Il a été reproché à l'avocat général ayant requis contre le meurtrier d'Ilan Halimi et contre ses complices d'avoir sous-estimé leur antisémitisme. Un blog de cinéma n'est pas le lieu pour se prononcer sur la question, pour commenter les implications de cette affaire, les conséquences de ses suites ou pour l'interpréter dans toutes ses dimensions. On peut néanmoins regretter que la focalisation sur l'antisémitisme ait occulté ce qui fait pourtant souvent débat dans les faits divers violents, essentiellement quand sont impliqués de jeunes gens, à savoir l'influence que pourrait avoir eue tel ou tel film sur eux. Ainsi la presse n'a-t-elle que peu fait de rapprochement entre la façon d'opérer de Fofana et le roman de Morgan Sportès porté à l'écran par Bertrand Tavernier, L'Appât - nul doute, de plus, que ceux qui l'ont fait, en particulier Éric Delcroix dans Rivarol (n°2915, 24 juillet 2009, p.2, "Justice tribale"), ne soient suspectés de visées maléfiques. Or, Bertrand Tavernier avait introduit dans son film des séquences télévisées, incluant des images de Bernard Tapie, de jeux où l'on gagne de l'argent à foison et du film de De Palma Scarface, afin de dénoncer leur influence délétère sur les esprits faibles. F
ofana aurait-il fait jouer L'arroseur arrosé à ce bon Lyonnais de Tavernier ?
Complément (20 août 2009) : En accompagnement d'une page sur Valérie Subra, "l'appât mortel", dans le cadre d'une série sur "les femmes criminelles", Le Parisien d'aujourd'hui publie un papier intitulé « Le "gang des barbares" utilisait aussi des rabatteuses ».