Mister Arkadin

MAX PÉCAS : REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

27 Janvier 2008, 16:02pm

Publié par Mister Arkadin

Dossiers sur Max Pécas :
 
undefinedCiné-Ziné-Zone, n°59, 1992, p.5-54.   
 
Entretiens avec Max Pécas : 

« Je ne suis pas un obsédé », Sex Stars System, n°5. 

« Rencontre avec Max Pécas », Ciné-Choc, n°5, mars 1984, p.8-19. 

« Anti-héros. Qu’est-ce qu’un critique peut dire des "Deux enfoirés" ? » (propos recueillis par Catherine Soullard), Cinématographe, n°117, mars 1986, p.7. 

« Max sacré ! » (propos recueillis le 16 mars 1987, à Paris), Septième Artifice (« Les arrière-cours de la grande boutique »), n°7, juillet-août-septembre 1992, dossier « Série Z : la culture du navet », p.16-17. 

« Embraye Pécas, ça fume » (propos recueillis par Philippe Vecchi), Libération, 21 janvier 1993, p.44. 

Brazil, n°6, 2003, p.24-25. 

 
Articles sur Max Pécas et ses films :

Anonyme, "brève" sur Le Cercle vicieux, Cinéma 60, n°47, juin 1960, p.130. 

B.S. (Bernard Sampré), note sur Douce violence [« un cinéma qui donne envie de vomir »], Cinéma 62, n°67, juin 1962, p.131. 

R.T. (René Tabès), compte rendu de L’Espion est à l’affût [d’un « maladroit tâcheron »], Image et Son / La Revue du cinéma, n°193, avril 1966, p.121 ; Saison cinématographique 1966, p.66. 

Sauvaget (Daniel), « "Club privé (pour couples avertis)" », La Revue du cinéma / Image et son, n°288/289, « La Saison cinématographique 1974 », octobre 1974, p.64-65. 

Cohen (Georges), « Sea, Sex and Sun » (reportage sur le tournage de Belles, blondes et bronzées), Première, 1981. (consultable en ligne : http://maxpecasspirit.free.fr/press.htm) 

Kahn (François) : « Pécas, Max. Cinéaste français considéré comme le roi du ringard (1925-2003) », Encyclopédie du Cinéma ringard. Les films de bazar et d'essais, Paris, Grancher, novembre 2004, p.229-235.

Lefèvre (Raymond), « Max Pécas, ses belles, ses blondes et ses bronzées », La Revue du cinéma / Image et Son / Écran, n°366, novembre 1981, p.65-67. (consultable en ligne : http://powell.ifrance.com/powell/pecas/sommairepecas.htm) 

Moutier (Norbert), « Max Pécas : du polar sexy à Brigade des mœurs », Ciné-Choc, n°5, mars 1984, p.9-10. 

Liger (Baptiste), « Max Pécas – Max attacks ! », Les Inrockuptibles, n°179, 23 décembre 1988, p.40-41. 

Portrait de Max Pécas, Trash Times, n°6, été 1998. 

Prelle (Emmanuel), Vincent (Emmanuel), Anticyclopédie du Cinéma, Paris, Editions Le Cherche midi, 2000, p.59. 

Lemaire (Christophe), « Max Pécas. Je suis réalisateur, pourquoi ? », Brazil, n°6, avril 2003, p.24-25. 

Lepajolec (Sébastien), « Max Pécas », dans le Dictionnaire du cinéma populaire français, dir. Christian-Marc Bosséno / Yannick Dehée, Editions du Nouveau Monde, 2004, p.595. 

Heu (Pascal Manuel), « Max Pécas, auteur méconnu », Jeune cinéma, n°308/309, printemps 2007, p.48-51. (consultable sur ce site).

Randa (Philippe), « Max Pécas : un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas comprendre… », Flash Infos Magazine, n°19, 30 juillet 2009, p.10.

 

 
Nécrologies :
 

« Max Pécas, maître de la série B, est mort », Le Monde (avec AFP), 10 février 2003. 

B.A., « La mort d’un roi du "nanar" », Le Parisien, 11 février 2003, p.28. 

Baecque (Antoine de), « Max Pécas, as du naze », Libération, 12 février 2003, p.VII. (consultable en ligne : http://maxpecasspirit.free.fr/maxnotdead.htm). 

Vecchi (Philippe), « Moyen terme », Le Nouvel Observateur, 20 février 2003. (consultable en ligne : http://maxpecasspirit.free.fr/maxnotdead.htm).

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MAX PÉCAS METTEUR EN SCÈNE, UN AUTEUR MÉCONNU

27 Janvier 2008, 10:38am

Publié par Mister Arkadin

Belles--Blondes-et-Bronz--es.jpgA l'occasion de la diffusion de Belles, blondes et bronzées, ce soir sur NRJ12 (20h45), dossier Max Pécas aujourd'hui sur notre site. Avec, pour commencer, la reprise d'un article publié dans Jeune cinéma (n°308/309, printemps 2007, p.48-51).
Suivront une bibliographie, une page de liens et une petite anthologie de textes sur Pécas.

