FILMS DE TARANTINO
Au bilan de fin d’année certaines revues ont ajouté début 2010, pour célébrer la fin des années 2000, un bilan de la décade. Aux listes de critiques s’adjoignent parfois des listes de cinéastes ; les Cahiers du cinéma en ont profité pour aller repêcher une liste qui a beaucoup fait jaser sur le Net, celle des vingt films préférés de Quentin Tarantino depuis 1992 (année de réalisation de son premier long métrage). Elle ne manque en effet pas d’originalité. Jugez-en vous-mêmes : Battle Royal ; Anything Else ; Cabin Fever ; .... of the Blonde ; Boogie Nights ; Daze and Confused ; Dogville ; Fight Club ; Frighday ; The Host ; The Insiders ; Park ............. Security Area ; Lost in Translation ; The Matrix ; Memories of Murder ; Police Story III (Super Cop) ; Shaun of the Dead ; Speed ; Teen America ; Inbreakable. (les blancs sont dus à mon ignorance de deux des films dont parle Tarantino dans la vidéo où il explicite ses choix).
Je prends d’autant plus plaisir à mentionner cette liste que l’excellent critique Mitsuo Watanabe, mon lecteur le plus assidu, abhorre Tarantino et que cela ne fera que renforcer son aversion pour celui que je tiens pour l’un des quelques dix cinéastes importants apparus ces vingt dernières années. Spéciale dédicace supplémentaire, un écho paru dans Le Parisien du 3 janvier 2010 (p.23) m’apprend que Tarantino se lamente, comme mon lecteur préféré, de la possible extension du numérique à toutes les salles de cinéma et déclare même qu’il pourrait prendre sa retraite s’il n’était « plus possible de montrer des films de 35 mm dans les cinémas et si tout devient digital ». Dans le même ordre d’idées, Tarantino se serait enthousiasmé pour le chef d’œuvre de Jane Campion, Bright Star, et aurait écrit à la réalisatrice que la scène des papillons y serait plus extraordinaire que tous les effets spéciaux les plus sophistiqués dont nous abreuvent les autres films. Arriverai-je ainsi à réconcilier mes amis Mitsuo et Quentin ?