Site personnel de Pascal Manuel Heu, consacré à ses publications, au cinéma et à la critique. Page complémentaire : https://www.facebook.com/Mister-Arkadin-1041074065975069/
dans le cadre d'un hors série dont l'accroche de Une semble avoir été rédigé pour me complaire, puisque est présente une obscure personnalité épinglée dans la seconde liste du C.N.E., pas en tant que fondateur de la critique de cinéma (sur lequel j'ai soutenu en 2015 une thèse en Sorbonne, à savoir Émile Vuillermoz) :
Il fut un temps, pas si lointain, où les avis d'un organisme catholique ("Chrétiens-Médias", si mes souvenirs sont bons, et antérieurement l'Office de je-ne-sais-plus-trop-quoi) figuraient à la fin des fiches de Télérama sur les films passant à la TV.
Aujourd'hui, le même titre (ne parlons pas du même magazine) ne daigne pas donner son avis sur Jésus, l'enquête, sorti mercredi dernier, ni dans les pages du canard, ni dans son supplément "Sortir", ni sur son site Internet.
Au demeurant, guère passionnant, ce film, mais pas pire que la plupart des toiles qui encombrent les écrans, sorte de synthèse entre Zodiac et La Résurrection du Christ (où l'on remarque toutefois la présence en guest, pour une scène, de Faye Dunaway, assez ravagée, et de Robert Forster, assez transparent). Mais là n'est pas la question.
Au demeurant (bis), Télérama ne se distingue pas du reste de nos "grands médias", dont aucun ne semble avoir rendu compte du film, si j'en crois la section "Critiques presse" d'Allociné :
En revanche, une mobilisation, d'un petit nombre d'internautes mais très laudateurs, a eu lieu pour que la note attribuée par les "Critiques spectateurs" soit très élevée :
L’invité du "Libre journal du Cinéma" (LJC) du jeudi 15 février 2018 [1], que j’ai dirigé (pas en direct), était Marc Laudelout (directeur du Bulletin célinien, mensuel sur l’écrivain Louis-Ferdinand Céline édité à Bruxelles [2]), au sujet des rapports entre Céline et le cinéma [3].
Il a été question de l’intérêt de Louis-Ferdinand Céline pour le septième art (notamment les dessins animés), de ses liens avec des personnalités du monde du cinéma (Abel Gance, Arletty, Robert Le Vigan, Jean Renoir, etc.), de Tovaritch, film de son ami Jacques Deval dans lequel il fit « Le figurant », des nombreuses tentatives d'adaptation de ses romans au cinéma (surtout Le Voyage au bout de la nuit), du lien entre l'écriture cinématographique et l'écriture célinienne, d’un film sur Céline (celui d'Emmanuel Bourdieu), etc.
Étaient aussi au programme :
- une brève évocation de l’actualité cinématographique (le dernier, mais peut-être pas l’ultime, film de Woody Allen, Wonder Wheel), dont une reprise (Johnny Guitar, de Nicolas Ray) ;
- une nécrologie comparée des éditeurs Bernard de Fallois et Paul Otchakovsky-Laurens (fondateur des éditions P.O.L.) ;
- un petit bilan de la saison cinématographique.
Ont été données les listes de meilleurs films de l’équipe du blog "Zoom arrière", du "patron" du LJC, ainsi qu’une description des tendances de l’année par Marie-Noëlle Tranchant.
Voici celle-ci :
« quelques titres de films que je retiens de l’année 2017 :
» The Square, palme d’or et meilleur film européen aux European Awards. Bien plus qu’une satire de l’Art Contemporain, le réveil de la conscience morale face à la superficialité irresponsable du petit monde privilégié des prétendues élites humanistes.
» Le Redoutable : Hazanavicius a un vrai talent de pasticheur pour dessiner le Jean-Luc Godard des années mao, et l’atmosphère de l’époque.
» Au revoir là-haut : un côté roman populaire avec une histoire de vengeance, un côté satirique et de belles envolées lyriques (les masques). Dupontel est un baroque généreux, qui a le sens de la mise en scène ample et inventive, et un esprit chevaleresque, ce qui n’est pas son moindre charme.
» Le Brio : Pas si courant qu’une comédie grand public ait un vrai propos, et se serve des exercices de la rhétorique pour faire évoluer les personnages. C’est plutôt bien écrit, sur un ton à la fois moqueur et sentimental, et joué en finesse par Daniel Auteuil. Une manière originale d’assouplir les mœurs en riant.
» Si je réunis ces quatre titres c’est qu’ils esquissent peut-être une tendance nouvelle : critique constructive des idéologies ambiantes bloquées dans leurs certitudes, sens de la satire qui ridiculise les postures artificielles pour retrouver une conscience plus fraîche. »
- avril 2016 : « Céline à l’écran » (à propos du film d’Emmanuel Bourdieu), par Marc Laudelout ; - mars 2015 : « Cinéma » (à propos du film d’Emmanuel Bourdieu produit par Jacques Kirsner), par Marc Laudelout ; - n°335, novembre 2011 : « Céline et Jean Renoir », par Marc Laudelout ; - n°316, février 2010 : « Tovaritch » et « Céline figurant dans Tovaritch », par Marc Laudelout ;
- n°317, mars 2010 : « Céline dans « Tovaritch » (suite), par Marc Laudelout ; - n°284, mars 2007 : « Prague – Jean Renoir », par Marc Laudelout, et « "Voyage… " au cinéma ? », par Pierre Assouline ; - n°265, juin 2005 : « Voyage au cinéma » - n°216, janvier 2001 :: « Le cinéma de Céline (Secrets dans l’île) », par Valérie Duponchelle - n°158, novembre 1995 : « Cinéma : Fellini – Audiard (Voix du Nord, 1964) » ; - n°121, octobre 1992 : « Hommage à Arletty », avec des textes de Paul Chambrillon, Arletty, Pol Vandromme, François Brigneau et Pierre Monnier
[3] Publication récente sur le sujet : Alliot (David), « "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais.. elle cause !" », Madame Céline, Paris, Éditions Tallandier, janvier 2018, p.262-274.
