Mister Arkadin

YVAN VOIT DOUBLE

5 Juin 2016, 00:04am

Publié par Mister Arkadin

Yvan Attal a réalisé Ils sont partout pour tourner en dérision les clichés sur les Juifs. La principale sinon l'unique réussite du film est l'intelligence avec laquelle il l'a judicieusement rendu d'une embarrassante bêtise (1), visant ainsi à contredire l'intelligence supposée des Juifs.
Quant à son personnage allant chez un psy pour se soigner de son obsession des Antisémites, comment ne pas y voir un hommage à son confrère Dieudonné et à son personnage de L'Antisémite, le "double inversé" (2) d'Yvan, puisqu'il allait chez un psy pour se soigner de son obsession pour les Juifs ?
Attal essaie aussi d'imiter l'humour juif de Dieudonné en se moquant de lui-même, mais y parvient beaucoup moins.
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Notes :
(1) on se demande dès le premier sketch si les scénaristes ont réfléchi une seule seconde en écrivant cette histoire d'une simili Marine Le Pen qui découvre un jour horrifiée que son mari est juif et pour laquelle c'est une épreuve de l'annoncer à son père, alors même que le mari de Marine Le Pen est précisément sépharade et que cela n'a jamais posé de problème au père Le Pen (qui en fit son directeur de cabinet). « Un Moati n'y aurait pas retrouvé ses Le Pen », remarque Causeur.
On appelle ça "se tirer une balle dans le pied" ; un peu comme ce pauvre Cantona, qui prétend que c'est par complaisance pour le racisme qui monte toujours en France (il n'a pas atteint le plafond, à force ?) que Deschamps, si suspect car au nom trop français, a écarté Benzema de la sélection nationale de balle au pied. Cantona est en effet le parfait contre-exemple de ce qu'il affirme, puisqu'il avait lui-même été écarté en son temps car sa personnalité risquait de déstabiliser l'équipe.
(2) pour reprendre une notion si prisée par les critiques des années 1970, notamment par Noël Simsolo dans La Revue du cinéma / Image et son.