OÙ SE NICHE LA CRITIQUE ?
Pour se déprendre de l’idée reçue selon laquelle l’une des preuves de la décadence de la critique serait la complaisance de la presse envers la majorité des films, je conseille, non seulement la page Cinéma de Laurent Dandrieu dans Valeurs actuelles, une nouvelle fois remarquable les 22 et 29 avril (enfin un qui règle leur compte au "ricanants" Delépine et Kervern !) (1), mais les deux pages « Cinéma » de la section « Tentations Culture » du supplément « Styles » de L’Express. Il faut certes en vouloir pour aller la dénicher au milieu des photos de mode et des pubs sur papier glacé, mais on est rarement déçu. Le 29 avril, seul Greenberg, jugé « bon », trouve grâce aux yeux de J.W., C.Ca. et E.L. (respectons la modestie de l’équipe Cinéma en question). Un autre, Tengri, le bleu du ciel, est jugé « pas mal ». Cinq ne sont que « passables » (Life During Wartime, London Nights, Lenny & the Kids, Mourir comme un homme et The Invention of Lying) et un dernier s’attire carrément un « non ! ». Ne nous étonnons-nous donc pas que ces appréciations ne soient pas mises en vedette dans L’Express même et soient relégués à l’écart !
Note :
(1) Laurent Dandrieu, en plus d’un excellent critique de cinéma, est un journaliste avisé dont les défenses de l’Église catholique face à la curée dont il est l’objet sont d’une précision et d’une pertinence admirables (aussi fut-il le plus perspicace réfutateur du film Amen voici quelques années) :
- « Pie XII et les juifs : une injustice qui a la vie dure », 21 janvier 2010 ;
- « Pédophilie : pourquoi on veut éclabousser le pape », 8 avril 2010.