BANDEAUX DE CINÉMA : PRÉSENT(S) !
Défendre le pluralisme de la presse, cela signifie pour les tartuffes se lamenter que des journaux archi-subventionnés et soutenus aussi bien par les puissances bancaires et la camarilla politique que par les belles âmes de l'intelligentsia "de gauche" ne soient pour autant pas foutus de s'en sortir convenablement, tels Libération et L'Humanité, tout en passant sous silence le fait qu'un autre quotidien, qui bénéficie d'infiniment moins d'appuis, éprouve également beaucoup de difficultés pour survivre : Présent. Je ne me réjouirais pour ma part nullement de la disparition des deux premiers si elle devait subvenir ; c'est toutefois aux nouveaux co-gérants du troisième, ainsi qu'au responsable de son comité de pilotage de la rédaction, le sémillant président de l'ARAHB, Francis Bergeron, que je souhaite prioritairement bon courage, et bonne chance !
Je le fais d'autant plus volontiers que ce journal a récemment renouvelé l'en-tête de sa page cinéma, et que celle-ci me rappelle les bandeaux de la presse de l'entre-deux guerres. Quelques exemples, à titre de comparaison, ci-dessous (on remarquera qu'au moins deux sont signés de grands illustrateurs, Serge et Carlo Rim) :
(Présent, n°8017, 9 janvier 2014 ; cliquer sur l'image pour l'agrandir)
(La Rampe, 5 avril 1925)
(Le Crapouillot, 1935)
(L'Écho de Paris, 5 mai 1922)
(Le Petit Parisien, 29 octobre 1933, p.7)
(Le Matin, 8 décembre 1933, p.4)