Alors qu’ont enfin été édités l’année dernière en DVD « 5 chefs d’œuvre de Max Pécas », « prince de la comédie coquine », comme le proclame la réclame, il n’est que grand temps de lui rendre l’hommage qu’il mérite. Car sa mort, survenue en février 2003, fut l’occasion de constater que, décidément, les revues institutionnelles n’ont toujours pas pris le tournant de la véritable modernité cinéphilique. Une nouvelle preuve, s’il en était besoin, nous en fut donnée par les guillemets que Stéphane Goudet crut bon, dans Positif, d’accoler au mot « œuvre » pour désigner le corpus d’ « objets de cinéma » (1) réalisés par le regretté Max Pécas (2). Par cette trop brève évocation du « réalisateur de nanars », Positif réitérait le mépris qu’elle a toujours plus ou moins affiché à son égard. En refusant de modifier son point de vue sur un cinéaste qui, lui, justement, demeura fidèle à ses options esthétiques, thématiques et morales, Positif révélait une fois de plus son incapacité à appréhender les enjeux majeurs de la réflexion sur le cinéma. Dans cette dichotomie entre la persévérance exemplaire de l’artiste et l’aveuglement de ses sectateurs se joue tout le drame de l’auteur moderne. Or, justement, en considérant que « le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre consiste à citer quelques-unes » des productions pécasiennes, à en énumérer les titres comme des marques de fabrique, Positif n’était pas loin de comprendre, enfin, que peu importe la thématique de l’auteur, ou son style, en clair ce qu’il raconte, et sa façon de le faire, l’essentiel est qu’il s’y tienne tout en offrant à l’observateur averti de menues variations, que l’on n’hésitera pas à qualifier de jazzistiques. Il n’est d’ailleurs pas du tout exclu que Max Pécas, à l’instar des concepteurs du "Loft", soit bientôt considéré comme le génial précurseur de l’« observation participante » en matière de cinéma. Maître ès films de plage, n’a-t-il pas, par exemple, élaboré une remarquable « sociologie des seins nus », avec une précision et une sympathie envers ses personnages qui la rendent aussi digne d’intérêt que celle de Jean-Claude Kaufman (auteur de Corps de femmes, regards d’hommes : sociologie des seins nus, 1995) ? Dès lors, n’a-t-il pas devancé la pointe extrême de l’avant-garde formelle ? Dominique Païni ayant déclaré l’année dernière que son exposition la plus ambitieuse du Centre Georges-Pompidou s’apparenterait au "Loft" (3), l’espoir est grand d’y voir un jour une installation inspirée par l’auteur de Belles, Blondes et Bronzées.
Des critiques moins bornés que ceux de Positif ont heureusement d’ores et déjà saisi l’importance symbolique de l’œuvre pécasienne, qui permet de reposer plus sereinement la question fondamentale : « qu’est-ce qu’un auteur ? » Ainsi la mort de Max Pécas a-t-elle été marquée par un signe incontestable de sa réhabilitation en cours : un long article (deux tiers de pages) dans Libération, signé Antoine de Baecque, c’est-à-dire par l’historien officiel de « l’âge d’or » de la cinéphilie, celle des Cahiers du cinéma, comme il nous l’a expliqué à nouveau en long, en large et en travers dans son avant-dernier opus. Antoine de Baecque ayant été un temps responsable du Musée du cinéma, gageons qu’une place de choix y sera réservée à MP s’il voit le jour un jour. Car, comme l’écrit Baecque (4), « quoi qu’on pense de son esthétique disparaît un indéniable "auteur", au sens cinéphile. Max Pécas écrivait ses histoires, les tournait, produisait souvent, homme à tout faire de la série Z française. » Et surtout, à travers les différents genres explorés (« polar coquin », « porno soft », « comique ado »), dont Pécas a parfois réalisé le « chef d’œuvre », sa patte est reconnaissable entre toutes.
Mieux, depuis la reprise en main des pages cinéma du journal Le Monde par des équipes autrement dynamiques et au fait de la modernité que les précédentes, la rupture la plus nette a été opérée dans le supplément consacré à la télévision (5) ; elle concerne donc, entre autres, la « star des programmes de M6 » (6). Souvenons-nous que le grave Jacques Siclier, à la pondération certes respectable, mais de mauvais aloi en matière cinéphilique, ne consacrait jamais à Max Pécas que quelques mots condescendants tenant indistinctement lieu de commentaire : « cinéma de très bas étage » (29 juin 1992) ; « tellement nul qu’on croirait un film d’horreur » (18 janvier 1993) ; « vaudeville ringard » (3 mai 1993) ; « Une vague intrigue policière sert de prétexte à des scènes pseudo-érotiques. Nul » (18 juillet 1994) ; « Un vaudeville stupide » (22 août 1994) ; « Bête et vulgaire » (7 novembre 1994) ; « vaudeville "moderne" d’une effarante bêtise » (2 février 1995) ; « On peut s’attendre au pire, on n’est pas déçu. » (6 mars 1995) ; « Bête à pleurer » (14 juillet 1997). Jacques Siclier se permit même d’appeler au boycott d’ « un des grands pourvoyeurs de "comédies" bêtes et salaces » (21 février 1994) : « à laisser aux oubliettes » (4 octobre 1993) ; « L’idiotie française de la semaine. Etait-ce bien nécessaire ? » (28 mars 1994). Jean-François Rauger a heureusement rectifié le tir. Bien sûr, il émettait encore quelques réserves à l’occasion du grand cycle que la chaîne M6 diffusa en juillet 2001, Mieux vaut être riche et bien portant étant qualifié de « fade comédie touristique et adolescente » et On se calme et on boit frais à Saint-Tropez de « comédie estivale vaudevillesque et gentiment grivoise » d’un « intérêt très limité ». Mais Jean-François Rauger avait l’honnêteté, principale vertu d’un critique, de reconnaître que ce « burlesque grivois à la française » « garde un intérêt nostalgique ». Surtout, le film Deux enfoirés à Saint-Tropez était désigné comme une « comédie estivale dénudée typique de la dernière période de l’auteur » tandis que Les Branchés à Saint-Tropez apportait « une nouvelle preuve de la grande unité thématique de l’œuvre de Max Pécas ». De nouveau, le 12 juillet 2003, ce souci de périodisation était présent dans une notule consacrée au Mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu (1980), l’un des premiers films de Victoria Abril : « Humour et filles dénudées. Le début de la dernière période de Max Pécas, roi du comique salace. » Ainsi, la principale caractéristique d’un auteur accompli était-elle mise en avant : l’unité thématique dans la diversité des différentes périodes de l’œuvre. Jean-François Rauger étant l’un des responsables de la programmation à la Cinémathèque française, tous les espoirs sont là aussi permis : une grande rétrospective Pécas s’y prépare sans doute déjà. Une telle consécration ne serait sommmieuxvaut-.jpge toute que justice.
À ceux qui suspecteraient les présentes réflexions d’être ironiques, je rappellerai que Charles Chaplin lui-même fut longtemps considéré comme un pitre par de nombreux bons esprits de son temps (7). Il fallut toute l’abnégation des surréalistes, ainsi que des Arnoux, Delluc, Prévost, Wahl et autres grands noms de la critique des années vingt pour que son génie fût reconnu. Oui, de même qu’en 1929 et 1931, René Clair chanta les louanges de « Charles Chaplin, metteur en scène » (8) et d’ « un inconnu, Charlie Chaplin auteur », le temps est venu de le proclamer : Max Pécas, metteur en scène, est un auteur méconnu ! Que les portes de Beaubourg, de la Cinémathèque française et du Musée du cinéma lui soient dorénavant grandes ouvertes !Max-P--cas.jpg
Pascal Manuel Heu pour Jeune cinéma.
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NOTES :

(1) Puisque c’est ainsi qu’il faut désormais appeler un film (Jean-Michel Frodon, Le Monde, 28 novembre 2001).

(2) Positif, n°506, avril 2003, p.51.

(3) « Un projet poétique, autant que muséal et cinématographique, qui tiendra "du cours, de l’installation, de la production cinématographique et du Loft" », Jean-Michel Frodon, Le Monde, 8 avril 2003.

(4) Texte reproduit sur le site Internet suivant : http://maxpecasspirit.free.fr/maxnotdead.htm

(5) Un seul exemple suffit à montrer que Jean-François Rauger, qui signe la page récapitulative sur les films, représente indubitablement la pointe avancée de la critique : son hommage au « dernier Renoir », le formidable auteur du Testament du docteur Cordelier et du Caporal épinglé, film dont seuls quelques attardés n’ont pas encore compris qu’il est « beaucoup plus réussi, beaucoup plus intéressant » que La Grande Illusion (Jean-François Rauger au micro d’« Ouvrez l’œil et le bon », France Inter, 23 mars 2003).

(6) Pour reprendre l’expression de Stéphane Goudet, tout à fait exacte, mais non exempte de dédain sous sa plume, déplacé quand on sait l’importance des œuvres audiovisuelles de M6 pour la création contemporaine.

(7) Lire par exemple à ce sujet : Decaux (Emmanuel), « Art muet - La Ruée vers l’or », Entre-deux guerres. La création française. 1919-1939, dir. Olivier Barrot / Pascal Ory, François Bourin, 1990, p.229-251 ; Heu (Pascal Manuel), "Le Temps" du cinéma. Émile Vuillermoz, père de la critique cinématographique, Paris, L’Harmattan, octobre 2003, II-314 p. (voir en particulier « Charlot : personnage central des controverses sur le cinéma » dans le chapitre I de la quatrième partie).

(8) Pour vous, 3 janvier 1929, p.3 ; texte reproduit dans Positif, n°443, janvier 1998, p.49.

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ALFRED HITCHCOCK : INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

25 Janvier 2008, 16:20pm

Publié par Mister Arkadin

Alfred Hitchcock est probablement le réalisateur qui a suscité le plus d’études cinématographiques, non seulement dans le monde anglo-saxon, mais aussi en France, pays dont nous aimons complaisamment à penser qu’il l’aurait élevé au rang d’"auteur". Au moins autant en tout cas que Chaplin, et plus encore que sa sainteté Truffaut ; même en France, c’est dire ! Les publications sur le Net suivent cette hiérarchie, qui placerait vraisemblablement Hitchcock au sommet des cinéastes les plus commentés en ligne.

 
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Le filon ne semble pas se tarir, puisque, après les influences picturales de sire Alfred, un éditeur vient de trouver une façon de renouveler l’approche du phénomène. Larousse a en effet publié en fin d’année dernière un monumentale dictionnaire Hitchcock, réalisé non par un collectif, mais par un particulier (Laurent Bourdon), inconnu au bataillon, qui, même s’il a sollicité la relecture de grands connaisseurs du cinéma (Lucien Logette notamment), a accompli un gigantesque travail de compilation de toutes les données disponibles sur le grand Hitch. Pas le moindre petit acteur apparaissant dans l’un de ses films qui n’ait droit à sa notice. Tout, vous saurez tout sur AH, même ce que vous n’auriez pas osé demander – même ce que vous n’auriez pas souhaité demander après lecture de certaines notices assez anecdotiques, diront les mauvaises langues… Mais, dans l’ensemble, il est réjouissant de voir que des passionnés consacrent encore tant de temps à de telles œuvres de bénédictin, et plus encore que des éditeurs soient prêts à relayer leur travail (même si l’on peut douter que des travaux du même genre, mais moins "grand public", seraient aussi bien accueillis…).

 
Alfred-Hitchcock.jpg
 

Comment participer, à notre façon, à cette nouvelle volée de publications Hitchcock ? De deux manières, qui se rejoignent, puisqu’il s’agit d’études bibliographiques, qui espèrent montrer aux lecteurs qu’ils existent déjà bien des études qui présentent un grand intérêt et dont il ignore sans doute l’existence.

