend moi-même… Sans doute traduit-elle en effet une vraie inquiétude quant au sort du XXe siècle. Les grandes leçons tombent dans l’oubli. Voyez l’indifférence qui a accompagné la sortie de "Kathyn", ce film extraordinaire, frappé d’inexistence. Sa place était à Cannes, mais on a préféré s’y extasier sur le Tarantino, qui prend une liberté de bande dessinée par rapport à l’Histoire. »
Malgré cette « indifférence », soigneusement orchestrée, environ 25.000 personnes ont d’ores et déjà vu ce film en salles, auxquelles il faudrait ajouter celles qui ont pu le voir lors de son passage sur le bouquet de chaînes numériques de Canal + ou lors des projections spéciales organisées aussi bien à Paris qu’en Province.
Complément (10 octobre 2010) : dans un entretien donné au Figaro Magazine, 2 octobre 2010, p.122), Alain Finkielkraut revient sur la réception en France du film Katyn, mise en parallèle avec celle d'Inglorious Basterds.