Mister Arkadin

"CE QUE MASQUAIT LA JEUNESSE"

12 Juillet 2015, 13:58pm

Publié par Mister Arkadin

Le dernier billet du remarquable écrivain et éditeur Slobodan Despot, « Gifle-t-on le Richard Clayderman de la littérature française ? », me rappelle que j'ai récemment  essayé de lire du Jean d'Ormesson, pour évaluer la pertinence du tollé suscité par la publication en Pléïade de quatre de ses oeuvres.

Je n'y suis que difficilement parvenu, tant le premier opus qu'il a choisi d'y faire figurer, qui n'est pas le premier qu'il avait publié, m'est tombé des mains. Je m'imaginais naïvement que cet écrivain s'était affadi au fur et à mesure du succès, qu'il avait eu du mal à se renouveller, mais qu'il avait pu être relativement important dans les années 1960-1970. Aurais-je le courage de faire une seconde tentative ?

Accordons au moins à "Jean d'O" qu'il avait su établir le bon diagnostic : « On est gentil avec un premier livre. Le deuxième, le troisième, puis les autres, suffiront largement à dégonfler la baudruche, à rendre à la médiocrité ce que masquait la jeunesse » (Au revoir et merciParis, Julliard, 1966, p.95-96).

Plus anecdotiquement, Au revoir et merci débute par une section "Dramatis personae" qui comprend, dans la partie "Encore pardon", une ligne "L'ombre de Brasillach" (qui renvoie surtout à l'auteur de Notre avant-guerre), et, dans la partie "Ah ! bravo", une ligne "Louis Malle, cinéaste".