 

D’abord en collaborant à la réactualisation prochaine d’un très riche inventaire des articles en langue française consacrés à l’œuvre d'Alfred Hitchcock et publiés depuis cinquante ans, établi par notre ami Philippe Chiffaut-Moliard sur son si précieux site Cine-Studies, où vous pourrez également trouver un remarquable ensemble sur la période anglaise, en cours d’élaboration.

 

Cet index devrait progressivement être étoffé d'une brève contextualisation des articles répertoriés, de citations lorsque la source est devenue difficilement accessible, et de l'indication des œuvres du réalisateur précisément appréhendées par le document indexé.

 

Nous donnons ci-dessous en avant-première les références de la lettre A (la bibliographie est classée par nom d’auteurs des articles).

 

(si vous voyez des lacunes, n’hésitez pas à nous les signaler !)

 
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AGNEL Aimé : « Alfred Hitchcock s’ennuie » (Cahiers jungiens de psychanalyse, n°124, « Manger les images », 2007).

 

ALBERA François : « La position du voyageur couché : Hitchcock avec Klossowski » (Cinémathèque, n°13, printemps 1998, p.91-100).

 

ALION Yves : « "Jeune et Innocent" » (Ecran 78, n°72, 15 septembre 1978, p.60-61).

 

ALLEN Richard : Présentation de la conférence donnée par Alfred Hitchcock à l'université de Columbia (Trafic, n°41, printemps 2002, p.12-13).

 

ALLOMBERT Guy : « Alfred Hitchcock » (Image et Son, n°135, novembre 1960, p.11-13).

 

ALLOMBERT Guy : « Cet anglais méconnu. Alfred Hitchcock » (La revue du Cinéma, Image et son, n°326, mars 1978, p.43-54).

 

ALPIGIANO Jean-Luc : « Vertigo ou les puissances de l'imaginaire » (Trafic, n°22, été 1997, p.103-108).

 
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AMENGUAL Barthélémy : « À propos de Vertigo ou Hitchcock contre Tristan » (Études cinématographiques, n°84-87, 1971, p.37-55).

 

AMENGUAL Barthélémy et BORDE Raymond : « Hitchcock » (Premier plan, n°7).

 

AMIEL Vincent : « Les enlacements, le bleu, la passion (Les Amants du Capricorne) » (Positif, n°336, février 1989, p.70-71).

 

ÂNE (L’) (" Le Magazine freudien ", Paris, dir. Judith Miller, dir. pub. Dominique Kalfon) : « Cinéastes : la perversité. Bresson, Buñuel, Hitchcock, Lang, Lynch… » (textes de Alfred Eibel, Anne Walter, Sylvain Roumette, Marcel Oms‑; entretien avec Jean Douchet), n°43, juillet-septembre 1990, p.3-10.

 

ANGELIER François : « Le rideau décroché. Psycho, film et remake. Lecture d'affiche » (Simulacres, n°2 : Circulations, Hiver 2000, p.32-33).

 
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AQUIN Stéphane : « Hitchcock et l'art contemporain » (in Hitchcock et l’art. Coïncidences fatales, Ed. Centre Pompidou, Mazzotta, 2000, p.173-177).

 

ARNAUD Philippe : « L'engendrement des images : Vertigo d'Alfred Hitchcock » (Cinémathèque, n°13, automne 1995, p.24-32 ; texte repris in Les Paupières du visible, Ed. Yellow Now-Côté cinéma, 2001, p.175-187).

 

ARNAUD Philippe : « Maîtrise de la mise en scène, perte du personnage » (in Professionnels et amateurs : la maîtrise, Conférences du CHAC, Ed. Cinémathèque française, hiver 1994 ; texte repris in Les paupières du visible, Ed. Yellow Now-Côté cinéma, 2001, p.151-174).

 

ARNULF Claude, DECAUX Emmanuel, GRANT Jacques : « Les Enchaînés (1944). Trois études » (Cinématographe, n°54, p.59-62).

 

ASPE Bernard, COMBES Muriel : « Transpositions / l'intime partagé » (in La différence des sexes est-elle visible ? Les hommes et les femmes au cinéma, Conférences du Collège d'Histoire de l'art cinématographique, 1999-2000, p.15-36, Ed. Cinémathèque française).

 

ASTRUC Alexandre : « Alibis et ellipses (Stagefright) » (Cahiers du Cinéma, n°2, avril 1951, p.50-51).

 

ASTRUC Alexandre : « Au-dessous du volcan (Under Capricorn) » (Cahiers du Cinéma, n°1, mars 1951, p.29-33).

 

AUBENAS Jacqueline : « Fenêtre sur cour. Fenêtre sur fantasme » (Revue belge du cinéma, n°9, automne 1984, p.23-24).

 

AUGER Manon : Compte rendu de Hitchcock et la théorie féministe : les femmes qui en savaient trop (Tania Modleski) (Recherches féministes, vol.16, n°2, 2003, p.226-231).

 

AUMONT Jacques : « Paradoxal et innocent » (in Hitchcock et l’art. Coïncidences fatales, Ed. Centre Pompidou, Mazzotta, 2000, p.79-99).

 

AUMONT Jacques : Compte rendu de Hitchcock on Hitchcock (Cinémathèque, n°9, printemps 1996, p.123-128).

 
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(Reproduction interdite. Tous droits réservés).
 
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Deuxième manière, celle que nous avions déjà proposé pour Chaplin, une liste chronologique des diverses publications francophones non spécialisées en cinéma qui ont publié un numéro spécial, un dossier ou une série d’articles consacré à Alfred Hitchcock :

 

Top (« Réalités Jeunesse », Paris, P.D.-G. Robert Salmon, dir.gén. Didier-W.Rémon / Humbert Frerejean, dir.réd. Alfred Max, réd.chef Viviane de t’Serclaes) : « Bonjour Monsieur Hitchcock » (texte non signé, « 48 films en 25 ans », « Sa marotte : la figuration », « Monsieur Suspense sur le plateau », « Hors des sentiers battus »), n°235, 19 mai 1963, p.30-39 (en couverture : « ? supense »).

 

Vogue (« Vogue Paris », publiée en France par les éditions Condé Nast, dir. Robert F. Caillé, séc. réd. Ursula Retzki), « par Hitchcock » (« Chez Hitchcock. Avec Hitchcock. Par Hitchcock » ; photographies de Philippe Halsman et Frank Horvat ; textes de Blair Sabol et Philippe Halsman), décembre 1974 – janvier 1975, p.119-163 (+ couverture).

 

L’Express (Paris, hebdomadaire, dir.pub./réd. Denis Jeambar) : « Le siècle de Hitchcock » (série de six articles ; textes de Jean-Pierre Dufreigne, Michel Grisolia), n°2505 à 2510, 8 juillet – 12 août 1999.

 

L'Hebdo (Lausanne) : « Hitchcock lance ses oiseaux sur Locarno » (textes de Pierre-Louis Chantre, Antoine Duplan), supplément,août 1999, 16 p.

 

Les Inrockuptibles : « Hitchcock. Le roman de la fin », n°216, 13 octobre 1999.

 

L’Œil (« le magazine de l’actualité et de la découverte artistique », mensuel, « L’art partout où il peut être vu », Paris, Publications Artistiques Françaises, « Les expositions de L’Œil », en collaboration avec « Le magazine du scénario » Synopsis et le Centre Pompidou, dir. pub. Bruno Chabannes, dir. réd. Guy Boyer, resp. éd. Pascale Bertrand, dir. artistique Pascal Baeza) : « Hitchcock et l’Art. Coïncidences fatales » (à l’occasion de l’exposition du Centre Pompidou, juin-septembre 2001 ; entretiens avec les commissaires de l’exposition Guy Cogeval et Dominique Païni ; textes de Jacinto Lageira, Claire Mellini), H.S. n°54, juin 2001, n.p. (20 p.).

 

Beaux Arts Magazine : supplément « Hitchcock et l’Art ».