The Square (Ruben Ostlund) ; On the Milky Road (Emir Kusturica) ; Kong - Skull Island (Jordan Vogt-Roberts) ; La La Land (Damien Chazelle) ; Rock n’ Roll (Guillaume Canet) ; Coco (Lee Unrich, Adrian Molina) ; Life (Daniel Espinosa) ; L’Opéra (Jean-Stéphane Bron) ; Glory (K. Grozeva / P. Valchanov) ; Citoyen d’honneur (Mariano Cohn / Gastón Duprat)
A voir également :
Dans un recoin de ce monde (Sunao Katabuchi) ; Tueurs (François Troukens, Jean-François Hensgens) ; Diane a les épaules (Fabien Gorgeart) ; Les Proies (Sofia Coppola) ; Silence (Martin Scorsese) ; Petit Paysan (Hubert Charuel) ; La Villa (Robert Guédiguian) ; The Florida Project (Sean Baker) ; Les Oubliés (Martin Zandvliet) ; Le Caire confidentiel ; Les Fleurs bleues (Andrjev Wajda) ; La Grande Muraille (Yang Zimou) ; Que dios nos perdone (Rodrigo Sorogoyen) ; Logan Lucky (Steven Soderbergh) ; 120 Battements par minute (Robin Campillo) ; Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee) ; Office (Johnny To) ; Wind River (Taylor Sheridan) ; Money (G. Babluani) ; etc.
"En 1928, Le Cuirassé Potemkin est largement diffusé par un nouveau ciné-club "Les Amis de Spartacus" fondé par Léon Moussinac, Paul Vaillant Couturier, Jean Lods adhérents ou proches du Parti Communiste. Leur but : projeter le cinéma comme moyen de combat et de libération sociale. Ils s'appuient au début sur une salle associative "La Bellevilloise" dans l'est parisien. Ce club projette aussi d'autres films soviétiques, de Vertov, "La Mère" et "La Fin de Saint Pétersbourg" de Poudovkine. Le succès est foudroyant mais bref. Vincent Pinel fait référence à une séance où 4000 spectateurs partagent les 2500 places du Casino de Grenelle, les séances se multiplient en banlieue. En 5 mois d'activité, il a 80 000 adhérents. Il inquiète les exploitants qui voient la fréquentation de certaines de leurs salles baisser, et il rend furieux la censure. Le préfet de police Jean Chiappe "invite les organisateurs à cesser leur activité afin d'éviter des troubles et de sauvegarder l'ordre public "."
Il sera aussi question du reste de l’actualité, des films (notamment "Tueurs", de François Troukens et Jean-François Hensgens, et "La Villa", de Robert Guédiguian), des disparitions (notamment Johnny Hallyday), des publications et des manifestations cinématographiques diverses.
Informations complémentaires :
Horaires de diffusion du LJC, sur Radio Courtoisie : de 12 heures à 13 heures 30 – Rediffusions la nuit suivante, de 0 heure à 1 heure 30 et le lendemain de 16 heures à 17 heures 30.
Des messages peuvent être adressés à la station en cours d’émission (courtoisie@radiocourtoisie.fr ; 01.46.51.00.85).
Radio Courtoisie en modulation de fréquence (MHz) : Paris et Ile-de-France, 95,6 | Caen, 100,6 | Chartres, 104,5 | Cherbourg, 87,8 | Le Havre 101,1 | Le Mans, 98,8.
Les invités du "Libre journal du Cinéma" (LJC) du jeudi 23 juin 2017 (enregistrement [1]), que j’ai dirigé, était Michel Marmin (journaliste, critique et écrivain), au sujet de la revue Matulu (intervention par téléphone), à propos de l’anthologie Matulu (1971-1981), et Jean-Max Méjean (critique de cinéma, à Jeune cinéma et pour le site "iletaitunefoislecinema.com"), à l’occasion de la sortie de son livre L’Atalante (Éditions Gremese).
A aussi été évoquée l’actualité :
- des films : "L’Échange des princesses" (Marc Dugain) ; "The Square" (Ruben Östlund) ; "Diane a les épaules" (Fabien Gorgeart) ; "Chavela Vargas. Icône de la musique mexicaine" (Catherine Gund et Daresha Kyi) ;
- des publications : « Le conservatisme au cinéma », par Ludovic Maubreuil, dans Le Dictionnaire du conservatisme (dir. Christophe Boutin / Frédéric Rouvillois / Olivier Dard, Éditions du Cerf, novembre 2017) ; dossier sur Matulu dans les revues "Éléments" et "Livr’Arbitres" ; "La Culture cinématographique d’un mouvement ciné-club. Une histoire de cinéphilies (1944-1999)", par Léo Souillés-Debats (Éditions de l’Afrhc) ; "Henri-Georges Clouzot. L’Œuvre fantôme", par Claude Gauteur (Éditions LettMotif) [3] ;
[2] Rappel d’un site qui permet de se tenir au courant des décès dans les milieux du cinéma : 2017.
[3] A voir également : un dossier de presse sur Le Corbeau proposée par le site de Philippe Morisson "La Belle Equipe" (« Hommage à l’âge d’or du Cinéma Français à travers les revues d’époque »), notamment à partir d’un recueil factice d’articles du fonds Rondel (département des arts du spectacle de la BnF, disponible sur Gallica).