 

Le Figaro Magazine (hebdomadaire, supplément au quotidien Le Figaro, fond. Robert Hersant, Paris, dir.pub. Francis Morel) : « Hitchcock vu par les écrivains » (série de huit articles publiés à l’occasion de la série de DVD mise en vente en supplément ; « "Les Oiseaux" », par Amélie Nothomb ; « "L’Homme qui en savait trop" », par Marc Dugain ; « "L’Ombre d’un doute" », par Anne Wiazemsky ; « "Mais qui a tué Harry ?" », par Yann Moix ; « "Pas de printemps pour Marnie" », par Jean-Christophe Grangé ; « "Le Chant du Danube" », par Cécile Guilbert ; « "La Mort aux trousses" », par William Boyd ; « "Les Amants du Capricorne" », par Jean-Marc Parisis), n°707 à 714, 7 juillet – 25 août 2007.

 
---
 

Une troisième manière de célébrer Hitchcock serait de proposer une bibliographie de l’avant "auteurisation" du cinéaste, si l’on ose dire. C’est-à-dire un inventaire des articles qui ont paru en France avant qu’il y soit considéré, non seulement comme un maître du suspens, non seulement comme un grand réalisateur, mais comme un metteur en scène doté d’une vision du monde, en un mot d’un auteur. Est-il si vrai que, malgré l’admiration pour le technicien, Hitchcock était si méprisé par la critique en nos contrées avant sa panthéonisation par les "jeunes Turcs" des Cahiers du cinéma ? Il s’agirait d’un travail d’ « anthropologie de l’admiration » en matière de cinéma, pour reprendre la terminologie de Nathalie Heinich ; travail qui pourrait être réalisé également pour des cinéastes comme Guitry ou Pagnol. Comment Hitchcock en est arrivé à devenir l’emblème même du cinéaste ? Et qu’était-il au juste auparavant aux yeux des observateurs ? Toutes questions auxquelles nous essaierons de répondre prochainement, ici ou ailleurs.

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BILAN 2007 - III

23 Janvier 2008, 23:56pm

Publié par Mister Arkadin

Enfin par ordre de préférence :
Film
Nationalité
Sortie
Note
 

Apocalypto (M.Gibson)

USA
01/10
8
 

Nue propriété (J.Lafosse)

Belgique
02/21
8
 

Vie des autres (La) (F.von Donnersmarck)

Allemagne
01/31
7,5
 

Un baiser, s’il vous plaît (E.Mouret)

France
12/12
7,5
 

Planète terreur – un film Grindhouse (R.Rodriguez)

USA
08/15
7,5
 
4 mois, 3 semaines, 2 jours (C.Mengiu)
Roumanie
08/29
7
 

12h08, à l’est de Bucarest (C.Porumboiu)

Roumanie
01/10
7
 

Boulevard de la mort (Death Proof) (Q.Tarantino)

USA
06/06
7
 

Die Hard 4 – Retour en enfer (Die Hard 4.0 – Live Free or Die Hard) (L.Wiseman)

USA
07/04
7

10.       

La nuit nous appartient (J.Gray)

USA
11/28
7

11.       

Promesses de l’ombre (Les) (D.Cronenberg)

USA/GB
11/07
7

12.       

Témoins (Les) (A.Téchiné)

France
03/07
7

13.       

Ça rend heureux (J.Lafosse)

Belgique
06/20
7

14.       

Ratatouille (B.Bird)

USA
08/01
7

15.       

Nous, les vivants (R.Andersson)

Suède
11/21
7

16.       

Nuit des tournesols (La) (Jorge Sanchez-Cabezubo)

Espagne
07/25
7

17.       

Volem rien foutre al païs (P.Carles/C.Coello/S.Goxe)

France
03/07
7

18.       

Persepolis (M.Satrapi et V.Paronnaud)

France
06/27
7

19.       

Scaphandre et le papillon (Le) (J.Schnabel)

France
05/23
7

20.       

Sicko (M.Moore)

USA
09/05
7

21.       

Election 1 (J.To)

Hong Kong
01/03
7

22.       

Election 2 (J.To)

Hong Kong
01/10
7

23.       

La Visite de la fanfare (E.Kolirin)

Israël
12/19
6,5

24.       

12h58, ce samedi-là (Before the Devil Knows You're Dead) (S.Lumet)
USA
09/26
6

25.       

American Gangster (R.Scott)

USA
11/14
6

26.       

Avocat de la terreur (L’) (B.Schroeder)

France
06/06
6

27.       

Dans la vallée d’Elah (P.Haggis)

USA
11/07
6

28.       

Exilé (L’) (J.To)

Hong Kong
07/11
6

29.       

Faille (La) (G.Hoblit)

USA
05/09
6

30.       

Je suis une légende (F.Lawrence)

USA
12/19
6

31.       

Je t’aime… moi non plus (M. de Medeiros)

France
05/09
6

32.       

Les Lip. L’imagination au pouvoir (C.Rouaud)

France
04/04
6

33.       

Lions et agneaux (R.Redford)

USA
11/21
6

34.       

Maison (La) (M.Poirier)

France
08/22
6

35.       

Michael Clayton (T.Gilroy)

USA
10/17
6

36.       

Rocky Balboa (S.Stallone)

USA
01/24
6

37.       

Gone Baby Gone (B.Affleck)
USA
12/26
5,5

38.       

Bubble (The) (E.Fox)

Israël
07/04
5

39.       

Ceux qui restent (A.Le Ny)

France
08/29
5

40.       

Contes de Terremère (Les) (G.Miyazaki)

Japon
04/04
5

41.       

De l’autre côté (F.Akin)

Allemagne
11/14
5

42.       

Fragile(s) (M.Valente)

France
06/20
5

43.       

Heure zéro (L’) (F.Thomas)

France
11/07
5

44.       

Hollywoodland (A.Coulter)

USA
01/03
5

45.       

I’m not there (T.Haynes)
USA
12/05
5

46.       

Incroyable destin d’Harold Crick (M.Forster)
USA
01/10
5

47.       

Mon frère est fils unique (D.Luchetti)

Italie
09/12
5

48.       

Ocean’s Thirteen (S.Soderbergh)

USA
06/20
5

49.       

Once (J.Carney)

Irlande
11/14
5

50.       

Paranoïak (Disturbia) (D.J.Caruso)

USA
08/22
5

51.       

Rêve de Cassandra (Le) (W.Allen)

USA-GB
10/31
5

52.       

Serpent (Le) (E.Barbier)

France
01/10
5

53.       

Simpson (Les) (The Simpsons Movie) (D.Silverman)

USA
07/25
5

54.       

Time (Kim Ki-Duk)

Corée du sud
08/08
5

55.       

Vengeance dans la peau (La) (The Bourne Ultimatum) (P.Greengrass)

USA
09/12
5

56.       

We Feed the World (E.Wagenhofer)
Autriche
04/25
5

57.       

Zodiac (D.Fincher)

USA
05/17
5

58.       

Blood Diamond (E.Zwing)

USA
01/31
4

59.       

Cœurs perdus (T.Robinson)

USA
06/06
4

60.       

Come-back (Le) (M.Lawrence)
GB
03/14
4

61.       

Contre-enquête (F.Mancuso)

France
03/07
4

62.       

Ennemi intime (L’) (F.E.Siri)

France
10/03
4

63.       

Femmes de ma vie (Les) (B. et P.Farrely)

USA
11/28
4

64.       

I don’t want to sleep alone (Tsaï Ming-Liang)
Taïwan
06/06
4

65.       

Invasion (O.Hirschbiegel)

USA
10/17
4

66.       

J’attends quelqu’un (J.Bonnell)

France
03/21
4

67.       

Je crois que je l’aime (P.Jolivet)

France
02/21
4

68.       

Mise à prix (J.Carnahan)

USA
08/01
4

69.       

Roman de gare (C.Lelouch)

France
06/27
4

70.       

Shrek le troisième (C.Miller et R.Hui)

USA
06/13
4

71.       

Still Life (Jie Zhang-Ke)
Chine
05/02
4

72.       

Syndromes and a Century (A.Weerasethakul)
Thaïlande
06/13
4

73.       

Age des ténèbres (L’) (D.Arcand)

Québec
09/26
3,5

74.       

2 Days in Paris (J.Delpy)
France-Allemagne
07/11
3

75.       

300 (J.Snyder)

USA
03/21
3

76.       

Bee Movie (S.Hickner/S.J.Smith)
USA
12/12
3

77.       

Bud (W.Friedkin)

USA
02/21
3

78.       

Caramel (N.Labacki)

Liban
08/15
3

79.       

Cashback (S.Ellis)

GB
01/17
3

80.       

Cité interdite (La) (Y.Zimou)

Chine
03/14
3

81.       

Dangereuse séduction (J.Foley)

USA
04/11
3

82.       

Demandez la permission aux enfants ! (E.Civanyan)

France
04/11
3

83.       

Destricted (M.Barney, M.Abramovic, R.Prince, L.Clark, M.Brambilla, S.Taylor Wood, G.Noé)

USA/GB
04/25
3

84.       

Dialogue avec mon jardinier (J.Becker)

France
06/06
3

85.       

Et toi, t’es sur qui ? (L.Doillon)

France
06/20
3

86.       

Fille coupée en deux (La) (C.Chabrol)

France
08/08
3

87.       

Homme sans âge (L’) (F.F.Coppola)

France-Italie-Roumanie
11/14
3

88.       

Hot Fuzz (E.Wright)

GB
07/18
3

89.       

Mas de l’alouette (Le) (V. et P.Taviani)

Italie
06/06
3

90.       

Mr. Brooks (B.A.Evans)
USA
08/29
3

91.       

Naissance des pieuvres (La) (C.Sciamma)

France
08/15
3

92.       

Next (L.Tamahori)

USA
04/25
4

93.       

Spider-Man 3 (S.Raimi)

USA
05/01
3

94.       

Truands (P.Schoendoerffer)

France
01/17
3

95.       

Vacances de Mr. Bean (S.Bendelack)
GB
04/18
3

96.       

You Kill Me (J.Dahl)
USA
07/25
3

97.       

Angel (F.Ozon)

GB
03/14
2

98.       

Cow-boy (B.Mariage)

France
12/05
2

99.       

Dead or Alive (C.Yuen)
USA
07/18
2
 

Deal (Le) (J.P.Mocky)

France
03/14
2
 

Deuxième souffle (Le) (A.Corneau)

France
10/24
2
 

En cloque mode d’emploi (J.Apatow)

USA
10/10
2
 

Entre adultes (S.Brizé)

France
02/28
2
 

Faut que ça danse ! (N.Lvovsky)

France
11/14
2
 

Fils de l’épicier (Le) (E.Guirado)

France
08/15
2
 

Graine (La) et le mulet (A.Kechiche)

France
12/12
2
 

Miss Potter (C.Noonan)

GB
03/28
2
 

Mon frère se marie (J.-S.Bron)

France-Suisse
01/31
2
 
My Blueberry Nights (W.Kar Waï)
USA
11/28
2
 
Paranoid Park (Gus van Sant)
USA
10/24
2
 

Ping-pong (M.Luthardt)

Allemagne
01/24
2
 

Prix à payer (Le) (A.Leclère)

France
04/04
2
 

Quatre fantastiques (Les) et le surfer d’argent (T.Story)

USA
08/08
2
 

Raisons d’Etat (R. de Niro)

USA
07/04
2
 

Royaume (Le) (P.Berg)

USA
10/31
2
 

Souffle (K.Ki Duk)

Corée du Sud
11/21
2
 

Steak (Q.Dupieux)

France
06/20
2
 

Un secret (C.Miller)

France
10/03
2
 

Une vieille maîtresse (C.Breillat)

France
05/30
2
 

99 F (J.Kounen)

France
09/26
1,5
 

Amer béton (M.Arias)

Japon
05/02
1
 

Après lui (G.Morel)

France
05/23
1
 

Candidat (Le) (N.Arestrup)

France
04/11
1
 

Chansons d’amour (Les) (C.Honoré)

France
05/23
1
 

Clercks II (K.Smith)

USA
05/02
1
 

Ensemble, c’est tout (C.Berri)

France
03/21
1
 

Evan tout puissant (T.Shadyac)

USA
08/15
1
 

Half Nelson (R.Fleck)

USA
07/18
1
 

Hellphone (J.Huth)

France
03/28
1
 

Intolérance (Ph.Mulloy)

GB
08/08
1
 

Je suis un cyborg (Park Chanwook)

Corée du sud
12/12
1
 

Ma vie n’est pas une comédie romantique (M.Gibaja)

France
12/19
1
 

Nombre 23 (Le) (J.Schumacher)

USA
02/28
1
 

Oubliées de Juarez (Les) (G.Nava)

USA
04/25
1
 
Pur week-end (O.Doran)
France
05/02
1
 

Shoot’em Up (M.Davis)

USA
09/19
1
 

Vie d’artiste (La) (M.Fitoussi)

France
09/05
1
 

Nocturna (V.Maldonado/A.Garcia) – VF

Espagne-France
10/24
-
 

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BILAN 2007 - II

23 Janvier 2008, 23:54pm

Publié par Mister Arkadin

Films vus en 2007, par ordre alphabétique :

Film
Nationalité
Sortie
Note

               1. 

12h08, à l’est de Bucarest (C.Porumboiu)
Roumanie
01/10
7

               2. 

12h58, ce samedi-là (Before the Devil Knows You're Dead) (S.Lumet)

USA
09/26
6

               3. 

2 Days in Paris (J.Delpy)
France-Allemagne
07/11
3

               4. 

300 (J.Snyder)
USA
03/21
3

               5. 

4 mois, 3 semaines, 2 jours (C.Mengiu)

Roumanie
08/29
7

               6. 

99 F (J.Kounen)
France
09/26
1,5

               7. 

Age des ténèbres (L’) (D.Arcand)
Québec
09/26
3,5

               8. 

Amer béton (M.Arias)
Japon
05/02
1

               9. 

American Gangster (R.Scott)
USA
11/14
6

            10. 

Angel (F.Ozon)
GB
03/14
2

            11. 

Apocalypto (M.Gibson)
USA
01/10
8

            12. 

Après lui (G.Morel)
France
05/23
1

            13. 

Avocat de la terreur (L’) (B.Schroeder)
France
06/06
6

            14. 

Bee Movie (S.Hickner/S.J.Smith)

USA
12/12
3

            15. 

Blood Diamond (E.Zwing)
USA
01/31
4

            16. 

Boulevard de la mort (Death Proof) (Q.Tarantino)
USA
06/06
7

            17. 

Bubble (The) (E.Fox)
Israël
07/04
5

            18. 

Bud (W.Friedkin)
USA
02/21
3

            19. 

Ça rend heureux (J.Lafosse)
Belgique
06/20
7

            20. 

Candidat (Le) (N.Arestrup)
France
04/11
1

            21. 

Caramel (N.Labacki)
Liban
08/15
3

            22. 

Cashback (S.Ellis)
GB
01/17
3

            23. 

Ceux qui restent (A.Le Ny)
France
08/29
5

            24. 

Chansons d’amour (Les) (C.Honoré)
France
05/23
1

            25. 

Cité interdite (La) (Y.Zimou)
Chine
03/14
3

            26. 

Clercks II (K.Smith)
USA
05/02
1

            27. 

Cœurs perdus (T.Robinson)
USA
06/06
4

            28. 

Come-back (Le) (M.Lawrence)

GB
03/14
4

            29. 

Contes de Terremère (Les) (G.Miyazaki)
Japon
04/04
5

            30. 

Contre-enquête (F.Mancuso)
France
03/07
4

            31. 

Cow-boy (B.Mariage)
France
12/05
2

            32. 

Dangereuse séduction (J.Foley)
USA
04/11
3

            33. 

Dans la vallée d’Elah (P.Haggis)
USA
11/07
6

            34. 

De l’autre côté (F.Akin)
Allemagne
11/14
5

            35. 

Dead or Alive (C.Yuen)

USA
07/18
2

            36. 

Deal (Le) (J.P.Mocky)
France
03/14
2

            37. 

Demandez la permission aux enfants ! (E.Civanyan)

France
04/11
3

            38. 

Destricted (M.Barney, M.Abramovic, R.Prince, L.Clark, M.Brambilla, S.Taylor Wood, G.Noé)

USA/GB
04/25
3

            39. 

Deuxième souffle (Le) (A.Corneau)
France
10/24
2

            40. 

Dialogue avec mon jardinier (J.Becker)
France
06/06
3

            41. 

Die Hard 4 – Retour en enfer (Die Hard 4.0 – Live Free or Die Hard) (L.Wiseman)

USA
07/04
7

            42. 

Election 1 (J.To)
Hong Kong
01/03
7

            43. 

Election 2 (J.To)
Hong Kong
01/10
7

            44. 

En cloque mode d’emploi (J.Apatow)
USA
10/10
2

            45. 

Ennemi intime (L’) (F.E.Siri)
France
10/03
4

            46. 

Ensemble, c’est tout (C.Berri)
France
03/21
1

            47. 

Entre adultes (S.Brizé)
France
02/28
2

            48. 

Et toi, t’es sur qui ? (L.Doillon)
France
06/20
3

            49. 

Evan tout puissant (T.Shadyac)
USA
08/15
1

            50. 

Exilé (L’) (J.To)
Hong Kong
07/11
6

            51. 

Faille (La) (G.Hoblit)
USA
05/09
6

            52. 

Faut que ça danse ! (N.Lvovsky)
France
11/14
2

            53. 

Femmes de ma vie (Les) (B. et P.Farrely)
USA
11/28
4

            54. 

Fille coupée en deux (La) (C.Chabrol)
France
08/08
3

            55. 

Fils de l’épicier (Le) (E.Guirado)
France
08/15
2

            56. 

Fragile(s) (M.Valente)
France
06/20
5

            57. 

Gone Baby Gone (B.Affleck)

USA
12/26
5,5

            58. 

Graine (La) et le mulet (A.Kechiche)
France
12/12
2

            59. 

Half Nelson (R.Fleck)
USA
07/18
1

            60. 

Hellphone (J.Huth)
France
03/28
1

            61. 

Heure zéro (L’) (F.Thomas)
France
11/07
5

            62. 

Hollywoodland (A.Coulter)
USA
01/03
5

            63. 

Homme sans âge (L’) (F.F.Coppola)
France-Italie-Roumanie
11/14
3

            64. 

Hot Fuzz (E.Wright)
GB
07/18
3

            65. 

I don’t want to sleep alone (Tsaï Ming-Liang)

Taïwan
06/06
4

            66. 

I’m not there (T.Haynes)

USA
12/05
5

            67. 

Incroyable destin d’Harold Crick (M.Forster)

USA
01/10
5

            68. 

Intolérance (Ph.Mulloy)
GB
08/08
1

            69. 

Invasion (O.Hirschbiegel)
USA
10/17
4

            70. 

J’attends quelqu’un (J.Bonnell)
France
03/21
4

            71. 

Je crois que je l’aime (P.Jolivet)
France
02/21
4

            72. 

Je suis un cyborg (Park Chanwook)
Corée du sud
12/12
1

            73. 

Je suis une légende (F.Lawrence)
USA
12/19
6

            74. 

Je t’aime… moi non plus (M. de Medeiros)
France
05/09
6

            75. 

La nuit nous appartient (J.Gray)
USA
11/28
7

            76. 

La Visite de la fanfare (E.Kolirin)
Israël
12/19
6,5

            77. 

Les Lip. L’imagination au pouvoir (C.Rouaud)
France
04/04
6

            78. 

Lions et agneaux (R.Redford)
USA
11/21
6

            79. 

Ma vie n’est pas une comédie romantique (M.Gibaja)

France
12/19
1

            80. 

Maison (La) (M.Poirier)
France
08/22
6

            81. 

Mas de l’alouette (Le) (V. et P.Taviani)
Italie
06/06
3

            82. 

Michael Clayton (T.Gilroy)
USA
10/17
6

            83. 

Mise à prix (J.Carnahan)
USA
08/01
4

            84. 

Miss Potter (C.Noonan)
GB
03/28
2

            85. 

Mon frère est fils unique (D.Luchetti)
Italie
09/12
5

            86. 

Mon frère se marie (J.-S.Bron)
France-Suisse
01/31
2

            87. 

Mr. Brooks (B.A.Evans)

USA
08/29
3

            88. 

My Blueberry Nights (W.Kar Waï)

USA
11/28
2

            89. 

Naissance des pieuvres (La) (C.Sciamma)
France
08/15
3

            90. 

Next (L.Tamahori)
USA
04/25
4

            91. 

Nocturna (V.Maldonado/A.Garcia) – VF
Espagne-France
10/24
-

            92. 

Nombre 23 (Le) (J.Schumacher)
USA
02/28
1

            93. 

Nous, les vivants (R.Andersson)
Suède
11/21
7

            94. 

Nue propriété (J.Lafosse)
Belgique
02/21
8

            95. 

Nuit des tournesols (La) (Jorge Sanchez-Cabezubo)
Espagne
07/25
7

            96. 

Ocean’s Thirteen (S.Soderbergh)
USA
06/20
5

            97. 

Once (J.Carney)
Irlande
11/14
5

            98. 

Oubliées de Juarez (Les) (G.Nava)
USA
04/25
1

            99. 

Paranoïak (Disturbia) (D.J.Caruso)
USA
08/22
5

         100. 

Paranoid Park (Gus van Sant)

USA
10/24
2

         101. 

Persepolis (M.Satrapi et V.Paronnaud)
France
06/27
7

         102. 

Ping-pong (M.Luthardt)
Allemagne
01/24
2

         103. 

Planète terreur – un film Grindhouse (R.Rodriguez)

USA
08/15
7,5

         104. 

Prix à payer (Le) (A.Leclère)
France
04/04
2

         105. 

Promesses de l’ombre (Les) (D.Cronenberg)
USA/GB
11/07
7

         106. 

Pur week-end (O.Doran)

France
05/02
1

         107. 

Quatre fantastiques (Les) et le surfer d’argent (T.Story)

USA
08/08
2

         108. 

Raisons d’Etat (R. de Niro)
USA
07/04
2

         109. 

Ratatouille (B.Bird)
USA
08/01
7

         110. 

Rêve de Cassandra (Le) (W.Allen)
USA-GB
10/31
5

         111. 

Rocky Balboa (S.Stallone)
USA
01/24
6

         112. 

Roman de gare (C.Lelouch)
France
06/27
4

         113. 

Royaume (Le) (P.Berg)
USA
10/31
2

         114. 

Scaphandre et le papillon (Le) (J.Schnabel)
France
05/23
7

         115. 

Serpent (Le) (E.Barbier)
France
01/10
5

         116. 

Shoot’em Up (M.Davis)
USA
09/19
1

         117. 

Shrek le troisième (C.Miller et R.Hui)
USA
06/13
4

         118. 

Sicko (M.Moore)
USA
09/05
7

         119. 

Simpson (Les) (The Simpsons Movie) (D.Silverman)
USA
07/25
5

         120. 

Souffle (K.Ki Duk)
Corée du Sud
11/21
2

         121. 

Spider-Man 3 (S.Raimi)
USA
05/01
3

         122. 

Steak (Q.Dupieux)
France
06/20
2

         123. 

Still Life (Jie Zhang-Ke)

Chine
05/02
4

         124. 

Syndromes and a Century (A.Weerasethakul)

Thaïlande
06/13
4

         125. 

Témoins (Les) (A.Téchiné)
France
03/07
7

         126. 

Time (Kim Ki-Duk)
Corée du sud
08/08
5

         127. 

Truands (P.Schoendoerffer)
France
01/17
3

         128. 

Un baiser, s’il vous plaît (E.Mouret)
France
12/12
7,5

         129. 

Un secret (C.Miller)
France
10/03
2

         130. 

Une vieille maîtresse (C.Breillat)
France
05/30
2

         131. 

Vacances de Mr. Bean (S.Bendelack)

GB
04/18
3

         132. 

Vengeance dans la peau (La) (The Bourne Ultimatum) (P.Greengrass)

USA
09/12
5

         133. 

Vie d’artiste (La) (M.Fitoussi)
France
09/05
1

         134. 

Vie des autres (La) (F.von Donnersmarck)
Allemagne
01/31
7,5

         135. 

Volem rien foutre al païs (P.Carles/C.Coello/S.Goxe)

France
03/07
7

         136. 

We Feed the World (E.Wagenhofer)

Autriche
04/25
5

         137. 

You Kill Me (J.Dahl)

USA
07/25
3

         138. 

Zodiac (D.Fincher)
USA
05/17
5

 

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BILAN 2007 - I

23 Janvier 2008, 23:42pm

Publié par Mister Arkadin

Apocalypto.jpgJ’ai donné il y a 20 jours ici même la liste des films et œuvres relatives au cinéma de 2007 que j’ai préférés. J’indiquai que des commentaires suivraient. Ce sera pour plus tard. Je redonne tout de même cette liste aujourd’hui en préambule à la liste complète des films que j’ai vus en 2007 :

- Films de fiction sortis en salles : Apocalypto ; La Vie des autres ; Un baiser, s’il vous plaît ; Nue propriété / Ça rend heureux ; Die Hard 4.0 ; Planète terreur / Boulevard de la mort – Deux films Grindhouse ; 12h08-A-l-est-de-Bucarest.jpg12h08, à l’est de Bucarest / 4 mois, 3 semaines et 2 jours ; Les Promesses de l’ombre / La nuit nous appartient ; Les Témoins

 

- Documentaires : Volem rien foutre al païs ; Sicko

 

- Reprise : L’Eventail de Lady Wintermere

 
- TV : La Prise de l’Elysée
 

- DVD : Coffret Atom Egoyan [plus mauvais : Indigènes]

 

Egoyan.jpg- Coups de cœur : Rocky Balboa ; Je t’aime… moi non plus

 

- Meilleure bande-annonce : Paranoid Park

 

- Meilleur roman sur le cinéma : Un roman russe (Emmanuel Carrère) [plus mauvais : Baisers de cinéma (Eric Fottorino)]

 

- Hors concours : Federer / Nalbandian, en huitième de finale à BercyNalbandian.JPG

 

Cette liste peut être considérée comme définitive, puisque je n’aurai finalement sans doute pas l’occasion de voir en salles les films qui avaient de bonnes chances d’y figurer (Les Amours d’Astrée et de Céladon ; Secret Sunshine ; L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) et que je regrette d’avoir ratés.

 

Elle évoluerait néanmoins certainement si je devais y repenser dans quelques semaines ou mois, les films « naissant libres et égaux », comme disait André Bazin, mais ne l’étant pas dans les souvenirs des cinéphiles. La cote de certains augmentent, d’autres ne résistent pas au passage du temps et de la projection a posteriori dans sa mémoire ; certains gagnent à être revus, alors qu’on préfère s’abstenir d’en revoir d’autres de peur de ne pas retrouver le plaisir originel. Ainsi La Vie des autres et Planète terreur baisseraient-il sans doute dans mon palmarès si je les revoyais tandis que 4 mois, 3 semaines et 2 jours et La nuit nous appartient remonteraient peut-être. Qu’à cela ne tienne, cela fait partie du risque de toute cotation, de toute introspection personnelle pour déterminer si un film nous a réellement plu ou non (indépendamment de ce que l’on croit qu’il conviendrait de penser d’un film, sous l’emprise de maintes influences), de toute exposition de ses goûts à autrui. Augmentons le risque d’être démenti par l’avenir, y compris à mes propres yeux, en livrant la liste globale des films vus en 2007.


 

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GRACQ ET LE CINÉMA (SUITE) : AVIS SUR LES ADAPTATIONS DE ROMANS

21 Janvier 2008, 17:11pm

Publié par Mister Arkadin

Une pièce supplémentaire à verser au dossier sur les rapports entre Gracq et le cinéma, esquissé dans mon article « Gracq cinéphobe », a paru dans « Les dernières confidences de Julien Gracq » (Nouvel Observateur, n°2254, 17-23 janvier 2008, p.98-101). Des propos recueillis par Noël Herpe et Michka Assayas le 16 décembre 1995, extrayons l’avis de Julien Gracq sur les adaptations cinématographiques des romans (p.101 ; version longue en ligne).

 
Gracq.jpg
 
---
 

« Les bons romans évoquent, et le film est obligé de faire voir »

 

N. O.- Pensez-vous que « La Côte sauvage » [roman de Jean-René Huguenin] pourrait donner lieu à une adaptation cinématographique intéressante ?

 

J. Gracq.– Probablement ; mais les adaptations cinématographiques ne m'intéressent pas beaucoup - surtout lorsqu'il s'agit d'un bon roman... Pendant plusieurs années, j'ai été membre de la commission d'avance sur recettes ; on voyait de mauvais romans qui se transformaient en bons films. Mais les bons romans évoquent, et le film est obligé de faire voir. Le roman ne doit jamais faire voir, il est lui-même vision. On ne peut pas dessiner ni inventer une scène de roman ; et moi-même, lorsque j'écris, je ne vois pas mes personnages, ce n'est pas ainsi que cela se passe: c'est la sonorité du mot, de la phrase, qui évoque des présences, mais un peu nébuleuses. Tout se passe comme si le romancier, ou le lecteur de romans, disposait de plusieurs écrans : ils voient les choses de face, mais parallèlement, l'auteur ayant la possibilité de retourner en arrière, d'utiliser les divers temps du verbe, le présent cohabitant avec le futur et le passé, il existe aussi des écrans latéraux où ils perçoivent d'autres éléments. Tandis qu'au cinéma, le flash-back est un procédé brutal, qui consiste à plaquer un morceau de passé...

 

Dans le roman, le jeu est continuel, ce qui crée une irréalité ; en outre, il escamote les trois-quarts des scènes qu'il décrit. Cela m'a beaucoup frappé quand « Un balcon en forêt »a été adapté; la dramatique m'a plu d'ailleurs, mais c'était autre chose : par exemple, dans le roman, il y a quatre soldats qu'on ne voit pas, dont on sait seulement qu'ils sont là; à l'écran, on les voit, ce qui est tout à fait différent. Pour qu'un grand roman devienne un très bon film (il n'y a pas d'impossibilité absolue), il faut que le film soit autre chose, il s'agit de chercher une sorte d'équivalent qui ne se limite pas à la transposition visuelle. Si je prends l'exemple des deux adaptations que j'ai vues de « Madame Bovary », ou de celle de « Guerre et Paix », ce n'était pas si mal, mais cela n'avait rien à voir avec le roman.

 

En revanche, les films inspirés de Stendhal, comme « le Rouge et le noir »et « la Chartreuse de Parme », étaient à mon avis tout à fait ratés, mal faits... Surtout, le fait de donner un visage photographié à un personnage de roman le réduit considérablement. Le lecteur ne voit pas le personnage, ou du moins il le voit comme il l'entend - et même contre l'auteur : celui-ci a beau le vouloir blond, celui-là peut s'il en a envie le voir brun. Je l'ai dit dans un de mes livres, et je crois que c'est vrai : l'enveloppe d'un personnage de roman est modelée pour le lecteur sur l'image qu'il se fait de son âme ; comme l'écrit Spinoza : «Le corps est dans l'âme». D'après l'idée qu'il en a («C'est un séducteur», «C'est un escroc»...), le lecteur remanie le portrait que propose l'auteur.

 

N. O. - Il y a un exemple limite qui infirme peut-être votre propos : celui de Bresson, adaptant Bernanos avec une neutralité où on peut mettre beaucoup...

 

J. Gracq.- Oui, parce que Bresson a fait autre chose que Bernanos, il a proposé un équivalent. Et en effet, il est sûr que le jeu un peu terni, effacé, de ses personnages, les caractérise moins. Je connais Bresson et j'aime bien ses films, je m'intéresse beaucoup à son ton. Il avait d'ailleurs perçu cette difficulté ; je ne sais pas si la solution qu'il a donnée est universellement valable. Certes, elle déclasse les autres : après un de ses films, on trouve souvent le jeu des acteurs un peu artificiel - alors que celui des personnages de Bresson l'est aussi, à sa manière, dans la mesure où il y entre tout de même une part d'arbitraire : il neutralise les éléments, il en gomme la réalité. Mais c'est quand même intéressant...

 

 

Informations et liens complémentaires :

 

- L’intégralité de l’entretien avec Julien Gracq.

 

- Un autre hebdomadaire revient sur Julien Gracq quelques semaines après sa mort (le 22 décembre 2007). Dans son n°2841 du 18 janvier 2008, Rivarol cite les considérations peu amènes sur les « directives culturelles du vertueux Maréchal » que Gracq a publiées dans En lisant en écrivant. Or, l’ancien directeur de Rivarol, Maurice Gaït, serait intervenu auprès d’Abel Bonnard, dont il était le directeur de cabinet durant l’Occupation, pour que « son ancien camarade de la rue d’Ulm » ne fût pas déplacé, malgré un passé de militant communiste qui faisait grincer des dents, du poste d’assistant de géographie à la faculté de Caen que Gracq avait obtenu en 1942 (« seul poste qu’il ait jamais occupé dans l’Enseignement Supérieur », est-il précisé).

 

Ces faits ne sont pas rappelés pour insinuer que Gracq, comme Beauvoir (nous y reviendrons), fut un Collabo, mais pour signaler qu’ils font partie de ces intellectuels quelque peu ingrats à l’égard d’un régime qui ne leur fut pas défavorable, alors que les traces de leur Résistance sont bien moindres que celles de leur accommodation à l’Occupation, et plus encore à Vichy. Craignaient-ils qu’on leur reprochât quelques peccadilles, pour s’être joints ainsi à l’hallali, de façon précoce et tonitruante pour Beauvoir, de façon plus tardive et discrète pour Gracq ?

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ÉROTISME ANNÉES 1940 ? "JE SUIS AVEC TOI"

21 Janvier 2008, 07:50am

Publié par Mister Arkadin

Dans mes commentaires sur la revue Fascination (ici), j’ai mentionné un article publié par "Cine-Studies". Étant momentanément indisponible sur l’excellent site de notre ami Philippe Chiffaut-Moliard, le voici : 

 

Je suis avec toi, film réalisé par Henri Decoin, 1943, 85 minutesJe-suis-avec-toi.jpg

 

On pourra d’un côté nous parler autant qu’on veut de scénario, de décors, de message, etc., de l’autre, de mise en scène, de travellings, de rythme, ou de que sais-je encore, il n’en demeure pas moins que la première chose qui saute aux yeux dans un film raté est la fausseté du jeu des acteurs. Le ton enjoué de Je suis avec toi ne sied guère à l’Yvonne Printemps et au Pierre Fresnay de 1943, comme en témoignent les premières scènes catastrophiques de ce film de Henry Decoin (le y de Henry n’est pas une faute de frappe de notre part, mais une coquetterie du cinéaste au générique de son film). Sacha Guitry, pourtant autrement doué pour ce genre de comédies primesautières, l’aurait défendu à sa sortie, nous assure Télérama (n°2806, 22 octobre 2003, p.106). Bien difficile néanmoins de s’intéresser à cette histoire de sosie qui vient empêcher un aristocrate, interprété par Pierre Fresnay, de jouir tranquillement de l’absence de son épouse (Yvonne Printemps), partie en voyage en Amériques. A contrario, comme souvent dans ce type de divertissements des années 1930 à 1950, Bernard Blier et Paulette Dubost tirent leur épingle du jeu, car eux seuls se gardent de surjouer, y compris quand le grotesque ou le comique s’en mêlent (ou ce qui est supposé comique en l’occurrence). Reconnaissons toutefois, à la décharge de leurs aînés les premiers rôles qu’il était impossible de débiter un tel dialogue sans que son ridicule ne "saute aux oreilles". Un exemple. « C’est Madame. », constate le valet, avant d’ajouter : « Si Monsieur est Monsieur, Madame est Madame, et je suis Armand. » … et Pierre Bénard est le dialoguiste…

 

Comment se fait-il, dès lors, que ce film peut être vu jusqu’au bout, pour nous qui ne vouons pas un culte aux acteurs tel que nous pourrions les regarder même dans leurs navets ? Contentons-nous d’en donner quatre raisons, ce qui, convenons-en, n’est déjà pas si mal.

 

Passons d’abord rapidement sur la qualité technique de certains aspects de la réalisation, non parce que nous considérerions que c’est accessoire, mais parce que d’autres l’ont déjà souligné, et parce que le nom de décorateur, Lucien Aguettand, est déjà un gage de réussite sur ce point.

 

Ensuite, malgré tout, quelques répliques ne manquent pas de saveur, surtout dans un film réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Une rixe éclate dans le hall d’accueil d’un hôtel. Mêlée générale. Légèrement en retrait, un homme est retenu par un autre alors qu’il tente de se joindre à la bagarre. Je cite de mémoire : « Mon général ! Que faites-vous ? ! ? ». Le général essaie en vain de repousser celui qui l’empêche d’aller se battre, en s’écriant : « Mais c’est une bataille ! » À quoi l’autre lui rétorque : « Justement ! ». Allusion à la défaite de 1940 ou à quelque général replié outre-Manche ? Chacun l’interprétera comme il voudra…

 

Troisième point retenant l’attention, une scène d’anthologie donne envie de voir le reste, au cas où le miracle se reproduirait (hélas non, à mon goût). Bernard Blier attend au restaurant et demande au violoniste de jouer quelque chose de doux et langoureux pour la personne qui va venir, dont il se déclare très amoureux. Survient à l’improviste Pierre Fresnay, que Blier est obligé d’inviter à sa table, tous deux s’étant donnés mutuellement rendez-vous, même si chacun d’entre eux avait en fait manigancé pour éloigner l’autre et se retrouver seul avec la même femme. Le violoniste, qui n’a pas été informé du sexe de la personne à qui il doit jouer la sérénade, s’exécute complaisamment. Blier, particulièrement embarrassé, l’interrompt bien sûr aussi prestement que possible. Arrive enfin Yvonne Printemps, sosie de la femme de Fresnay, que ce dernier courtise éhontément. Restée seule avec Blier, elle lui dit être belge ; et tous deux, en toute complicité, de batifoler en prenant l’accent adéquat. Fin de la scène, Fresnay revenant, Blier redevient sérieux : « Attention, voilà François : il est jaloux comme un phoque. » D’autres extraits de ce film pourraient figurer dans une anthologie du cinéma "queer" à la française tant la relation entre les personnages interprétés par Blier et Fresnay est particulière, le premier collant aux basques du second. La morale de l’époque reste sauve, bien évidemment, puisque le scénario présente Blier comme un parfait parasite et un soupirant résigné de la femme de son ami, mais les "scènes" auxquels se livrent les deux hommes sont suffisamment éloquentes pour en deviner le sous-texte.

 

Enfin, ce film confirme, s’il en était besoin, que l’absence quasi absolue de nudité à l’écran dans le cinéma de papa n’empêchait en rien de l’évoquer très explicitement, dans les dialogues bien sûr, mais aussi hors champ. Ainsi, alors qu’Yvonne Printemps s’apprête à retirer sa robe devant sa femme de chambre, un travelling avant ne laisse-t-il plus voir que la réaction émerveillée de la servante, bouche bée devant la poitrine de sa patronne, et donc de la vedette, le spectateur devant croire sur parole le soupir d’admiration. Grande est également l’insistance avec laquelle il est question de sexualité tout du long du film, dont l’enjeu principal est de savoir si l’aristocrate et le sosie de sa femme coucheront ensemble. Et, une fois que c’est fait, de savoir comment nous le bien faire comprendre.

 

Pascal Manuel Heu, pour "Cine-Studies.net", à l’occasion du passage du film sur "Cinétoile" le 26 octobre 2003.

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UN LÉGER DÉTAIL

19 Janvier 2008, 08:49am

Publié par Mister Arkadin

« A un léger détail près, qui intrigue. » C’est ainsi que Gérard Lefort, dans Libération de mercredi (16 janvier 2008, p.29), introduit sa description du contenu de Lust, Caution. Il ne le fait qu’après avoir parlé, pour la dénigrer, de la mise en scène du dernier film d’Ang Lee. Ce "léger détail" est symptomatique d’une des caractéristiques les plus fondamentales de la critique cinématographique française, qui privilégie la forme des films sur leur fond. Du moins fonde-t-elle ses avis sur son appréhension de la mise en scène, en faisant mine de négliger "l’histoire", tout en ne parlant réellement que de cette dernière. Ainsi Lefort consacre-t-il presque deux longs paragraphes entiers à "ce qui se passe" dans Lust, Caution (en gros : du sexe et « le dlust_caution_movie_poster---2.jpgossier mondialement [!?] refoulé [?!] de la collaboration et des collabos ») alors qu’il a expédié le "comment c’est raconté" en quelques mots (« une sorte de "mystères et splendeurs de l’Orient éternel" qui tient plus du travail d’ensemblier pour vitrines de fêtes que de la mise en scène »).

 

Je ne partage pas toutes les positions de Noël Burch et Geneviève Sellier sur l’histoire du cinéma, et en particulier sur la critique française. Mais reconnaissons que nombre de critiques s’efforcent autant que possible de donner raison à leur dénonciation de ses dérives auteuristes et formalistes, qui évacueraient les questions de fond (notamment politiques).

 

 

Informations complémentaires :

 

- Burch (Noël), « Cinéphilie et politique. Notes rageuses », La Pensée, n°300, octobre-décembre 1994, p.33-42 ;

- Burch (Noël), « « Contre l’auteurisme » », Libération, « Un été 98 / Balade cinéphilique », 5 août 1998, p.V.

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